PHANTASM 3 (Phantasm III Lord of the Dead) de Don Coscarelli (1994)

PHANTASM 3

Titre original : Phantasm III Lord of the Dead
1994 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h31
Réalisation : Don Coscarelli
Musique : Fred Myrow et Christopher L. Stone
Scénario : Don Coscarelli

Avec Reggie Bannister, A. Michael Baldwin, Bill Thornby, Gloria Lynne Henry, Kevin Connors et Angus Scrimm

Synopsis : Alors qu’il allait être capturé par le Tall Man, Mike est sauvé par Reggie, qui l’amène à l’hôpital. Mais le Tall Man est persistant, et utilise l’âme capturée de Jody, le frère décédé de Mike, pour obtenir ce qu’il veut. Reggie part à la recherche de son ami en explorant des petites villes vidées de ses habitants par le Tall Man.

Je l’admet volontiers, je n’ai jamais été fan du troisième opus de la saga Phantasm. J’adore la saga, mais mes épisodes préférés sont les plus étranges, oniriques, c’est-à-dire les opus un et quatre. Mais avec la sortie récente du cinquième opus, il était temps de se refaire la saga et de replonger dans l’univers du Tall Man, de Mike, de Reggie aussi bien entendu. Et donc de tenter de réhabiliter ce troisième opus. Verdict après ces courtes 1h30, et bien au final, sans doute car le temps a passé et que je savais à quoi m’attendre, mais ce Phantasm 3 n’est pas si mauvais que dans mes souvenirs. Il est même plutôt bon malgré quelques choix discutables. Suite directe du second opus, déjà plus orienté action, Phantasm 3 parvient à nous faire plaisir d’emblée de jeu en corrigeant quelques défauts du second film, à savoir son rythme en dents de scie. Phantasm 2 en effet, après un début en fanfare et malgré un final grandiose, subissait quelques coups de mou durant la partie centrale de son récit. Phantasm 3 échappe à cela, grâce à quelques idées intéressantes que Coscarelli ajoute à son récit pour renouveler son univers et le prolonger. Et dés l’ouverture, on retrouve avec plaisir A. Michael Baldwin dans le rôle de Mike, qui était joué par James LeGros dans le second opus, choix voulu par la Universal qui produisait et distribuait le film. Mais ici Coscarelli est le seul maître à bord, et avec un budget un peu moindre, peut faire ce qu’il veut.

Il fait donc également revenir Bill Thornby, jouant Jody, le frère décédé de Mike dans le premier opus, et en profite pour agrandir le background du Tall Man, et de tout ce qui l’entoure, à savoir, les nains, les sphères tueuses. Bingo, grâce à ces éléments, mais également à quelques nouveaux personnages, Phantasm 3 se fait extrêmement rythmé en plus d’être intéressant. On découvre ici le jeune Tim (Kevin Connors, vivant seul malgré son jeune âge puisque le Tall Man lui a enlevé sa famille, et Rocky (Gloria Lynne Henry), une jeune femme plutôt douée au corps à corps qui ne laissera pas Reggie insensible. Et clairement, Reggie est la star de ce troisième opus. L’intrigue se focalise sur lui, à la recherche de Mike, rencontrant de nouveaux personnages. Mais Coscarelli va encore plus loin au niveau des ajouts, et tout ne fonctionnera pas malheureusement. S’il parvient à rythmer parfaitement son film, à alterner scènes musclées et scènes plus oniriques comme dans le premier opus, il rajoute quelques éléments qui n’avaient pas forcément leur place dans l’univers Phantasm, comme de l’humour, et… des zombies.

L’ajout de trois personnages qui ne vont pas faire long feu et qui vont revenir en zombies travaillant pour le Tall Man permet certes à Coscarelli de gérer encore plus son rythme et de varier les situations, mais cet ajout étrange ne parvient pas à se justifier totalement. Nous n’avions jamais vu de zombies auparavant dans la saga, donc pourquoi changer les règles du jeu maintenant ? Et si Phantasm 2 se faisant plus orienté action en lorgnant du côté d’Evil Dead 2, en donnant à Reggie un double fusil à pompe à canons sciés, Phantasm 3 rajoute pas mal d’humour, dans les situations, mais également dans les dialogues. L’ensemble semble parfois donc se prendre moins au sérieux. Et cet aspect là m’avait dérangé à l’époque lors de la découverte du métrage. Aujourd’hui ceci dit, si tout ne fonctionne pas, il faut bien admettre que Phantasm 3 reste une bonne suite, et surtout, qu’il n’ennuie à aucun moment et se regarde clairement avec plaisir. S’il ne réussit pas à tout faire correctement, il délivre suffisamment de scènes fortes et intéressantes pour le fan, tout en incorporant tout ce que l’on aime dans la saga et surtout en faisant revenir l’intégralité du casting du premier opus que le métrage se savoure avec un grand plaisir. Ce qui fait aussi finalement de Phantasm une des rares, si ce n’est la seule saga du genre où aucun opus n’est à jeter, et surtout la seule saga avec le même créateur derrière chaque opus.

Les plus

Retrouver Mike, Reggie, Jody et le Tall Man
Des scènes très réussies
Un métrage rythmé
Des révélations intéressantes

Les moins

Un peu trop d’humour
Des ajouts qui fonctionnent beaucoup moins

En bref : Phantasm 3 déçoit certes par certains aspects, mais reste néanmoins une bonne suite, rythmée, et prolongeant encore l’univers que l’on aime.

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