GODZILLA 2000 (ゴジラ2000 ミレニアム) de Okawara Takao (1999)

GODZILLA 2000

Titre original : Gojira ni-sen Mireniamu – ゴジラ2000 ミレニアム
1999 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h39
Réalisation : Okawara Takao
Musique : Hattori Takayuki
Scénario : Kashiwabara Hiroshi et Mimura Wataru

Avec Murata Takehiro, Abe Hiroshi, Mishida Naomi, Suzuki Mayu et Obayashi Takeshi

Synopsis : Un monstre extraterrestre s’éveille d’un sommeil de six milles ans dans une faille de la croûte terrestre sous le Japon. Il survole l’archipel du Japon et attaque Godzilla qui vient de raser la ville de Nemuro. Tous les éléments sont en place pour un combat à finir entre le monstre extraterrestre, Godzilla et les citoyens de Shinjuku.

En 1995, la seconde ère de la saga s’arrêtait sur une note plus que positive, avec Godzilla VS Destoroyah, un des meilleur épisode de cette seconde période avec Godzilla VS Mothra et Godzilla VS Biollante. Etant entre temps passé entre les mains des Américains, avec un épisode pitoyable que l’on doit à Roland Emmerich, notre cher Godzilla revient enfin sur son pays d’origine, au Japon, en 1999, avec le premier film de la nouvelle période, qui vise avant tout le spectateur et le divertissement. Pour se faire, on met à la réalisation nul autre que Okawara Takao, réalisateur de l’épisode précédent (contre Destoroyah), et de l’un des meilleurs épisodes tout court, Godzilla VS Mothra, on augmente un peu le budget, on met le paquet niveau explosion de décors, on donne un nouveau look à Godzilla, on modernise un peu l’histoire et on se dégotte quelques seconds rôles intéressant, et hop, c’est parti pour un nouvel opus. Mais surtout, nouveauté, on oublie les épisodes précédents (la particularité des épisodes de cette période, faisant abstraction de ce qui se passait avant pour être des suites directes du premier opus). Action. Godzilla, épisode 23. Un homme, Yuji, sa fille, Io et une journaliste, Yuki, travaillent sur Godzilla. Leur but est de l’étudier afin de faire avancer l’humanité, la médecine. D’un autre côté, nous suivons le personnage de Katagiri, un peu le méchant de l’histoire, dont le seul but est d’anéantir Godzilla et de trouver une nouvelle source d’énergie. Godzilla en lui-même fera son apparition dés les premiers instants du métrage, comme pour mettre le spectateur fan de la saga en terrain connu. Notre lézard préféré arrive, surgissant de l’océan, et va commencer son carnage.

Destruction de bâtiments, explosions, rayons nucléaire, tout est là pour nous rappeler le vrai Godzilla, le seul, l’unique, et nous faire oublier l’affreux ratage Américain. Mais si cet épisode a certes relancé la saga (une nouvelle fois), il ne réussit son pari qu’à moitié. Après la première apparition de Godzilla, majestueuse, le film va suivre la voie ouverte depuis très longtemps dans la saga, qui est de confronter Godzilla à un ennemi. Après King Ghidorah, Mothra, Biollate, MechaGodzilla ou Destoroyah, cet épisode va fouiller en quelque sorte dans les anciens épisodes pour nous ressortir l’histoire de l’invasion extra-terrestre. Cette fois ci, le danger viendrait d’une comète, au fond des océans, qui serait là depuis 60 millions d’années. Et c’est comme souvent, les hommes qui vont réveiller le mal et donc être la source de tous les problèmes. Dans le film actuel, c’est Katagiri, joué par le génialissisme Abe Hiroshi (Crazy lips, Gore from outer space ou encore Hasami Otoko) qui sera la source du problème, voulant à tout prix détruire Godzilla, et même tout ce qu’il ne comprend pas et lui semble être un danger potentiel. Cette première partie, bien que banale, fonctionne plutôt bien. Les choses vont se corser lorsque le vaisseau extra-terrestre va entrer en action, tant il parait ridicule, et que les bruitages utilisés lors de ces déplacements le sont tout autant. Quoi qu’il en soit, les deux entités vont s’affronter une première fois assez rapidement, une demi-heure après le début du métrage, mais le combat prendra rapidement fin, et l’histoire va se focaliser sur le vaisseau alien plutôt que sur Godzilla, qui ne réapparaîtra que pour le final.

La seconde demi-heure du film s’attardera donc sur des faits scientifiques, sur les cellules de Godzilla, et sur l’alien, souhaitant copier ces cellules, et rendre notre atmosphère plus adapté à son style de vie. Malgré certains faits intéressants, l’ensemble se révèle très décevant, et la plupart des acteurs surjouent alors, leurs réactions devenant tout simplement risibles. Seul Hiroshi Abe, détestable au possible, dans un rôle excentrique comme il les collectionne, tire son épingle du jeu. Arrive alors la dernière partie, ce que tout fan attend de la saga devient un long moment maintenant : le versus. Entrecoupé en deux parties, Godzilla se prendra une raclée comme pas possible dans un premier temps, face à ce vaisseau extra-terrestre au look ridicule, et aux sont bien mauvais. Pour ce vingt-troisième opus, ils ont tentés les effets numériques, la seule chose que le remake américain aura apporté de neuf, et cela ne fonctionne absolument pas dans cet opus. Il faudra attendre les dix dernières minutes pour voir ce que l’on attendait véritablement : un affrontement entre deux monstres, soit entre deux hommes en costumes. C’est de là que la saga a toujours tiré sa force, et c’est dans ces moments que ce premier opus de la nouvelle ère retrouve sa force d’origine, ce qui lui manquait pendant sa majeure partie, nous livrant un final de haute volée, ce que l’on aurait espéré avoir plus tôt. Mais ne boudons pas totalement notre plaisir, car après le Godzilla américain, cet épisode est tout de même une bouffée d’air frais.

Les plus
Le nouveau look de Godzilla
Encore et toujours de la destruction
L’affrontement final
Les moins
Les aliens
Un peu long au milieu

En bref : Un retour en demi-teinte pour Godzilla. Evidemment, revoir Godzilla fait plaisir, son look a changé, et le film divertira, mais il a pas mal de défauts malgré tout, et quelques CGI discutables.

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