OGRE de Steven R. Monroe (2008)

OGRE

Titre original : Ogre
2008 – Etats Unis
Genre : Horreur (dans tous les sens du terme)
Durée : 1h30
Réalisation : Steven R. Monroe
Musique : Pinar Toprak
Scénario : Chuck Reeves

Avec Ryan Kennedy, Katharine Isabelle, John Schneider, Chelan Simmons et Brendan Fletcher

Synopsis : Un groupe de lycéens en excursion dans les bois découvre un village qui ne semble pas avoir évolué depuis le XVIIIème siècle. Les anciens du village ont passé un pacte avec le démon afin d’accéder à l’immoralité. En contrepartie, ils doivent offrir des sacrifices humains une fois par an à un ogre gigantesque qui sévit dans la forêt aux alentours du village.

Syfy, on a beau savoir que c’est mauvais, on trouve toujours une bonne raison pour se lancer dans la vision d’un de leurs métrages. Un réalisateur sur le déclin que l’on aimait autrefois, un acteur ou actrice (sur le déclin aussi, forcément), une idée  tellement stupide qu’on veut le voir pour le croire, un concept, une pochette. The Ogre, malgré sa pochette ratée dés le départ, n’a pas forcément grand chose pour lui. Le réalisateur, Steven R. Monroe, est aussi bien connu pour ses productions totalement ratées chez Syfy (Mongolian Death Worm par exemple, récemment sorti en France) que pour sa seule vraie réussite : le remake de I Spit on Your Grave. Petite production Syfy oblige, le tournage est délocalisé au Canada, ce qui permet d’ajouter au casting quelques  têtes « connues » du genre, mais normalement dans des productions plus prestigieuses. Ainsi, dans un des rôles principaux, on retrouve Katharine Isabelle, la grande découverte de la trilogie Ginger Snaps (ça date de 2000 déjà), depuis plus habituée aux productions indépendantes et réussies comme Show Me ou On The Corner. L’actrice retrouvera le temps de quelques scènes le pauvre Brendan Fletcher pour la quatrième fois (après Ginger Snaps 2 et 3, et Freddy VS Jason), dans un petit rôle inutile qui ne fera pas long feu. Vous l’avez comprit, dans mon cas, c’est le casting qui m’a poussé à la vision de cet Ogre. Et dans ses premiers instants, oh surprise, le film parvient à faire illusion, avec une histoire simple mais relativement sérieuse, pas plus stupide qu’un autre métrage du genre. L’action se déroule dans un petit village paumé vivant encore comme au 18ème siècle, puisqu’ils sont immortels. Le concept a de quoi intéresser il faut avouer.

Puis on nous présente les personnages principaux, forcément, de jeunes lycéens un brin stupides, et un des membres du groupe se blesse et il va falloir aller chercher de l’aide. Bien entendu, aux alentours, il n’y a que le village qui nous intéresse. Et malheureusement, c’est vraiment à partir de là que tout va se gâter, mais vraiment se gâter. En un temps record, le film va perdre toute crédibilité, tout sérieux, toute cohérence et tout intérêt (ouais ça fait pas mal). Dès que l’ogre du titre arrive à l’écran en fait, c’est la fin, tout simplement. Sorte de Shrek, sans la couleur verte, qui aurait bu un petit peu trop de bières, animé de manière molle et saccadée, l’ogre vient saccager le film et le rendre ridicule à chaque instant. Et plutôt que de jouer sur la  suggestion, le réalisateur nous le montre, de face, de loin, de près, en train de marcher, et en plein jour. Le résultat se passe de commentaires, les photos parlent d’elles même. On croirait voir une copie ratée des ogres du jeu Resident Evil 4. Passé ce stade, il est très dur de prendre le reste du métrage au sérieux, alors que celui ci reste justement sérieux du début à la fin. Les acteurs eux même ne semblent pas y croire un seul instant, sans aucun doute extrêmement mal dirigé par un réalisateur qui n’a fait que le minimum syndical (et encore…). La vision de The Ogre devient alors rapidement pénible alors qu’au départ, il y avait quelques bons points. Oui, tout n’est pas à jeter, le film bénéficie de quelques décors plutôt sympathiques, certains acteurs ne s’en sortent pas trop mal, l’histoire, lorgnant vers Le Village n’est pas totalement inintéressante, mais le tout manque tellement d’effets potables, de rythme, et même parfois d’explications et se noie très rapidement dans les incohérences, à un point qu’on a vite envie de l’oublier cet ogre.

Les plus

L’idée de base n’est pas si mauvaise
Katharine Isabelle

Les moins

L’ogre numérique hideux
Beaucoup d’incohérences
Rythme mal foutu

En bref : Un film à déconseiller fortement, sauf si votre télécommande est cassée et que vous ne pouvez pas changer de chaine.

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