CROCODILE FURY (Krai Thong 2) de Ted Kingsbrook (Godfrey Ho) (1988)

CROCODILE FURY

Titre original : Crocodile Fury (Krai Thong 2)
1988 – Hong Kong (1985 – Thaïlande)
Genre : Nanar interstellaire
Durée : 1h27
Réalisation : Ted Kingsbrook
Musique : –
Scénario : hahahaha non

Avec Kent Willis, Sorapong Chatree, Ernest Mauser, Trudy Calder, Lucas Byrne

Synopsis : Dans un petit village Thaïlandais, les habitants se font tous dévorer par un crocodile qui saute en l’air. En réalité, le crocodile est la réincarnation de Maria, défunte fiancée d’un des habitants, changée en crocodile par maître Cooper. Mais non loin de là, la sorcière Monica prépare une invasion de zombies / vampires sauteurs afin de conquérir le monde.

Crocodile Fury, c’est un film qui a longtemps traîné chez moi, que tout le monde, ou du moins, tous les amateurs de nanars connaissent. Et quand on a pas trop le moral, quoi de mieux qu’un bon vieux nanar ? Bingo, Crocodile Fury est un concentré total de n’importe quoi qui fait rire du début à la (presque) fin. À la base, il faut savoir que Crocodile Fury est un 2 en 1. Un film déjà existant Thaïlandais peu connu, Krai Thong 2, sert de base, tandis que la compagnie de Hong Kong Filmark tourne des scènes supplémentaires avec des acteurs américains (dont Ernest Mauser, aperçu dans Une Balle dans la Tête de John Woo dans le rôle du pianiste) pour transformer un peu le tout et faire un nouveau film, ce Crocodile Futy donc. Et pour apprécier le métrage, rien de mieux que le doublage français d’époque lors de la sortie VHS de l’œuvre. Ami du bon goût, vous êtes maintenant prêt pour affronter le crocodile et sa furie, à condition de laisser votre cerveau de côté bien entendu, puisqu’en plus des scènes absolument énormes que le film contient et du doublage à mourir de rire, vous n’allez strictement rien comprendre au film, qui enchaîne les scènes de façon si étrange qu’il ne parvient pas à cacher le fait que le film a en fait deux histoires en une, et surtout, on ne pourra s’empêcher de croire que certaines scènes ont étés montées à l’envers. Quand tout commence, nous sommes dans un tranquille petit village. Tranquille, jusqu’au moment où un crocodile débarque pour bouffer un bon paquet de figurants, sauter hors de l’eau, planer au dessus de l’eau, monter aux arbres. Un bon moment après, après une bonne vingtaine de kill, des retournements de situations improbables et des fous rires à ne plus pouvoir se calmer, changement de décor pour passer au métrage filmé à Hong Kong avec des Américains. Une sorcière, des vampires sauteurs, des têtes de squelettes, des mercenaires, des zombies, des explosions, des rires. Tout s’enchaîne sans que l’on puisse comprendre quelque chose. Y a-t-il véritablement quelque chose à comprendre ? Pas vraiment.

Maladroitement, en dépit de bon sens, ou de sens tout court finalement, on passe d’une intrigue à une autre, on essaye de comprendre, en vain, on rigole beaucoup. Les doubleurs se sont assurément fait plaisir, et certains moments resteront dans les mémoires à coup sûr, comme lorsqu’un homme parlera aux oreilles du crocodile, en réalité sa fiancée réincarnée, ou lorsque les villageois feront appel à un magicien pour tuer le crocodile. Sans rien comprendre, on suit les scènes avec enthousiasme, malgré les erreurs étranges (la moitié du village meurt dans la scène d’ouverture, mais les habitants continuent de vouloir se baigner, c’est monté à l’envers je le dis !), et quand on croit que le métrage ne peut pas aller plus loin, il le fait, en nous présentant Cooper qui a son armée de crocodiles mais humains quand ils sont dans la tanière. Ceci dit, quand ils se battent, la queue réapparaît pour donner des coups puissants, et les effets psychédéliques apparaissent également, pour faire monter le niveau du film un cran plus haut. Malheureusement, il faut bien avouer qu’à force de mettre toujours la barre plus haut, le final du métrage finit par lasser, et s’avère beaucoup moins drôle que tout ce qui avait précédé, en se focalisant sur quelques combats un peu mou et autres scènes entre humains, laissant les crocodiles de côté. Ce qui n’empêche pourtant pas le métrage d’être un nanar de luxe, bien qu’étant tout simplement un métrage faignant, un 2 en 1.

Note sérieuse / Note Nanar

Les plus

Le doublage français en or
Les scènes WTF
Incompréhensible et con
Drôle au possible

Les moins

Le doublage français (car quand même)
Incompréhensible (même par le scénariste)
Final décevant

En bref : Un film 2 en 1 qui fera rire à en pleurer la majeure partie du temps, en dépit du bon sens.

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