TOMIE REVENGE (富江 REVENGE) de Oikawa Ataru (2005)

TOMIE REVENGE

Titre original : 富江 REVENGE
2005 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h12
Réalisation : Oikawa Ataru
Musique : Masami Miyoshi
Scénario : Oikawa Ataru d’après Ito Junji

Avec Shirata Hisako, Minami, Ban Anri et Shimada Kyusaku

Synopsis : En rentrant chez elle en traversant la montage, Kazue renverse une jeune femme, Tomie, qui s’enfuit dans les bois. En partant à sa recherche, elle tombe sur deux psychopathes qui tentent de tuer une jeune femme. Elle appelle au secours. Un an plus tard, Kazue s’occupe de la jeune femme, Yukiko, dans une clinique où elle travaille. Deux inspecteurs ne tardent pas à arriver, enquêtant sur le cas Tomie.

Tomie est (encore) de retour dans ce sixième (ou septième si l’on compte l’épisode vidéo) opus de la saga. Avec une histoire aussi passionnante et les 3 différents tomes du manga, il y a matière à faire des tas de films, et les producteurs s’en sont rendus compte, vu le point atteint aujourd’hui. Seulement ce sixième épisode fait pale figure face à tout ce qui a précédé, et n’a rien de bien neuf à proposer pour pouvoir intéresser un minimum, atteignant ainsi le même degré d’ennui que le premier opus, d’ailleurs signé par le même réalisateur, qui était parvenu à se rattraper avec l’épisode précédent, le cinquième. Mais ici, la sauce ne prend pas vraiment. Pourtant, le réalisateur, mais également scénariste, tente d’approcher l’histoire sous un autre angle, même si dans le fond, cela reste toujours la même chose. Quoi qu’il en soit, Tomie est donc de retour, et le film va placer le gros morceau de son intrigue dans une clinique, lieu pouvant rappeler l’hôpital du second opus, en plus cheap. Dans un premier temps, nous apercevons Tomie, renversée par une voiture. Nue, comme souvent, on remarque directement son point distinctif, que l’on connaît bien depuis le temps : un grain de beauté sous en dessous de l’œil gauche. Puis, elle disparaît dans les bois, et l’intrigue, bien que parlant de Tomie, et nous racontant tout ce que l’on a déjà apprit en cinq films, se concentre sur les autres personnages, à savoir le docteur Kazue et sa jeune protégée, Yukiko.

En fait, l’intrigue, bien que souhaitant, ou tentant d’innover, en nous montrant très peu Tomie, si ce n’est lors de l’ouverture et du final, ne s’avère n’être qu’une sorte de best of des autres épisodes, en plus chiant. S’axant tout d’abord sur des dialogues entre Kazue et Yukiko, semblant ne jamais se terminer, deux inspecteurs feront leurs apparitions, pouvant rappeler l’inspecteur du premier opus. Mais la scène ne sert à rien, si ce n’est nous donner des informations que l’on connaît énormément depuis pas mal de temps. La qualité d’interprétation, plutôt mauvaise, n’aide pas le film. Les deux inspecteurs sur-jouent, et l’actrice jouant Kazue a bien du mal à jouer la surprise, faisant de la scène un petit moment risible parmi tant d’autres dans le film. Les détails donnés lors de cette bien trop longue scène ne sont aucunement inédits, puisqu’ils rapprochent l’intrigue du final du troisième opus. En beaucoup moins réussi bien entendu. Et mine de rien, avec cette intrigue n’ayant pratiquement pas bougée d’un poil, le film a déjà atteint 35 minutes, soit, vu sa durée d’1h10, la moitié de sa durée. Le constat est sans appel, il ne se passe rien, et on se fait chier. Car oui, il faudra bel et bien attendre les dix dernières minutes pour voir ce que l’on attend : Tomie. Si l’idée n’était pas foncièrement mauvaise à la base, elle aura sans doute demandée un autre metteur en scène pour épauler le projet comme il se doit, comme l’avait fait à l’époque le quatrième opus, toujours le meilleur à ce jour avec le Tomie Unlimited de Iguchi.

Seulement ce que l’on attendait, qui viendra tout de même dans les dix dernières minutes, décevra énormément également. Tout d’abord, Tomie en elle-même. Si dans les épisodes précédents, sa beauté, sa cruauté et tout le reste, faisaient effet, avec un mélange d’attirance et de répulsion, c’est tout à fait différent ici. Tomie n’est qu’une petite tête à claque au rire énervant. La voir parler, s’exclamer, tenter de gérer les situations, fait bien plus rire qu’autre chose. Elle aussi passe son temps à rigoler, comme une cruche d’ailleurs, faisant honte à la série. Et ce n’est pas deux-trois effets sanglants entre-aperçus qui sauveront le film du carnage et de l’ennui. Pire que tout, le final ne mènera pas à grand-chose, et se révélera ridicule et d’une platitude extrême, en voulant accumuler des coups de théâtres qui nous laisseront à chaque fois indifférents, entre ses effets faciles et surtout, ses effets spéciaux ratés. Il faudra expliquer à l’équipe qu’une fille ayant une veine percée au cou, son sang part du cou, et non de derrière. Mais vu tout ce qui précédait, on ne pourra même pas en rire. Reste uniquement un dialogue de Tomie, discours intéressant sur les hommes, leur inutilité et leur nature, qui s’avère intéressant, mais noyé au milieu d’une soupe indigeste.

Les plus

Quand ça s’arrête

Les moins

Tomie, peu présente et tête à claque
Long et chiant
Rien de neuf
Des effets ratés

En bref : Le ridicule ne tue pas, c’est dommage des fois. Tout est mauvais, entre l’actrice jouant Tomie, l’histoire, le rythme, tout. Mieux vaut éviter cet opus, le pire.

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