SHARK 3D (Shark Night) de David R. Ellis (2011)

SHARK 3D

Titre original : Shark Night
2011- Etats Unis
Genre : Animaux tueurs
Durée :
Réalisation : David R. Ellis
Musique : Graeme Revell
Scénario :  Jesse Studenberg et Will Hayes

Avec Sara Paxton, Dustin Milligan, Katharine McPhee, Donal Loque, Chris Carmack et Damon Lipari

Synopsis: En plein été, Sara et ses amis décident de passer un weekend fun sur une petite île privée entourée d’un grand lac en pleine Louisiane. L’ambiance va rapidement (mais pas trop) se dégrader lorsque Malif tombe de ski nautique et revient avec un bras en moins. Le lac est en effet infesté de requins en tout genre.

Les films de requins sont revenus à la mode au début des années 2000, la plupart du temps dans des films plus que mauvais, signés NU Image, ou parfois Syfy, deux grandes sociétés très douées pour livrer des films longs, des effets spéciaux venant d’une autre époque. Bref, rien de bien palpitant, Les Dents de la Mer n’a rien à craindre. Puis quelques films ont finis par se démarquer en jouant plus sur le suspense que l’apparition de requins numériques, comme le récent The Reef. Shark Night, sobrement intitulé en France Shark 3D, se présentait comme un produit con et fun dans la lignée de Piranha 3D. Autant dire un moment de franche rigolade gore pas inoubliable mais qui remplit son contrat. Des poissons, du gore, des seins et des jeunes cons qui se font bouffer. Le tout en 3D, oui, ce truc anecdote qui ne sert à rien de mon point de vue et qui fait mal aux yeux, en plus d’assombrir l’image. Et au final, Shark 3D n’est absolument pas le produit attendu, en fait, il en est plutôt l’opposé. Du film fun second degré avec des poissons bouffant des jeunes cons, il faudrait plutôt inverser tous ces éléments pour voir que les choses « importantes » ne sont pas les mêmes. Ici, en priorité, nous avons des jeunes qui, qui se font parfois bouffer par des poissons avec des essais de second degré fun ratés. Pour ainsi dire, pour voir une petite attaque de requin, suggérée bien entendu, il faudra attendre une demi heure, facile, avec une mise en place des personnages aussi longue qu’inepte. Une bande de jeunes, dont une blonde un peu renfermée sur elle même, partent en vacances, croisent des gens du coin pas gentil (dont Chris Carmack rescapé de Newport Beach qui tente toujours de faire son beau gosse un peu méchant), proposent des bières au shérif, font la fête au lac.

Une longue mise en bouche qui n’en méritait pas autant, quasi sans second degré, qui sera à peine sauvée par quelques effets de montage intéressants bien que totalement inutiles. Et lorsque le requin se décide enfin à attaquer, on ne verra pas grand chose, à part quelques subjectifs. Graeme Revell à la musique tentera même de faire monter une tension façon Les Dents de la Mer, mais rien à faire, ça tombe bien souvent à l’eau. Surtout qu’après la première attaque du requin ou l’on ne verra pas grand chose, le film va encore traîner la patte en dialogues inutiles, et c’est là qu’on se rend véritablement compte que les requins, car oui il y en a plusieurs, ne sont que secondaires dans une intrigue tout sauf palpitante. Les personnages parlent, gueulent, se revolent, se montent les uns contre les autres, et meurent mollement. Les requins attaqueront bien quelque fois comme pour nous sortir de notre ennui, et se montreront enfin, mais au vu du résultat, fallait-il vraiment les montrer. Outre quelques animatronics eux du plus bel effet, les requins sont réalisés en numérique qui, s’il est un point au dessus, rappellera plutôt les prouesses des requins de Peur Bleue,  de sieur Renny Harlin. Pas toujours très bien fait, ils seront plutôt doués, n’hésiteront pas à sauter entièrement hors de l’eau pour attaquer leurs proies. Au mieux, certaines scènes font illusion ou font sourire, au pire, on se demande encore ce que voulait faire le réalisateur. Ça fait encore plus mal de savoir qu’auparavant, il avait tout de même réussi à livrer le meilleur opus de la saga Destination Finale avec le second opus et son monumental accident de voiture sur l’autoroute.

Ici, on pourra oublier le génie de la mise en scène, tout semble être filmé sans convictions, si bien qu’on se moque de qui meurt, dans quel ordre et comment. Tout est assez invraisemblable, des attaques des requins, aux situations, aux motivations des personnages en eux même. Certains personnages ont étonnement la peau dure, notamment le noir de service. Il perdra un bras, sa copine, sera sur le point de mourir, mais trouvera la force de retourner dans l’eau, de se battre à mains nues (oui oui) avec un requin, de gagner, avant de se sacrifier tout bêtement lors d’une séquence après. Des aberrations de ce genre, le film en regorge, et ce jusqu’aux révélations finales peu palpitantes, peu crédibles. Le final sera d’ailleurs traité comme le reste, par dessus la jambe, vite expédié, traité vraiment sans envie. Quand le film s’achève enfin, il nous a achever, et c’est le cas de le dire, en ne nous vendant absolument pas le produit attendu. Un vulgaire film avec des méchants très méchants, des gentils très méchants et très cons surtout, des requins en images de synthèses pas franchement réussies, des situations aberrantes et un rythme franchement mal calibré. Autant dire qu’on attendant vraiment autre chose, et au moins a plus de fun. Raté !

Les plus
Quelques bonnes idées de montage
Les moins
C’est long
Des CGI affreux
Un côté fun totalement absent

En bref : Un film de requin anecdotique ou les requins sont très en arrière plan. Pas grand chose à sauver du naufrage.

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