SORORITY HOUSE MASSACRE de Carol Frank (1986

SORORITY HOUSE MASSACRE

Titre original : Sorority House Massacre
1986 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h16
Réalisation : Carol Frank
Musique : Michael Wetherwax
Scénario : Carol Frank

Avec Angela O’Neill, Wendy Martel, Pamela Ross, Nicole Rio, John C. Russell, Marcus Vaughter et Vinnie Bilancio

Synopsis : Beth rejoint l’université, et une maison d’étudiantes. Immédiatement, l’endroit lui semble familier, et elle est alors victimes d’affreux cauchemars. Ce qu’elle ignore, c’est que son frère interné dans un hôpital psychiatrique après avoir massacré sa famille, sent sa présence et va venir pour finir le travail.

Vous avez vu et surtout aimé Halloween de John Carpenter et Les Griffes de la Nuit de Wes Craven ? Et bien techniquement, c’est bon, vous avez vu Sorority House Massacre, une production Concorde (donc, Roger Corman) de 1986 pompant allègrement ces deux métrages, l’enrobant dans une ambiance Slumber Party Massacre (les nombreux plans de nudité en moins) et livrant le produit sur 1h14. Oui, c’est court, et c’est d’ailleurs une de ses principales qualités, on ne s’y ennuiera pas vraiment. Beth donc rejoint une maison d’étudiantes, donc avec que des filles (c’est bien ça !), mais dés le début, elle a une impression de déjà vu. Oui, quand elle était plus jeune, son frère a voulu buter toute la famille, et est depuis interné. Sauf que la jeune femme a tout oublié, mais retourner dans la bâtisse où le massacre a eu lieu va lui faire avoir des hallucinations, des cauchemars. Et comme on est dans un slasher, quand même, forcément le tueur n’est pas loin, va sentir sa présence, et réussir à s’évader pour terminer le boulot. Oui vraiment, le scénario de Sorority House Massacre, signé Carol Frank également réalisatrice, ne fait pas dans l’originalité.

On aura une évasion d’un hôpital psychiatrique (Halloween), des hallucinations, scènes de cauchemars en pleine salle de classe (Les griffes de la Nuit), puis une soirée entre filles qui va tourner au massacre (Slumber Party Massacre). Et puis c’est tout. On aura même le docteur Loomis…. Sauf que cette fois-ci, c’est une femme ! Au-delà de ça, le métrage ne propose rien de véritablement nouveau, mais parvient à faire certaines choses plutôt bien, et à plonger corps et âme dans le ridicule par moment, comme lors de cette scène où les filles vivant dans la maison vont faire une séance essayage de vêtements sur une musique purement 80s, montage cut à la clé. Mon dieu ! Le docteur ici ne sera pas vraiment charismatique ni énigmatique, car tout comme dans Slumber Party Massacre, non non pas de masques, ça coûte trop cher. Et forcément, quand on voit sa gueule, la crédibilité en prend pour son grade tant l’acteur (John C. Russell) ne semble pas franchement crédible.

On pourra ajouter au tableau que le film n’est pas spécialement sanglant non plus, c’est même souvent assez soft, que les plans nichons sont très rares. Pire, malgré quelques dialogues étranges pouvant faire rire, le film se fait relativement sérieux tout le long. Pour un slasher débarquant en 1986, alors que la vague de slashers du début des années 80 a déjà tout dit et fait quasiment, c’est assez triste. Et le fan des productions cheap made in Corman, lui, pourra néanmoins y trouver son compte. Car oui, malgré tous ces défauts, ça reste court, la technique est simple mais plutôt carrée, et le métrage même s’il met du temps à démarrer, nous offre suffisamment de cauchemars et d’hallucinations pour ne pas avoir à regarder notre montre. Mais Corman n’a pas dit son dernier mot, puisqu’entre les rip off de Alien (La Galaxie de la Terreur, Mutants Non Identifiés, Dead Space) et d’Halloween (les Slumber Party Massacre), il n’hésitera pas en 1990 à confier la réalisation de Sorority House Massacre II à Jim Wynorski, qui était loin de livrer sa première réalisation pour Corman, et très loin de livrer son dernier film fauché puisque par la suite, on lui doit Raptor, Project Viper, Cheerleader Massacre (fausse suite de Slumber) ou encore Camel Spiders et Piranhaconda… Fuyez tant que vous le pouvez !

Les plus

Un film court
Techniquement simple mais propre
Ça se regarde

Les moins

Une repompe d’Halloween
Et une repompe des Griffes de la Nuit
Peu sanglant, pas de sexe ou presque

En bref : Énième slasher des années 80 provenant de Concorde, Sorority House Massacre malgré tout ses défauts a été fait avec sérieux et baigne dans une ambiance so 80s qu’elle pourra en charmer certains.

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