DOA – DEAD OR ALIVE de Corey Yuen (2006)

DOA – DEAD OR ALIVE

Titre original : DOA Dead or alive
2006 – Etats Unis
Genre : Action – Adaptation
Durée : 1h27
Réalisation : Corey Yuen
Musique : Junkie XL
Scénario : J.F. Lawton, Adam Gross et Seth Gross

Avec Jaime Pressly, Holly Valance, Sarah Carter, Devon Aoki et Collin Chou

Synopsis: Quatre femmes, au début rivales dans une compétition d’arts martiaux, finissent par s’allier pour lutter contre un homme qui veut contrôler le monde : Tina est superstar dans le milieu de la lutte féminine, Christie est voleuse et tueuse à gages, Princesse Kasumi est une aristocrate asiatique éduquée par des maîtres en arts martiaux, et Helena est une athlète en sports extrêmes dont le passé tragique est lié au lieu dans lequel se déroule le tournoi Dead or Alive…

Il fallait bien que cela arrive un jour. Les adaptations de jeux vidéos se font de plus en plus nombreuses de nos jours, et rares sont celles qui sortent du lot. Traduction : qui sont à la fois fidèles et donnent de bons films.  Après un essai avec Super Mario Bros en 1993, c’est Mortal Kombat qui va lancer la mode en 1996. A la réalisation, Paul Anderson. Suivront Street fighter, la trilogie Resident evil (encore une fois initiée par Paul Anderson), House of the dead 1 et 2, Alone in the dark, Bloodrayne 1 et 2 et récemment, les deux seules adaptations potables : Silent hill, réalisé par Christophe Gans, et plus méconnus, et surtout assez rare à trouver encore, Forbidden Siren. En attendant le prochain Uwe Boll, Postal, qui fait très peur, voilà l’adaptation du jeu vidéo DOA, un jeu de combat avec des filles légèrement vêtues. Un projet qui fait peur, d’autant plus quand l’on sait que Paul Anderson se retrouve à la production, et qu’à part ce point de départ, il n’y a pas d’histoire dans le jeu vidéo. Le jeu aura d’ailleurs connut plusieurs suites plus ou moins réussies sur diverses consoles, puis des jeux contenant les héroïnes en les mettant dans des situations différentes, telles du volley ball. Cela fait encore plus peur. A la réalisation de ce métrage, et également aux chorégraphies, on retrouve Corey Yuen, chorégraphe plutôt connu et compétent, qui a travaillé avec Jet Li par exemple, et sur les deux opus du Transporteur pour Luc Besson. Ce dernier point fait déjà plus peur. Quoi qu’il en soit, les premières images annoncent la couleur, ou plutôt le désastre qui va se dérouler.

Le film commence, et ça choque déjà. Le film veut en mettre plein la vue, et s’ouvre par un plan numérique vu du ciel, descendant progressivement sur un palais, au Japon. Le numérique est moche, l’effet raté, les couleurs criardes et baveuses, et les plans qui suivront, dans de vrais décors, pas forcément toujours raccord avec cette ouverture en la matière décourageante. Le début va donc nous présenter trois des personnages principaux, et quelques secondaires, tous tirés du jeu vidéo. La ressemblance n’est pas du tout frappante, outre leurs costumes, et la qualité d’interprétation également. Certains personnages seront même détestables, sans que l’on puisse expliquer pourquoi, notamment Tina, jouée par Jaime Pressly, ne convenant pas du tout pour son rôle, et énervante au plus haut point. Pour les deux autres, la princesse Kazumi (Devon Aoki, vue dans Sin City ou 2 fast 2 furious) et Christie (Holly Valance) pas grand-chose à en dire. Si elles sont radieuses à l’écran, leur personnage totalement inintéressant ne leur permette pas de jouer avec talent, loin de là. Ce début veut aller vite et être fun, mais ça ne fonctionne pas. Les premiers combats, plutôt courts, se déroulent rapidement sous nos yeux, et c’est mitigé. Corey Yuen fais la réalisation (pitoyable) et les chorégraphies en même temps (passables) et c’est sans doute un peu trop pour lui, surtout quand il faut faire évoluer les personnages dans une histoire vide et invraisemblable, qui ne se dévoilera que dans son final, absolument ridicule de bout en bout. Ça commence très mal, et ça ne s’arrange jamais vraiment. Le fait de vouloir coller au jeu vidéo ne fonctionne pas, car d’un côté, on retrouve en quelque sorte l’esthétique, ne passant pas du tout à l’écran, les personnages, les bastons, les petites culottes et tout ce qui va avec, et de l’autre, le film tente d’installer une histoire ridicule ne marchant pas, et trahit certaines choses.

On retrouvera tout de même certain clin d’œil, qui pour le joueur adolescent, fera plaisir, comme une partie de volley-ball, des combats rythmés. Mais justement, parlons un peu des combats, puisque étant une adaptation de jeu vidéo de combat, là est l’essentiel. Les combats se découpent en deux catégories : les sympathiques et les totalement ratés. Corey Yuen sait peut être s’y prendre, mais les actrices (déjà que certaines sont chanteuses à la base…) ne sont pas de vraies combattantes, et cela se ressent beaucoup. Les combats sont archi découpés, les plans se comptent parfois par plusieurs à la seconde, et cela fatigue grandement. L’utilisation des filins, qu’on pouvait applaudir il y a quelques années, commence également à lasser énormément. Néanmoins, certains acteurs s’en sortent bien mieux que les autres, rendant certains combats plus lisibles et agréables.  Certains combats se retrouveront également gâchés par certains effets numériques vraiment désagréables, dommage. Outre les combats (dont certains restent tout de même sympathiques, il faut l’avouer) le film misera sur deux autres éléments : l’humour et les situations et plans coquins. L’humour sera souvent présent, et si certaines scènes nous feront décrocher quelques sourires, d’autres nous feront rire devant notre écran, en se demandant tout simplement comme une telle chose est possible de se dérouler sous nos yeux. Les créateurs sont parfois allés loin, trop loin même, mais bon, le spectacle reste fun.

Pour le reste, le film en profitera pour nous montrer très souvent les héroïnes très courtement vêtues (YES), mais sans jamais nous montrer ce que l’on espérait voir. La caméra en profitera tout de même pour cadrer en général à certains niveaux de l’anatomie, vous l’aurez comprit : les fortes poitrines des filles et leurs fesses. Totalement gratuit, même si pour le spectateur masculin, cela n’est amplement pas désagréable. Le film créé alors un fort paradoxe : On sait que l’on regarde une merde sans nom, nulle sur bien des points (cinématographiquement, au niveau des effets spéciaux, de l’interprétation, du scénario inexistant) mais fort plaisant sur certains points (des combats rythmés, des filles courtement vêtues, un côté second degré bien salvateur) et la raison de tout cela est sans aucun doute le rythme du film. Sa courte durée fait rapidement passer la pilule, et si le film est mauvais sur plus d’un point, on se surprendra à trouver tout cela sympathique, et à le regarder une seconde fois.

Les plus

On ne s’ennuie pas

La bande son de Junkie XL

Des filles

De l’action

Les moins

Des effets numériques ratés

Ça ne vole pas haut

Scénario vide

En bref : Zéro pointé cinématographiquement, c’est moche, con, mal fait, il n’y a pas vraiment d’intrigue, mais on passe un bon petit moment grâce à la courte durée du métrage (1h20) A regarder pour le fun, l’action et les bikinis uniquement.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading