MOST LIKELY TO DIE de Anthony DiBlasi (2015)

MOST LIKELY TO DIE

Titre original : Most Likely to Die
2015 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h20
Réalisation : Anthony DiBlasi
Musique : Adam Barber
Scénario : Laura Brennan

Avec Heather Morris, Chad Addison, Tess Christiansen, Jake busey, John Doe, Ryan Doom, Perez Hilton, Marci Miller et Tatum Miranda

Synopsis : Des anciens amis se réunissent pour une soirée à la maison de l’un d’eux, une journée avant la réunion des 10 ans de leur diplôme. Mais ils sont tués un par un de la manière indiquée dans leur ancien cahier de graduation.

Qu’est-il arrivé à Anthony DiBlasi ? J’avais adoré son premier métrage, adaptation de Clive Barker sortie chez nous sous le nom de Terreur (Dread). Puis j’avais pu voir son Last Shift, décevant mais encore potable. Avec Most Likely to Die, son dernier film en date, on franchit encore un cap vers la médiocrité, ou disons le franchement, le mauvais film. Car Most Likely to Die est un slasher bas de gamme, qui prend son temps pour nous présenter du vide. Entre prendre son temps pour nous poser une ambiance et prendre son temps en nous ennuyant, c’est donc ici la seconde option. Il faut dire que nous avons là tout du slasher lambda, avec des personnages peu intéressants, un rythme mollasson, un tueur un peu ridicule et des révélations finales totalement à côté de la plaque. Alors quand en plus, le métrage met bien 45 minutes (soit la moitié de sa durée) avant de vraiment démarrer, ça fait mal, et le spectateur ne trouve pas grand-chose à laquelle se raccrocher. Le scénario signé Laura Brennan (son premier scénario de long avec quelques épisodes de séries dans les années 90) est la première grosse erreur. En voulant respecter les codes du slasher, son scénario ne semble finalement n’en retenir que les mauvais côtés. Une bande d’amis qui se retrouvent 10 ans après, avec bien entendu quelques tensions, quelques secrets. Ça parle pendant trois plombes pour ne pas dire grand-chose à part que « oui je ne t’ai pas pardonné », « on était les meilleurs » ou « oh tu n’as pas changé » pendant une partie de poker ou un détour dans le jacuzzi.

Il faut dire que l’on n’est pas aidé par un casting pas forcément grandiose, dont l’on retiendra le gay qui surjoue forcément, et une apparition de Jake Busey (la série Une Nuit en Enfer récemment), qui passera l’arme à gauche lors de sa deuxième scène. La mise en scène d’Anthony DiBlasi ne viendra pas forcément relever le niveau. Elle se fait plutôt propre, mais rien pour maintenir le spectateur en éveil, aucune fulgurance, aucune ambiance qui se pose, rien. Bon et le tueur ? Autant son accoutrement coule de source vu le sujet, autant à force de trop le montrer, il ne fonctionne plus vraiment. Surtout que si au départ, durant toute la première longue partie du film, on ne le voit pas vraiment, il est ensuite toujours là. Mais bon, vous me direz, on ne regarde pas un slasher pour ses personnages mais plutôt pour l’inventivité ou le sadisme de ses meurtres, comme pouvait le prouver à l’époque The Prowler de Joseph Zito. Mais pas de chance, ici aussi, on alterne le bon, le ridicule et le peu crédible. Oui, vêtu de la fameuse tenue des étudiants Américains, notre chapeau est doté d’un chapeau dont les bords sont coupants, et il s’en servira pour trancher des gorges.

Il décapitera même une femme à mains nues. Le ridicule n’est jamais loin. Et lorsque le métrage nous amène ses révélations finales, qui peinent à tenir debout – Non en fait, ça ne tient pas du tout debout – c’est le coup final pour le spectateur qui assiste là donc à un bien triste slasher, dont les quelques débordements gores manquent tellement de sérieux (outre la décapitation à mains nues, on aura la crosse enfoncée dans la bouche) que le film nous laisse une fort mauvaise impression. Si le slasher peut de temps en temps nous livrer encore de bons métrages, ou du moins nous surprendre, cela ne proviendra pas de Most Likely to Die. Un film que l’on oubliera sitôt la projection terminée. Car oui, entre des personnages peu intéressants et jamais développés (à l’exception de l’héroïne jouée par Heather Morris), des dialogues interminables, un tueur peu crédible, des révélations finales assez moisies, des meurtres peu graphiques mais également peu crédibles lorsqu’ils deviennent graphiques… Sans oublier un retournement de situation finale pathétique…

Les plus

C’est plutôt propre techniquement parlant

Les moins

Beaucoup de soucis d’écriture
Les personnages
Des meurtres parfois ridicules
Un final raté

 
En bref : Anthony DiBlasi continue de faire des films de moins en moins intéressants. Ici, un slasher lambda et raté.

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