DJINN de Tobe Hooper (2013)

DJINN

Titre original : Djinn
2013 – Émirats arabes Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h22
Réalisation : Tobe Hooper
Musique : BC Smith
Scénario : David Tully

Avec Razane Jammal, Khalid Laith, Aiysha Hart, May El Calamawy et Abdullah Al Junaibi

Synopsis : Aux Émirats Arabes Unis, il y a une légende, sur les djinns. Un couple retourne vivre dans la ville de Ras Al-Khaimah après des années à New York, et s’installe dans un appartement d’une gigantesque tour, construite sur un ancien village de pécheurs abandonné. Mais rapidement, des événements étranges se produisent…

Si je vous dis que j’ai vu le dernier film de Tobe Hooper vous me riez au nez ? Oui vous savez, ce réalisateur culte qui a livré des films cultes comme Massacre à la Tronçonneuse et Poltergeist, et qui a flingué sa carrière en signant des DTV fumants passé la moitié des années 80 (Massacre à la Tronçonneuse 2, je sais qu’il a des fans… mais c’est quand même un film bien lourd !). Et non, il n’est pas mort ! Si Mortuary s’était ramassé des critiques catastrophiques (le film n’était pas fameux, mais pas non plus une merde sans nom), ça datait déjà de 2006, et nous sommes en 2015. Et pour cause, la production de Djinn, le nouveau Hooper, a été chaotique donc, et le métrage lui fut tourné en Mars 2011 (oui il y a quatre ans déjà) pour seulement 5 Millions. Les producteurs souhaitaient un film dans la veine des premiers Hooper, misant avant tout sur l’ambiance et ne contenant que peu de gore. Puis plus rien pendant deux ans, jusqu’à des projections aux festivals de Berlin puis au festival de Cannes en 2013. Fin 2013, le film obtient finalement une sortie très limitée aux Etats Unis, ainsi que dans son pays d’origine, avant de retomber dans l’oubli. Mais un oubli total, le film ne se décidant pas à sortir ni en DVD ni en Blu-Ray. Se procurer et voir Djinn n’est donc pas une mince affaire, le film n’étant pour le moment sorti qu’en VOD fin Septembre en Amérique, avant un dvd prévu pour la mi-Novembre. Et bien que je n’aime pas donner raison aux stéréotypes, si la sortie de Djinn a été si longue, c’est que ça ne sent pas bon.

Et en effet, on se retrouve devant un métrage peu original, peu prenant, au cachet de téléfilm du pauvre, que l’on a parfois envie d’arrêter en cours de route. C’est clair à présent, Tobe Hooper ne se relèvera pas. Mais sa mise en scène n’est pas le seul point faible du métrage, loin de là, puisque Djinn souffre dés le départ d’un scénario qui fait dans la facilité. Pour nous parler de la légende de Djinn, c’est simple, le scénariste a du revoir ses classiques, et en boucle s’il vous plait tellement il semble ne jamais parvenir à se détacher de ses influences. Ainsi, lorsque l’on verra notre héroïne ou son mari avancer doucement devant des fenêtres avant que des oiseaux ne viennent les percuter, on pense irrémédiablement aux Oiseaux de Hitchcock. Quand le métrage tente de jouer sur des hallucinations, sur la paranoïa, et nous présente un bébé qui serait maléfique, aucun doute, c’est du côté de Rosemary’s Baby de Polanski que le scénariste a été piocher. Des influences nombreuses et surtout jamais camouflées qui deviennent très envahissantes. Alors quand l’on sait que David Tully, le scénariste, doit écrire le nouveau Dario Argento, on se dit que le père Argento ne va pas se relever non plus, à l’image de Hooper.

Des influences en pagaille, un rythme pas fameux, une belle brume numérique enveloppant l’immeuble en permanence. Que peut-on réellement sauver de Djinn ? Assurément pas les apparitions de son « monstre » à apparence humaine, marchant sur les plafonds (en CGI), ni les flashbacks et autres nous montrant le fameux bébé tant il paraît risible à l’écran. Au détour de quelques scènes, on pourra bien dire que Tobe Hooper essaye de soigner sa mise en scène et livre quelques très jolis plans par moment c’est vrai, il semble vouloir y croire. Sauf que rien ne colle, et ce n’est pas l’accroche du premier film d’horreur venant des Émirats Arabes Unis qui va changer la donne et adoucir le verdict. Oui Djinn, c’est un peu naze, sans surprise, pas toujours beau à l’écran. Et ne parlons pas non plus de son final !

Les plus

Quelques beaux plans

Les moins

Rosemary’s Baby c’était mieux

Un cachet téléfilm

Rythme peu encourageant

Des CGI bien voyant 

En bref : Le retour de Tobe Hooper, ce n’est assurément pas pour maintenant. Djinn est une œuvre bancale, un téléfilm qui pompe sans vergogne un peu partout, et recopie beaucoup moins bien en plus.

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