POLTERGEIST 3 de Gary Sherman (1988)

POLTERGEIST 3

Titre original : Poltergeist 3
1988 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h38
Réalisation : Gary Sherman
Musique : Joe Renzetti
Scénario : Gary Sherman et Brian Taggert

Avec Tom Skerritt, Nancy Allen, Heather O’Rourke, Lara Flynn Boyle, Kipley Wentz et Zelda Rubinstein

Synopsis : La famille Freeling a envoyé Carol Anne vivre chez sa tante Pat et son oncle Bruce Gardner. Avec Donna, la fille de Bruce d’un précédent mariage, ils vivent dans un gratte-ciel de luxe dont Bruce est le directeur. Mais le révérant Kane ne va pas tarder à réapparaître pour se venger.

Après un second opus décevant mais regardable malgré son final bien lourd (l’amour de la famille nous sauvera) et quelques effets spéciaux qui ont prit cher (les incrustations), la MGM ne perd pas de temps avant de vouloir lancer une suite. Si le second avait été rentable en coûtant 19 millions, pas question de dépenser autant encore une fois, et le budget est revu à la baisse. 10 millions, pas plus. Après le départ de Tobe Hooper et Steven Spielberg, c’est la quasi intégralité du casting qui quitte le navire. Seules Heather O’Rourke, éternelle interprète de Carol Anne, et Zelda Rubinstein reviennent encore une fois. C’est Gary Sherman qui prend la tête du film, en tant que réalisateur, coscénariste, producteur exécutif et directeur des effets visuels. Autant dire qu’il gère un peu tous les aspects du film, et se plante sur un peu tous les aspects. Mais il n’est pas le seul en cause, puisque la malédiction frappant la saga continua. Après le décès de Dominique Dunne (étranglée par son petit ami) après le tournage du premier, expliquant son absence du 2, et le décès de Julian Beck suite à des soucis de santé lors du tournage du 2 (un autre acteur reprit le rôle pour les scènes manquantes), c’est Heather O’Rourke qui décède durant le tournage, alors que la fin n’est pas tournée. Un coup dur, la jeune actrice étant un peu la clé de la saga, l’élément et personnage central.

Avec ou sans ce soucis, Poltergeist 3 est bancal depuis le début. Gary Sherman a une vision différente de la saga, permettant ainsi d’économiser du budget. L’autre monde est ainsi symbolisé ici par les miroirs, ou toute autre surface réfléchissant une image. Même une flaque d’eau pourra mener de l’autre côté. Le réalisateur va d’ailleurs s’amuser comme un petit fou avec tous ces reflets, et il faut avouer que bien que le résultat ne soit pas extraordinaire ou palpitant, les 45 premières minutes du film passent bien. Le réalisateur délocalise l’histoire dans un immeuble de Chicago (pratique, les fenêtres sont partout), et place la jeune Carol Anne chez sa tante et sa famille. Nouveaux personnages donc. Le souci, c’est que tout respire le cliché. On a l’ado qui n’obéit pas aux parents et veut sortir, la tante qui parfois craque et aimerait retrouver sa vie d’avant, l’oncle tout gentil. Oui, rien d’extraordinaire. Le pire, c’est que le casting lui a de la gueule, mais Sherman n’a pas l’air franchement à l’aise pour diriger ce bon monde. On a donc Tom Skerritt (Alien), Nancy Allen (Robocop, Les Enfants du Maïs 6) et Lara Flynn Boyle (Twin Peaks) en plus des survivants des autres opus.

Bref, jusque là, regardable à défaut de marquer les esprits. Mais arrivent les 45 dernières minutes, qui définitivement enterrent le métrage. Car c’est simple, jusque là, si malgré clichés, interprétation chaotique, scénario aux effets inutiles (trop de reflets), ça passait, on a l’impression que le script est passé par la fenêtre par la suite. Les scènes s’enchaînent sans penser à la cohérence de l’ensemble, des personnages arrivent, repartent, meurent, mais on s’en moque royalement. Pire, on a l’impression que Gary Sherman ne voulait plus vraiment raconter une histoire, puisque les dialogues vont alors se limiter à répéter le nom de Carol Anne 118 fois jusqu’à la fin du métrage. Tout le monde va s’y mettre, en boucle, en criant. Carol Annneeeee !!!!! Ce simple prénom va finir par nous dégoûter, mais non, la torture auditive va bien continuer. Les effets chocs seront rares (une main traversant un corps, bien peu), et rien ne viendra véritablement sauver cette dernière partie, n’étant finalement qu’un simple film de couloir où les personnages cherchent Carol Anne (oui toujours elle) chacun son tour. Triste fin pour la saga, malgré quelques bonnes idées, ça ne vole pas bien haut.

Les plus

Quelques idées visuelles
Les reflets
Un grand casting… de base

Les moins

Un scénario pas extra
La pauvreté des dialogues
Les acteurs pas forcément bons
La seconde partie
Carol Annneeeeeeee

En bref : Carooool Annneeeee !!!!

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