HOMEFRONT de Gary Fleder (2014)

HOMEFRONT

Titre original : Homefront
2014 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h40
Réalisation : Gary Fleder
Musique : Mark Isham
Scénario : Sylvester Stallone d’après le roman de Chuck Logan

Avec Jason Statham, James Franco, Izabela Vidovic, Kate Bosworth, Winona Ryder, Marcus Hester et Clancy Brown

Synopsis : Ancien agent de la DEA (Brigade américaine des stupéfiants), Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé… Mais Broker ne tarde pas à découvrir qu’un dealer de méthamphétamines, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n’a d’autre choix que de reprendre les armes…

Homefront, au départ, ça devait être Rambo 5, écrit réalisé et interprété par Stallone. Finalement, cette adaptation d’un livre devint donc le film que l’on connaît, et Stallone offrit le rôle à Jason Statham après que celui-ci l’ai adoré, souhaitant pour une fois jouer un personnage qui ne pense pas qu’à sauver sa peau. Et en effet, ici, Statham joue un père de famille, ancien agent de la DEA, retiré dans un coin paumé de la Louisiane pour vivre enfin une vie paisible. Sa raison de vivre, c’est sa fille. Bref, Homefront au final, faut-il le prendre comme un film de Stallone, scénariste et producteur exécutif de la chose, comme le nouveau Statham qui donne des coups de pieds en pagaille, ou comme une adaptation du bouquin ? Finalement, un peu des trois, si bien que oui, le film a un peu le cul entre trois chaises, mais parvient néanmoins à délivrer la marchandise attendue, à divertir, ce qui est bien là le plus important, et ce malgré un manque de surprises évident. Alors oui, Homefront possède un scénario extrêmement simple et prévisible, avec un gentil qui sait se défendre (normal, c’est Statham), des méchants très méchants et parfois un peu stupides, des personnages secondaires au grand cœur (ou parfois un peu cons et inutiles), des dealers, des flics, et des punchline comme à la bonne époque.

Car on se retrouve bien là malgré tout devant un film écrit par Stallone, et le bougre sait néanmoins divertir. Il rythme son scénario, aussi simple soit-il, aime ses personnages et leur donne pour la plupart un minimum de profondeur, même si parfois les stéréotypes pleuvent (le dealer, la sœur accro mais gentille dans le fond). On sent que Stallone a aimé écrire le film. Les personnages de Statham et de sa fille sont particulièrement bien écrit. D’ailleurs, venant au casting. Outre Statham en tête d’affiche qui prend souvent son air de « je vais te casser la gueule » (ce qui donne l’impression d’être dans un film de Statham oui), et qui manque peut-être un peu de tact et d’émotion dans certaines scènes, on trouve des têtes connues dans les autres rôles. On trouve par exemple James Franco en petit dealer (Spring Breakers, 127 heures), ou encore Winona Ryder (Beetlejuice, Alien Resurrection) dans des rôles assez étonnants de leur part. On retrouvera même Clancy Brown (le grand méchant de Highlander, c’était lui) dans le rôle du shérif, malheureusement assez effacé et inutile au final. Si on passera sur certains retournements de situations assez « gentils » (ouh il est méchant James Franco, il va crever un pneu et voler une peluche…), l’ensemble se suit très bien.

Il faut dire que le film ne perd pas de temps en scènes inutiles, préférant souvent aller à l’essentiel, pour nous livrer de l’action et un Statham bad-ass. L’ensemble commence bien entendu doucement, passé la scène d’introduction (où Statham a des cheveux, nous rappelant le moyen Revolver de Guy Ritchie), avec quelques coups bien placés, quelques rapides scènes de baston (la station service par exemple), et ce jusqu’à son final bien plus explosif, nous rappelant clairement la construction narrative des films d’action des années 80 que l’on aimait tant. Homefront débute lentement, monte, puis explose à la fin. De ce côté, il manque clairement de surprises, ne faisant que prendre la recette des films d’autrefois et de l’appliquer. Mais dans sa mise en application, Homefront se fait néanmoins plus travaillé et plus honnête que la dernière production made in Stallone, c’est à dire Expendables 3, incroyable déception. Pas un grand film, mais un très honnête divertissement, avec Statham qui casse des bras et protège sa fille.

Les plus

Très divertissant
Un bon casting
Un final musclé

Les moins

Très classique dans sa structure
Manque de vraies surprises
Des moments un peu trop gentils

En bref : À défaut d’être un grand film, Homefront est un honnête divertissant, pas dénué de défauts, mais qui nous offre ce qu’on attendait de lui.

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