FUTURE COPS (級學校霸王) de Wong Jing (1993)

FUTURE COPS

Titre original : 級學校霸王
1993 – Hong Kong
Genre : Comédie
Durée : 1h35
Réalisation : Wong Jing
Musique : Marco Wan et Lee Hon-Kam
Scénario : Wong Jing

Avec Andy Lau, Jacky Cheung, Aaron Kwok, Chingmy Yau, Simon Yam, Dicky Cheung, Ken Lo et Richard Ng

Synopsis : 2043. Le général Bison a été fait prisonnier et va passer en jugement. Il envoie ses hommes dans le passé, en 1993, pour retrouver le juge qui le condamnera. Les Future Cops sont également envoyés en 1993 pour protéger le juge.

Prenez de la romance, de l’action, de l’humour débile, l’univers de Street Fighter, mettez Andy Lau, Jacky Cheung, Aaron Kwok, Simon Yam et Richard Ng au casting, mélangez le tout, puis placez Wong Jing au scénario et à la réalisation, et vous obtenez Future Cops. Une comédie fourre tout, bordélique au possible, débile au possible, parfois bien lourde, bien grasse, pompant autant le monde du cinéma (Terminator en premier) que celui des jeux vidéo (Street Fighter, DBZ et Super Mario en tête, oui oui), bref, un film qui n’a pas peur du ridicule et qui met de bonne humeur dés sa scène d’ouverture démente. C’est bien simple, on se croirait dans un jeu vidéo cartonnesque au possible, débile au possible, ou personne n’a peur du ridicule (mais devrait assurément). Et comme le film veut sans arrêt en faire trop, il va naviguer sans honte d’un genre à l’autre avec une facilité déconcertante, mais en manquant parfois de rythme entre deux délires sous acides. Si le début nous délivre action, humour et débilité absolue, nos héros, joués par Andy Lau, Jackie Cheung, Aaron Kwok et Andy Lau sont renvoyés 50 ans dans le passé pour sauver un futur juge, alors adolescent un peu stupide et martyrisé par ses camarades.

L’occasion pour Wong Jing de faire ce qu’il sait parfaitement faire depuis des années : une comédie potache. L’humour ne volera jamais haut, l’ensemble se fait excentrique, parfois lourd, et perdra parfois en rythme, la faute à une arrivée tardive des héros dans le passé (il faudra attendre 22 minutes pour qu’ils débarquent) et à une histoire laissée un peu en plan au début. Heureusement, Wong Jing nous gratifie de quelques moments stupides au possible qui vont réjouir le fan d’humour venu d’ailleurs. L’entrée en scène de Richard Ng parlant un anglais à toute épreuve alors qu’il drague la mère du futur juge, Simon Yam et ses bras extensibles ou encore Andy Lau se servant de Jacky Cheung comme d’un balais sont des moments qui déclencheront des rires incontrôlables. Et qui dit Wong Jing dit aussi romance niaise au possible et totalement assumée. On n’y échappera pas, Wong Jing parodiant L’Amant et Ghost lorsque Jacky Cheung drague, tandis qu’Andy Lau draguera en envoyant sa bien aimée dans une borne d’arcade pour faire un petit niveau de Super Mario. Rien que ça.

Et l’histoire et les méchants dans tout ça ? Wong Jing les a oublié en cours de route, et il faudra attendre la dernière demi-heure pour voir tout cela revenir sur le devant de la scène, et pour que le film retrouve un rythme endiablé qui ne faiblit plus entre deux délires. Mieux, ses dix dernières minutes seront un concentré de n’importe quoi où tout le monde se fou sur la gueule dans un bordel pas possible, où tout le monde se transforme en super guerrier (oui, même Richard Ng), où les références fusent, les situations s’enchaînent tous comme les coups, aidés par des bruitages XXL bigger than life. Oui, pour apprécier Future Cops, il faut mettre son cerveau de côté et ne pas avoir peur de le faire griller malgré tout. Ses nombreux délires font oublier certaines de ses grosses faiblesses à condition bien entendu d’adhérer à son aspect débile, mais si vous vous lancez dans une production Wong Jing, c’est que vous savez déjà à quoi vous attendre dés le début !

Les plus

De nombreux délires
Des scènes WTF
Les nombreuses références
C’est très débile

Les moins

De gros soucis de rythme mi-parcours
Du pur Wong Jing, il faut aimer

En bref : Malgré des soucis de rythme, Future Cops délivre la marchandise que l’on attend de lui : de l’humour (débile), de l’action (débile) et des acteurs en roue libre qui se font plaisir.

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