TWILIGHT de Catherine Hardwicke (2008)

TWILIGHT

Titre original : Twilight
2008 – Etats Unis
Genre : Romance niaise
Durée : 2h01
Réalisation : Catherine Hardwicke
Musique : Carter Burwell
Scénario : Melissa Rosenberg d’après le roman de Stephenie Meyer

Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Peter Facinelli, Ashley Greene, Rachelle Lefevre et Taylor Lautner

Synopsis : Bella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville pluvieuse de l’état de Washington pour vivre avec son père. Elle s’attend à ce que sa nouvelle vie soit aussi ennuyeuse que la ville elle même, mais rapidement, au lycée, elle est terriblement intriguée par le comportement étrange d’une famille de deux filles et de trois garçons, les Cullens. Bella tombe immédiatement amoureuse de l’un d’eux, Edward. Une relation dangereuse commence entre les deux lorsque Bella comprend qu’Edward et sa famille sont des vampires.

Ah Twilight, un effet de mode, une « œuvre » de littérature pour jeunes pucelles adaptée depuis en  5 métrages totalement abjects et visant le même public. Des métrages se foutant ouvertement de la gueule du monde en testant film après film les limites du public qui pourtant en redemande toujours. Twilight, c’est un peu le monde à l’envers, ou comment faire un film totalement détestable, mal filmé, mal joué, avec de mauvais effets spéciaux, risible, à la morale douteuse, et où il ne se passe ABSOLUMENT que dalle pendant 98% du temps, et qui pourtant parvient à remplir les salles de cinéma et à faire crier les jeunes femmes d’entre 10 et 15 ans comme si elles étaient des chanteuses d’opéra un seul mot en particulier, qui montre l’absurdité de l’espèce humaine sous son plus mauvais angle : « Edwaaaaaaaarrrrrrd ». Bref, fin de l’aparté, occupons nous enfin du premier film, sorti en 2009 (oui seulement… cette chose est encore trop récente). Twilight nous promet donc le début d’une épique aventure, une aventure à la Roméo et Juliette, une terrible histoire d’amour moderne, entre une humaine tout ce qu’il y a de plus banale et un ténébreux vampire, créature de la nuit se nourrissant exclusivement de sang. Une aventure faite de trahison, de retournements de situations à la pelle, de sang, de regards doux et d’une histoire d’amour mature et réfléchie, le tout dans de magnifiques forêts verdoyantes plongées sous une pluie faisant immédiatement monter l’atmosphère. Maintenant, imaginez un son très strident, mélange entre un disque rayé et une craie que l’on s’amuserait à faire passer sur un tableau, et oubliez tout ce que je viens de dire, parce que c’est totalement l’opposé de Twilight. Soyons clair, Twilight ne prend que le mauvais côté de tous les sujets qu’il effleure : l’adolescence, l’amour, les vampires, la nature, les aventures épiques. Si l’histoire pourra faire illusion pendant bien, allez, 10 minutes, ce n’est que pour mieux nous berner et nous faire souffrir par la suite. Oui, ce film est une œuvre cruelle, mais qui, après avoir vu l’ensemble des opus sortis, s’avère une œuvre relativement plus… sérieuse… euh non, disons… moins pire que la suite.

