HIDAN NO ARIA (緋弾のアリア) de Watanabe Takashi (2011)

HIDAN NO ARIA

Titre original : Hidan No Aria – Aria the Scarlet Ammo – 緋弾のアリア
2011 – Japon
Genre : Animation
Durée : 13 épisodes de 24 minutes
Réalisation : Watanabe Takashi
Musique : Ozawa Takumi
Scénario : Akamatsu Chûgaku

Avec les voix de Majima Junji, Kugimiya Rie, Ishihara Kaori, Nojima Kenji, Ise Mariya, Takahashi Mikako et Kondô Takayuki

Synopsis : Tôyama Kinji est étudiant au Tokyô Butei High, un lycée formant des mercenaires au service de la société civile, les Butei. Néanmoins il souhaite quitter cette formation pour motifs personnels. Un jour, sur le chemin de l’école, il est attaqué par un serial killer connu pour s’en prendre aux Butei. Il est alors sauvé in extremis par Kanzaki Aria, une jeune fille venue d’Angleterre et Butei de très haut niveau. Elle voit en Kinji un partenaire idéal et va alors chercher à le convaincre de poursuivre sa formation. Mais le Butei Killer rôde, et Kinji et Aria y seront bientôt confrontés.

Dans le monde de l’animation, l’action, les jolies filles et le côté ecchi (coquin) est fréquent. Hidan No Aria ne va pas s’éloigner de cette règle, mais va pourtant essayer de bien doser chaque élément pour que rien ne semble être au dessus du reste. Et contrairement à beaucoup d’animes, Hidan No Aria était au départ un roman. Devenu ensuite un manga, avant de finir par la case série d’animation, comme souvent. L’ouverture nous met dans le ton, avec un second degré plutôt amusant (la voix off de Kinji qui se croit dans un blockbuster), de l’action avec un vélo qui s’il ralentit explosera (façon Speed de Jan De Bont), et bien entendu, Aria, une jolie fille super douée avec de longs cheveux roses, avec deux flingues et deux sabres qu’elle sort souvent de son dos alors qu’il n’y avait rien le plan d’avant. On se doute donc que la série ne va pas briller par son réalisme et son histoire, mais tenter plutôt de livrer un produit divertissant sur sa courte durée de 12 épisodes, évitant ainsi les longueurs. Et pourtant, la série va surprendre, en allant pas forcément là où l’on s’y attend, et ses points forts ne vont pas être ce que l’on n’attendait également de la série. Les quatre premiers épisodes vont faire guise d’introduction, nous présentant les différents personnages, leurs capacités, les liens entre eux. Sans casser trois pattes à un canard, l’ensemble se suit facilement, le dessin est plutôt agréable, l’animation plus que correcte malgré un côté brouillon lors de certaines scènes d’action (elles sont plutôt nombreuses), et l’aspect comique est très présent, alors que le côté coquin lui est assez en retrait finalement.

Kinji est donc le héros, et pour ainsi dire, le seul vrai personnage principal masculin. Jeune lycéen Butei qui est donc entrainé à toutes les situations, a toujours un pistolet avec lui, il a la particularité de rentrer en mode Hysteria lorsqu’il est… sexuellement excité, ce qui augmente son intelligence, sa déduction, et ses capacités au combat. Oui mesdames, ne tentez pas en vrai, l’effet ne sera pas le même ! Excepté cet aspect, Kinji est un personnage tout à fait normal, parfois énervant dans sa capacité à être aveugle à certaines choses (ou à s’en moquer), mais qui va dévoiler dans l’épisode 4 son passé, ce qui lui donnera un peu plus d’épaisseur. Face à lui, pas mal de jolies demoiselles donc, qui vont toutes le vouloir (bien entendu). On pourrait s’attendre à un côté ecchi très poussé et pourtant, il n’en sera rien. Il y avait matière avec Aria, Riko, Chiruyaki, Reki, mais non, au mieux, quelques sous vêtements, mais l’aspect ecchi s’arrête là, empêchant dans le fond à la série de plonger dans l’aspect gratuit que beaucoup de séries se permettent, et c’est tout à son honneur. Les personnages féminins seront également plutôt bien développés, mais finalement, seule Aria tire véritablement son épingle du jeu, même si au fur et à mesure, l’histoire veut donner une mythologie derrière chacun de ses personnages, en rendant par la même occasion hommage à beaucoup de livres et personnages historiques (Sherlock Holmes, Jeanne D’arc, Lupin).

Pourtant, on se rend bien compte que l’histoire n’est pas le point fort de la série malgré des efforts certains, et c’est plutôt sa générosité dans les scènes d’action, variées (avec même des combats avec des pouvoirs fantastiques, et un hommage poussé à Speed avec un bus qui ne peut pas ralentir sous peine d’exploser), et dans la relation amour – haine entre Kinji et Aria que la série trouve son équilibre, et donc, son aspect divertissant. Malgré comme dit plus haut un côté parfois brouillon dans l’action (avec des enchaînements de plans parfois trop rapides), l’ensemble tient la route avec des hauts et des bas, et ce jusqu’au dernier épisode qui vire alors totalement dans le fantastique, ce qui n’était probablement pas le meilleur choix, tant cela semble contraster un peu trop avec le reste. Dommage car l’action, en se voulant plus terre à terre (malgré parfois des supers pouvoirs et des actions surréalistes) dans les épisodes précédents, était très distrayante, et l’intrusion du fantastique pur et du surnaturel en fin de parcours rend l’ensemble moins crédible, un peu comme si l’histoire ne savait pas trop comment se conclure. Dommage, d’autant plus que beaucoup de questions restent encore en suspens après la fin de la série.

Les plus

Des idées amusantes
Un côté coquin pas envahissant
La relation entre Kinji et Aria

Les moins

Le final décevant et trop en décalage
Beaucoup de choses sans réponses

En bref : Une série sympathique bien que n’ayant rien d’exceptionnelle. Un peu d’action, un peu d’humour, un peu de fantastique, et le tout est emballé.

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