RETURN OF THE LUCKY STARS (福星闖江湖) de Stanley Fung (1989)

RETURN OF THE LUCKY STARS

Titre original : 福星闖江湖
1989 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h35
Réalisation : Stanley Fung
Musique : Sherman Chow
Scénario : Stanley Fung et Wong Jing

Avec Richard Ng, Stanley Fung, Eric Tsang, Michael Miu, Carina Lau, Lo Hoi-Pang, Wong Ching et Walter Tso

Synopsis : Big Dai, leader d’une organisation criminelle, se fait arrêter par la police. Alors qu’il demande l’aide de son frère Richard de l’aider, celui ci le trahit pour prendre les rennes de l’organisation. Dai est en prison, et un informateur est assassiné. Sans preuve, la police va devoir envoyer les Lucky Stars en prison afin de sauver Dai et de démanteler l’organisation.

Malgré le résultat peu glorieux du quatrième opus de la saga, Lucky Stars Go Places, réalisé par Eric Tsang, la saga continue. Il aura tout de même fallut attendre 3 ans cependant, et comme pour le précédent opus, de grands changements s’opèrent. Jackie Chan et Yuen Biao ne reviennent toujours pas, mais le film a la vraie bonne idée de reprendre enfin le casting original. Enfin, en parti, puisque Charlie Chin quitte le navire, et est remplacé par Michael Miu, tandis que Sammo Hung quitte tout simplement le navire également, et n’est pas remplacé. Ainsi, débarrassé à la fois de Jackie Chan, Yuen Biao et Sammo Hung, le film n’a plus grand chose à offrir niveau action. Le casting du précédent opus ne revenant heureusement pas, nous n’aurons donc pas droit non plus à Andy Lau pour l’action, qui sera le bien souvent absente de cet épisode. Heureusement, pour ce qui est de la partie comédie, Eric Tsang, Stanley Fung et surtout Richard Ng reviennent. Walter Tso est lui toujours fidèle au poste dans le rôle du chef de la police. Barry Wong, qui avait signé le scénario (ou du moins coécrit) de tous les opus laisse la place également, et après Sammo Hung et Eric Tsang, c’est tout simplement Stanley Fung qui récupère la mise en scène. Là depuis le premier épisode, son choix s’avère finalement tout à fait logique, surtout qu’il ne s’agôt pas là de son premier film, loin de là. Il avait d’ailleurs dirigé Alan Tam et Maggie Cheung dans la comédie Love Soldier of Fortune. Pour le scénario, Stanley Fung s’associe avec un nom bien connu de la comédie Cantonaise de l’époque : Wong Jing. Le film semble clairement entre de bonnes mains, même si l’absence de Sammo Hung est la vraie première grosse mauvaise surprise du métrage, qui va malheureusement les accumuler.

La bande, qui ne compte à présent plus que quatre membres, tente de construire un business sérieux, mais bien entendu, les problèmes ne vont pas les lâcher, et le métrage va reprendre la structure exacte de tous les précédents opus. Ainsi, dans un premier film, le film prend la forme d’une comédie tout à fait banale avec l’irruption au sein du groupe d’une femme, qui va travailler pour eux. En éternels pervers, on se doute bien que les ennuis et surtout les idées afin de se rapprocher de la demoiselle vont affluer. Bingo. Après la culte scène du marché de Winners and Sinners, après la scène des ninjas voleurs de My Lucky Stars, après la scène de l’incendie de Twinkle Twinkle Lucky Stars, après le… non rien ne me vient à l’esprit pour Lucky Stars Go Places, ici, la bande ne va rien trouver de mieux que de se faire passer pour les fantômes de défunts ayant vécus dans l’appartement. Autant revoir Stanley Fung et Richard Ng fait plaisir, autant cette fois ci, la sauce ne prend pas face à ce manque d’originalité. Richard Ng justement, après sa tentative d’invisibilité, les livres d’auto persuasion ou les poupées vaudou, il tentera cette fois ci des cultes afin d’avoir un corps aussi dur que l’acier. Encore une fois, la sauce ne prend pas véritablement, même si ces mimiques ou certaines situations vont nous faire sourire bêtement, comme dans la scène de l’escalier lors du final, un avant goût de True Lies, quelques années avant. Le scénario, pourtant signé Wong Jing et Stanley Fung, ne reprend que les gags et situations des précédents opus sans ajouter une quelconque nouveauté, et s’avère bien feignant. Quand la police viendra faire appel aux Lucky Stars, c’est encore le même stratagème que dans le second opus qu’ils vont utiliser, pour les forcer à accepter.

Mais bien entendu, sans Jackie, Yuen ou Sammo, la partie action du métrage paraît bien pauvre, si bien que le film tentera d’éclipser toutes les possibilités de nous offrir un brin d’action. On aura bien droit à un entrainement en prison mais celui ci s’avèrera bien court et misera encore une fois tout sur l’humour. L’évasion de la prison, qui aurait pu permettre quelque chose de plus « actif », ne se limitera également qu’à l’aspect comédie. La dernière partie du métrage, celle qui nous donne en général notre quota d’action (oui, même l’opus précédent, grâce à Andy Lau et Sammo Hung), tentera de combler l’action chorégraphiée par une série de gags et des armes, allant de la mitrailleuse (pour Richard Ng) à la batte de baseball (pour Eric Tsang). Ils parviennent tout de même à nous faire décrocher quelques sourires, parfois forcés (la scène où ils avancent au ralenti dans la rue), mais dans l’ensemble, ce nouvel opus est plus que dispensable, et n’ajoute absolument rien. Le casting disparaît petit à petit pour laisser place à des situations déjà vues, en mieux bien entendu. Grosse déception, et le fait de retrouver Stanley Fung, Eric Tsang et Richard Ng ne sauve pas le métrage du naufrage, qui ne mit pourtant pas fin à la saga, puisqu’un Ghost Punting verra le jour, puis un How To Meet the Lucky Stars en 1996, qui signa la fin de la saga, enfin.

Les plus

Retrouver Stanley Fung, Richard Ng et Eric Tsang fait plaisir
On décroche quelques sourires parfois

Les moins

Même structure, mêmes gags
Sammo Hung et Charlie Chin absents
Pas franchement d’action

En bref : Pourtant signé Stanley Fung avec un scénario de Wong Jing, le film se contente de reprendre la formule déjà établie et n’apporte rien. Ce qui était savoureux autrefois ne l’est plus.

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