Ceux qui ont l’habitude de lire mes critiques doivent se demander pourquoi je ne fais pas comme d’habitude : suivre le cours de l’histoire pour relever certains passages et parler de sa mise en scène, de son scénario, du jeu d’acteur, de la musique. Tout simplement parce que dans Twilight, il ne se passe absolument rien. Le film peut se résumer en quelques lignes. Bella arrive à Forks (2ème minute), rencontre un zombie, euh non, vampire (10ème minute), craque pour lui (11ème minute), Edward la sauve (20ème minute), elle comprend que c’est un vampire (50ème minute), rencontre sa famille (1h), oh mon dieu, il y a d’autres vampires (1h20), combat titanesque éclipsé en 1 minute et 40 secondes environ (1h40), Edward et Bella dansent (1h50), générique de fin (1h53). Plus clairement, il ne se passe rien de passionnant à l’écran pendant 1h40. Tout dans le film ou presque est totalement raté. Et c’est un comble. Le film crache littéralement à la gueule de tout ceux qui aiment des histoires d’amour avec de l’émotion, et de tout ceux qui aiment les vampires, leur mythologie. Dès l’arrivée de Bella à Forks, on commence à réaliser la merde devant laquelle nous sommes. Les couleurs sont ternes, les décors moches, les maquillages tout simplement ignobles. Un vampire est censé être mort cliniquement, donc d’accord, on peut les blanchir un peu, ça marchait très bien par le passé (Entretien avec un Vampire par exemple), mais là, non, l’équipe a littéralement balancé à la gueule de l’ensemble du casting des sceaux de poudre blanche. Sérieusement, Bella semble déjà être une vampire depuis 200 ans qui n’a pas bu une goutte de sang depuis trois semaines. Ne parlons même pas du charisme des personnages, il n’y en a tout simplement pas. Il faut dire que les acteurs n’ayant que deux expressions différentes sur leur visage n’aide pas à se sentir concerné et à les aimer. Comment rendre crédible son histoire quand Bella est censée être « hypnotisée » par la beauté d’Edward. Regarde le bordel quoi, on dirait une tombe, il joue hyper mal, il n’est pas crédible, il a une coupe de cheveux de merde, il ressemble à un mélange entre un croque mort et un cadavre de 400 ans. Et dès qu’elle le voit, elle se mord les lèvres, veut lui parler, bref, elle en veut. Mais non, il faudra attendre encore 15 minutes pour que les deux se parlent enfin, et voilà la qualité des dialogues !

Et pendant une heure, ça tourne en rond, ça n’avance pas, on cherche désespérément quelque chose à s’accrocher pour survivre, mais rien à faire. Les acteurs ne sont pas concernés, la réalisation n’a rien d’exceptionnelle, les maquillages sont ignobles, ne parlons même pas du scénario où chaque scène semble avoir été étirée au maximum, la musique qui soit ne colle pas soit nous dégoute totalement du groupe qui l’a composé. Le pire, c’est que le spectateur a toujours 20 minutes d’avance sur les réactions des personnages. C’est au bout de 50 minutes que Bella parle avec Edward et sait qu’il s’agît d’un vampire. Depuis bien une demi-heure, elle avait toutes les clés en main, mais non, rien à faire. Le film préfère se la jouer film pour midinette prude, et Edward sera là pour ramener ces jeunes femmes dans le droit chemin : Non, tu ne coucheras point, tu seras bête et stupide, inexpressive, et oui, tu trouveras un homme qui gère ton couple, te surveille, et ainsi surgira un peu n’importe où et n’importe comment dés que tu auras un soucis, car on te surveille. Bella, la vérité est ailleurs. Quand l’action arrive enfin 15 minutes avant la fin, on se dit que le film va enfin se réveiller, qu’il y a sans doute quelque chose à en sauver et que tout cela pourra amener à un second opus bien plus rythmé, remplit d’action et autres. Comme disait Schwarzenegger dans Last Action Hero : Monumentale erreur. Quand l’action arrive, c’est juste pour tenter de nous faire rigoler avec quelques effets numériques un peu en retard sur notre époque, et finir un combat au bout de même pas deux minutes, et de retourner dans la mièvrerie de départ. Twilight avait pas mal de cartes en mains, mais en cherchant à trop toucher un certain public, il se grille tout seul. Le pire dans cette histoire, ce sera bel et bien ceux qui aiment les films sérieux. Parce qu’il faut bien avouer, pu*** de bordel de me***, depuis quand un vampire, ça vole dans les airs comme un oiseau, ça ne boit que du sang animal, et surtout bordel, depuis quand un vampire, ça brille au soleil ? Twilight, mais oui, j’ai compris, en fait, c’est une comédie involontaire censée réduire le nombre de télévisions dans chaque foyer. Car la télé, on a bien envie de l’exploser après un tel film.

Les plus

On peut rire jaune parfois…
Pas le pire de la saga…

Les moins

Le non rythme absolu
Le non charisme et le jeu des acteurs
La vision du vampire
La musique inadaptée
Le public visé
Putain il se passe que dalle

En bref : Début d’une saga qui se grille dés les premiers instants. Rien à sauver, ou presque.

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