EVERLY de Joe Lynch (2014)

EVERLY

Titre original : Everly
2014 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h32
Réalisation : Joe Lynch
Musique : Bear McCreary
Scénario : Yale Hannon

Avec Salma Hayek, Jennifer Blanc, Igawa Togo, Uros Certic, Gabriella Wright, Watanabe Hiroyuki et Caroline Chikezie

Synopsis : Après avoir trahie un boss de la mafia qui l’avait capturée quatre ans plus tôt pour en faire son esclave, Everly va devoir survivre dans son appartement aux différents tueurs envoyés par son ex…

Voir Joe Lynch à la mise en scène d’un film d’action, ça peut surprendre pour qui connaît la carrière du monsieur. Et pourtant, après la vision de Everly, rien à dire, Joe Lynch reste fidèle à lui-même, avec un budget que l’on sent ridicule, une dose de fun, une dose de gore, et un produit qui n’a d’autre ambition que de divertir son public. Après Détour Mortel 2 (son sympathique premier métrage) puis Chillerama (aie par contre), Joe Lynch s’entoure de Salma Hayek et nous lance un home invasion se déroulant quasi intégralement dans un appartement (on aura aussi le couloir de l’immeuble), avec pour seule histoire son point de départ. Everly (Salma Hayek donc) est la proie de tueurs à gages et autres hommes de main. Son ancien patron, qui l’a tenu captive pendant quatre ans, veut sa mort. Everly va devoir survivre à de multiples assauts tout en essayant de mettre sa fille de 5 ans ainsi que sa mère à l’abri. C’est tout ? Oui c’est tout. Un peu à la manière d’un jeu vidéo, différents tueurs vont débarquer, les uns après les autres, pour faire la peau à notre belle Salma Hayek, de plus en plus rare sur les écrans, mais qui reste encore pour beaucoup la danseuse d’Une Nuit en Enfer de l’ami Rodriguez.

La pauvre va devoir faire parler les armes, variées, pour espérer survivre à la nuit qui l’attend. De ce concept minimaliste, Joe Lynch en tire un divertissant bourrin et fun, et ne cherchant pas la logique ou le réalisme, loin de là. La belle va se prendre plusieurs balles, survivre à des explosions, mais survivre. Elle aura beau faire exploser les murs, les cribler de balles, les voisins ne se plaindront pas tant que ça, et jamais les flics ne viendront, sauf quand on les appelle bien entendu. Le réalisme ne fait pas parti du monde d’Everly. D’ailleurs, il suffit de voir les différents tueurs envoyés à ses trousses pour en être persuadé. Des prostituées à perruque roses, des Yakuza, des samouraïs, des sadiques adorant jouer avec l’acide. Ça va loin parfois, et Joe Lynch parvient à se renouveler à chaque nouveau tueur, d’autant plus qu’il se fait vraiment plaisir. Son film s’avère rythmé malgré quelques moments plus calmes, notamment avec l’irruption en milieu de récit de la famille d’Everly, ou de l’habituel méchant qui aime beaucoup parler au lieu de passer à l’acte (Watanabe Hiroyuki – GMK, Gamera 3, Karate-Robo Zaborgar).

Mais Joe Lynch semble s’en amuser, filmant à côté des affrontements réellement très violents, non sans humour (maintenant, je sais comment me débarrasser d’un chien méchant), et avec par moment une pointe de gore bienvenue et qui ne fait jamais tâche (mais par contre, ça tâche bien). Aussi simple son pitch tout comme ses personnages soient-ils, il n’oublie pas de leur donner un minimum d’épaisseur afin de permettre aux acteurs de faire du bon boulot, notamment Salma Hayek, et de filmer le tout proprement. Alors bien sûr, Everly n’est pas parfait, loin de là. Il n’est qu’un divertissement honnête, violent, fun. Son scénario reste d’une simplicité extrême, beaucoup de personnages ne sont là que pour fournir un bon quota de morts, rien n’est réaliste, mais dans l’instant, on passe un très bon moment et c’est suffisant.

Les plus

Rythmé

Mise en boite sérieuse

Salma Hayek

Une pointe de gore bienvenue

Les moins

Scénario tenant sur un post-it

Everly, réaliste ?

 

En bref : Joe Lynch livre un film d’action simple mais très efficace.

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