OCCULT DETECTIVE CLUB: THE DOLL CEMETERY (日野日出志のザ・ホラー 怪奇劇場 ~第二夜~) de Yamamoto Kiyoshi (2005)

OCCULT DETECTIVE CLUB: THE DOLL CEMETERY

Titre original : Okaruto Tanteidan: Shi-Ningyô No Habaka – 日野日出志のザ・ホラー 怪奇劇場 ~第二夜~
2005 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 1h
Réalisation : Yamamoto Kiyoshi
Musique : –
Scénario : D’après le manga de Hino Hideshi

Avec Osaka Sayaka, Kazunori Tani, Kawamura Aki, Takato Fu et Aiba Hiroki

Synopsis :  Curieuses, Nanami et Daisue décident de joindre le club de recherche occulte de leur lycée. Ils enquêtent sur la malédiction d’une étudiante qui se serait suicidée l’année précédente. Leur indice : une poupée découverte sur le lieu de l’incident. Nanami se retrouve alors à son tour au centre de cette malédiction, et la petite équipe décide de se rendre au cimetière des poupées.

Et voilà, encore un autre épisode de la série adaptée des mangas de Hino Hideshi. Après deux franches réussites et une bonne grosse bouse, que donne ce nouvel opus ? Et bien malgré des ambitions encore sans doute trop grandes pour le budget du film et son format de tournage, c’est une nouvelle réussite, parvenant à rester sérieux tout le long, malgré quelques choix artistiques et scénaristiques douteux vers la fin. Mais s’arrêtez à cela serait nous priver de tout ce qui précède. Si The boy From Hell était délirant, et Lizard Baby dérangeant, ce moyen métrage est particulièrement flippant dans sa première partie. A ce titre, le long prologue (pour un moyen métrage de 50 minutes, 6/7 minutes, c’est assez long) sera un grand moment de flippe. Cadrages de travers, serrés, plans s’éternisant pour faire monter la tension, on sent le sursaut arriver, mais la lenteur des plans empêche de vraiment déterminer l’instant exact. En plus de la réalisation, excellente, la musique en remet une couche pour nous faire vraiment stresser. Cette introduction nous met dans le bain, annonce la couleur, et fait extrêmement plaisir à voir. La suite se calmera un peu, et nous présentera en une dizaine de minutes les différents personnes qui constituent le club de recherche occulte du lycée, que viennent de rejoindre Nanami et Daisue. Des personnages un temps soit peu étranges, tous branchés paranormal. Même si leurs traits sont grossis, les personnages nous font sourire, nous rappelant certaines personnes que l’on peut trouver nous même dans les lycées que nous avons fréquentés par le passé.

Une fois l’histoire et les personnages dévoilés, le film reprend son cours tranquillement, en gardant comme objectif d’être terrifiant tout en gardant une approche de la peur purement japonaise. Certains effets pourront donc paraître aux premiers abords comme grossiers, mais placé dans la culture dans laquelle l’histoire prend place, cela est un choix voulut, logique, surprenant, et agréable. Nanami et Daisue vont avancer dans la rue, et Nanami va écraser une poupée par inadvertance. Deux femmes, habillées en rouge (et aux rires horribles) vont apparaître devant elle et lui annoncer qu’elle est maudite. Prenant la fuite, par peur, Nanami rentre chez elle pour profiter d’un repas de famille, classique. C’est là que les poupées vont entrer véritablement en action pour la première fois, et que le trouillomètre va grimper rapidement. Car si par chez nous, les poupées tueuses se limitent à Chucky et les Puppet master, cela va bien plus loin au Japon, avec une vision totalement différente, et largement plus vaste et développée. Là où par chez nous, les poupées ne font que tuer pour diverses raisons, au Japon, c’est une histoire entière qui est dédiée aux différentes poupées, tout un folklore, passionnant. Le film va prendre ça pour partit, et va tenter de nous faire peur régulièrement. Echappant aux poupées, Nanami va retrouver le groupe, qui pour lever la malédiction qui plane sur elle, va décider de se rendre dans le monde des poupées en quelque sorte, le « Doll Cemetary » du titre. C’est là que l’histoire et surtout le folklore japonais va se dévoiler, et donc, ce sera la partie à la fois la plus intéressante, et malheureusement, la plus ratée du récit.

L’histoire qui se dévoile petit à petit devant nos yeux est certes, passionnante, mais sa retranscription même s’avère quelque peu décevante. Non pas que la réalisation soit mauvaise, loin de là, le metteur en scène s’amusant, on le sent, comme un petit fou pour mettre en image un univers unique, mais le format vidéo pour le tournage ainsi que le budget assez réduit enlève quelque peu la crédibilité qui avait la possibilité d’exploser devant nous. Dommage, car les personnages principaux sont assez attachants, les effets nous font sursauter, la mise en image est plus que correcte, avec des couleurs utilisées pouvant rappeler le Argento de la grande époque (couleur rouge, orange et bleu), mais les trop grandes ambitions fait que le film s’effondre de lui-même dans ces derniers instants, choisissant la simplicité pour certaines choses, sans doute à cause de la durée restreinte des films de cette anthologie, et le respect du monde créé par la mangaka Hino, trop ambitieux pour une adaptation avec un tel budget. Mais bouder le film à cause de ces derniers instants vous gâcherait tout ce qui précède, flippant et passionnant pour qui s’y intéresse.

Les plus

Flippant par moment
Un univers intéressant
Bonne mise en scène malgré les contraintes

Les moins

Final raté
Quelques moments kitch

En bref : Très flippant et intéressant, le final s’écroule sous ses ambitions, et c’est fort dommage. Tout ce qui précède est assez envoûtant par contre.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading