MISA THE DARK ANGEL (エコエコアザラクIII) de Ueno Katsuhito (1998)

MISA THE DARK ANGEL

Titre original : Eko Eko Azaraku 3 – エコエコアザラクIII
1998 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h35
Réalisation : Ueno Katsuhito
Musique: Suzuki Daisuke
Scénario : Hayashi Sôtarô, Kaji Kengo et Nanatsuki Kyoichi d’après le manga de Koga Shinichi

Avec Saeki Hinako, Nanami Ayaka, Cho Bang-Ho, Fujiruma Chika, Hagiwara Yuki et Miwa Hitomi

Synopsis : Le corps atrocement mutilé d’une jeune fille est retrouvé. Avant de rendre l’âme, cette dernière n’a le temps de prononcer que deux mots : « Kuroi Misa ». Considérée comme une légende urbaine par les services de police, cette sorcière, la plus puissante de tous les temps, apparaîtrait pour résoudre des cas inexpliqués impliquant des forces maléfiques. Une simple légende ? Pas vraiment. Le soir même, Satoru Kuroi, le légiste chargé de l’autopsie, reçoit la visite de sa nièce. Parmi les effets personnels retrouvés sur la victime, le script carbonisé d’une pièce de théâtre les met sur la piste d’un club d’arts dramatiques. Après avoir infiltré la troupe, Misa finit par obtenir un rôle dans la pièce et se lie d’amitié avec Aya. Elle se rend alors compte que les étranges dialogues et la mise en scène cachent une cérémonie de magie noire devant se terminer par le sacrifice des jeunes actrices. Tout le monde se réunit bientôt dans une bâtisse isolée pour soi-disant pouvoir répéter tranquillement.

Misa the Dark Angel est le troisième opus de la saga Eko Eko Azarak, après Wizard of Darkness et Birth of a Wizard. Entre temps, une série TV à été produite, et le rôle principal de Kuroi Misa n’est plus joué par Yoshino Kimika, mais par Saeki Hinako, que l’on pouvait apercevoir dans le très réussi Uzumaki. Outre ce petit changement, pas vraiment grand-chose de neuf à l’horizon, si ce n’est que l’on va découvrir l’oncle de Misa, médecin légiste, et que le ton abordé sera par moment beaucoup plus sombre qu’à l’accoutumé. Mais si le film y gagne avec son ambiance, il y perd beaucoup lors de sa première demi-heure. Après l’autopsie d’un corps en décomposition et l’apparition de Misa, celle-ci se met à enquêter sur la victime, et sa seule piste est le scénario d’une pièce de théâtre à moitié brûlée. Elle remonte jusqu’à l’école jouant la pièce et obtient un rôle dans celle-ci. Une pièce assez forte en symbolisme, puisque celle-ci parle de la naissance de l’homunculus, être parfait né à partir de rien. Seulement cette première partie nous montrera tout simplement des lycéennes s’amusant entre elles, répétant la pièce, et Kuroi Misa  s’attacher à ces différents personnages féminins. Et finalement, on semble bien loin de l’univers de la saga, et on s’ennuie. La première demi-heure s’avère vraiment trop peu intéressante pour nous accrocher au film, malgré la bonne interprétation de Saeki Hinako, cependant un poil en dessous de celle de la précédente Kuroi Misa  des deux premiers opus, et la première apparition au cinéma de Miwa Hitomi (avant son petit rôle dans Ju-On et les chocs que furent Crazy Lips et Gore from Outer Space).

Alors que l’on arrive enfin à la fin de la première demi-heure, notre troupe arrive dans une vieille baptise qui aurait brûlé par le passé pour répéter. Et oui, encore. C’est après leur première nuit que les choses vont enfin se mettre à bouger, et que l’histoire se révélera. On se retrouvera enfin devant le programme que l’on attendait, c’est-à-dire de la magie et du sang. S’il ne jouera jamais vraiment la carte de l’originalité, la plupart des idées du métrage ayant déjà étés vus ailleurs ou dans les précédents opus, le spectacle se laissera voir avec plaisir. La seconde demi-heure se laissera donc voir avec beaucoup plus de plaisir que la première partie, et on s’amusera à remarquer quelques emprunts à divers films, comme par exemple Evil dead avec cette jeune femme attaquée par des branches. Le film reprendra la trame du premier opus, c’est-à-dire un huit-clos dans un bâtiment ou les personnages vont devoir mourir pour accomplir un rituel satanique, et se révélera même par moment supérieur à l’original au niveau de l’originalité des mises à mort, moins expéditive. Le film n’ajoutera pas une seule note d’humour, ni d’érotisme, et cette partie s’avère efficace et sans concession.

Du sang, nous allons en avoir, et le film se permettra d’ailleurs quelques rebondissements forts bienvenus dans l’histoire. On est très loin de la première demi-heure posée et limite chiante, ici, les choses s’accélèrent, les meurtres se suivent et ne se ressemblent pas, rien ni personne n’est épargné, et la réalisation parvient à rythmer le tout, en s’inscrivant dans le ton de la saga, tout en étant bien plus sombre. Les bonnes choses ne vont pas durer, puisqu’une fois les grandes pièces de l’intrigue dévoilées aux spectateurs et aux personnages, le rythme va faiblir pour nous livrer un final plutôt réussi visuellement, assez onirique, mais dont les réelles significations demeurent plutôt floues. L’épisode le plus déséquilibré et inégal de la saga, une grosse déception ayant quand même quelques bons petits moments à proposer, mais ne parvenant pas à maintenir la comparaison avec les deux premiers épisodes.

Les plus

Une bonne mise en scène
Parfois bien saignant
De bonnes scènes mi parcours

Les moins

Yoshino Kimika était mieux dans le rôle de Misa
La première demi-heure très longue
Le final pas super

En bref : Constat décevant pour ce troisième opus, le début est très long et très chiant, le milieu fort réussi et original avant de revoir le final se traîner en longueur. Un film inégal.

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