PARANORMAL PHENOMENA (Lightning Strikes) de Gary Jones (2009)

PARANORMAL PHENOMENA

Titre original : Lightning Strikes
2009 – Etats Unis
Genre : Toujours pareil, mais avec des éclairs
Durée : 1h30
Réalisation : Gary Jones
Musique : Martin Chichov
Scénario : Rafael Jordan

Avec Kevin Sorbo, Todd Jensen, David Schofield, Annabel Wright et Robyn Addison

Synopsis : Une petite ville est victime d’étranges phénomènes liés à la météo. Des éclairs qui semblent frapper à des endroits précis commencent à faire un carnage. Une équipe de météorologues débarquent pour trouver une solution avec l’aide du shérif, tandis que le maire refuse de déclarer l’alerte pour ne pas mettre un terme à la fête de la ville.

Dans le domaine des productions animales ou catastrophes, Gary Jones est un honnête artisan. Pour preuve, il avait livré le très sympathique Spiders, ainsi que Crocodile 2, pour NU Image. On l’avait un peu perdu de vu par la suite, et pourtant, il est toujours là, bossant maintenant pour la chaine Syfy, ou malheureusement, pour Sam Raimi (Boogeyman 3). Malheureusement, après des débuts rigolos et pas trop mal fichus, il faut bien avouer que maintenant, c’est une autre histoire, beaucoup moins prenante. Lightning Strikes, renommé en France Paranormal Phenomena (la logique des titres anglais traduits par un autre titre anglais…), est un pur produit Syfy, avec tout ce que cela inclut de clichés, d’histoire simpliste déjà vue, de personnages creux, d’acteurs de seconde zone, et bien entendu, d’effets numériques totalement ratés. Bingo, je vous donne dans le mile, Lightning Strikes remplit parfaitement son contrat. Il suffit d’ailleurs de se pencher sur les grandes lignes de l’histoire et sur la galerie de personnages pour s’apercevoir que le film n’est pas très fouillé. Prenez une petite ville, un élément perturbateur, une fête, un Maire qui ne pense qu’aux profits, des chasseurs et un shérif, cela ne vous rappelle rien ? Si, Les dents de la mer bien entendu, film déjà copié maintes fois par la compagnie.

Et bien ici, c’est encore le cas, remplacez le requin par des éclairs en réalité contrôlés par un alien, et vous avez une copie conforme ni vue ni connue. Bien entendu, il ne faut pas chercher plus loin, Gary Jones, aussi sympathiques étaient ces premiers films, n’a pas le talent de monsieur Spielberg, et Lightning Strikes fait grincer des dents dès sa scène d’ouverture, avec des éclairs numériques hideux au possible. La suite, tout le monde la connaît. Des chasseurs arrivent dans la ville, le shérif doit résoudre l’affaire, le Maire ne veut rien entendre. On aura même droit au vieux qui sait tout mieux que tout le monde. Lightning Strikes affiche un sérieux à toute épreuve, et fait surtout preuve d’un manque flagrant de surprises. Et c’est bien dommage, car à part quelques dialogues second degré, le métrage n’a rien de bien particulier à proposer aux amateurs rodés de ce genre de petites productions.

Car en plus de rester sérieux du début à la fin, le métrage se fait plutôt avare en attaques d’éclairs (oui c’est con dit comme ça en plus…), en gardant comme il se doit la structure du film de Spielberg. Mais entre un produit à l’ambiance travaillée et un Lightning Strikes, il y a un fossé, que le métrage ne cherche même pas à combler. Loin d’être foudroyant. Avec un petit grain de folie supplémentaire, Lightning Strikes aurait pût être un petit plaisir coupable de plus, mais apparemment, tout le monde semble y croire et l’ensemble tombe à l’eau, si bien que quelques jours après la vision du métrage, notre cerveau a déjà quasiment tout oublié. Ah Syfy, il y a vraiment à boire et à manger, et si parfois on a des petits coups de foudre (ah ah.. oui je sors), celui-ci nous foudroie d’ennui.

Les plus

C’est Gary Jones, je voulais y croire

Les moins

Ennuyeux
Des CGI pas beaux
Les dents de la mer à la sauce paranormale

 

En bref : Gary Jones copie les dents de la mer et remplace le requin par un alien dans des éclairs. Résultat, c’est ennuyeux et moche.

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