SHARKNADO 2 (Sharknado 2: The Second One) de Anthony C. Ferrante (2014)

SHARKNADO 2

Titre original : Sharknado 2: The Second One
2014 – Etats Unis
Genre : Le retour des requins voleurs
Durée : 1h35
Réalisation : Anthony C. Ferrante
Musique : Chris Cano et Chris Ridenhour
Scénario : Thunder Levin

Avec Ian Ziering, Tara Reid, Vivica A. Fox, Mark McGrath, Kari Wuhrer et Courtney Baxter

Synopsis : Cette fois, une tornade remplie de requins frappe New York. Seuls April et Fin peuvent sauver la ville.

Sharknado avait prouvé en 2013 qu’un concept débile et un peu de buzz sur internet pouvait faire d’une production Syfy aussi insolite un succès. Oui, les spectateurs se sont jetés, moi y compris, sur le phénomène Sharknado, avec ces tornades pleines de requins qui tombaient sur Los Angeles. Un succès n’arrivant jamais seul, pile un an après sortait Sharknado 2. Même réalisateur fou, même scénariste drogué, même duo d’acteurs en tête d’affiche et une délocalisation à New York plus tard, et le film est emballé. À première vu, le métrage ne réserve d’ailleurs aucune surprise passé sa scène d’ouverture réjouissante. Fin et April (Ian Ziering, toujours aussi convaincant en héros et Tara Reid rescapée d’American Pie) sont dans un avion, et là c’est la catastrophe, pluie de requins, moteur qui explose, requins qui bouffent le pilote en passant par le hublot, Tara Reid se fait bouffer une main (YES) et atterrissage d’urgence par notre super héros, car un héros, ça sait piloter un Boeing, normal vous me direz ! Du grand nawak qui fait plaisir à l’amateur, puis la suite se calme malheureusement, en calmant le jeu pendant … pendant quasi tout le film. Comme si le scénariste avait épuisé en fait toutes ces idées avec le premier opus, ou plutôt, comme s’il ne savait pas comment faire pour rendre son sujet (con comme la lune) aussi fou qu’il devrait l’être.

Sharknado 2 ne se casse alors plus la tête, se contentant de reprendre la même structure que le premier film. Pire, il en reprend évidemment les scènes clés et les retranscrit dans un nouveau contexte. La catastrophe d’ouverture du premier film, à base de requins et d’une grande roue déboulant dans les rues pour écraser quelques honnêtes citoyens, se voit ici remplacer par… bingo, la tête de la statue de la liberté. Le sauvetage sur l’autoroute de plusieurs enfants dans un bus en passant par le toit en s’accrochant à une corde attachée à un pont se voit ici remplacée par la fuite d’un taxi en s’accrochant avec une corde à un lampadaire. Le sauvetage de la femme dans une maison se voit remplacé par le sauvetage d’amis dans un stade. Oui, Sharknado 2 est finalement une décalque sans originalité du premier film, sans surprises, sans ambitions, et donc, moins drôle. L’amateur de nanar, ou plutôt de comédies nanardes se sentira donc quelque peu arnaqué. On aura bien quelques rapides passages et personnages qui valent le détour, mais la pilule passe beaucoup moins, surtout que les requins sont toujours aussi mal fait, la réalisation est presque identique (donc, nulle)… Tara Reid passe la plus grande partie du film à l’hôpital, notre héros rassemble son équipe car ici, on est à New York, et les New Yorkais règlent leurs problèmes (oui, il le crie devant des figurants), et se trouve une nouvelle tronçonneuse taille XXL car faut voir plus gros dans la suite. Après nous avoir offert Tara Reid en star sur le déclin dans le premier opus, ce second opus nous offre le triple.

Oui, on retrouve toujours dans ce genre de productions des têtes connues mais aujourd’hui oubliées. Ici, Vivica A. Fox (Kill Bill, Independence Day) et Kari Wuher (Arac Attack, Anaconda), déjà habituée aux DTV bas de gamme (Hitcher 2, Hellraiser Deader). Heureusement, face à ce produit finalement vide, quelques moments du final viennent nous sauver du copié collé absolu dans lequel Sharknado 2 s’engouffre à chaque instant. La débilité refait surface notamment. Tara Reid a du regarder un peu trop Evil Dead et se retrouve avec une scie à la place de la main, Fin a sa tronçonneuse XXL, des mecs se font bouffer par des requins ET un crocodile (what ?). Mais le pire (donc le meilleur) est à venir avec cette scène finale hallucinante où bien entendu, le héros survit, fait du surf sur un requin dans une tornade (bien évidemment, c’est un sport bien connu des amateurs de sports extrêmes), et la fille noire meurt… Oui, toute l’équipe a du fumer boire et se droguer en même temps en écrivant et surtout en filmant cette scène finale surréaliste et anthologique. Le souci, c’est qu’ils auraient sans doute du abuser de ce genre de substances tout le long du film, car en soit, en plus d’être mauvais, on s’ennuie…

Les plus

Le final haut en couleur

Les moins:

Un copié collé du premier la plupart du temps
Peu de surprises
Toujours aussi mauvais

En bref : Une suite inutile qui nous ressort la même formule que le premier film. La surprise n’est donc plus là. Reste un final amusant.

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