V/H/S de Adam Wingard, David Bruckner, Ti West, Glenn McQuaid, Joe Swanberg et Radio Silence (2012)

V/H/S

Titre original : V/H/S
2012 – Etats Unis
Genre : Found Footage
Durée : 1h56
Réalisation : Adam Wingard, David Bruckner, Ti West, Glenn McQuaid, Joe Swanberg et Radio Silence

Avec Calvin Reeder, Lane Hughes, Hannah Fierman, Mike Donlan, Joe Swanberg, Sophia Takal, Normal C. Quinones, Helen Rogers et Chad Villella

Synopsis : Lors d’un cambriolage, un groupe de jeunes gens découvre plusieurs VHS.

En 2012, un film allait faire parler de lui. Contre toute attente puisqu’il s’agît à la fois d’un film à sketchs, mais également d’un film tourné en mode found footage. Il s’agît bien entendu de V/H/S, ayant même eu depuis droit à deux suites. Le procédé est simple : une histoire servant de fil conducteur va amener des personnages à regarder de vieilles VHS, chacune contenant une histoire horrifique. Bon pourquoi pas. Bien que les films à sketchs soient rarement bons sur toute la durée, et que le found footage m’énerve passablement, cherchant plus souvent à camoufler un manque de budget et de talent car de toute façon le found footage excuse tout, je me suis donc lancé dans la vision de ce métrage aimé de tous ! Oui, la chose dure tout de même deux heures, et les différents réalisateurs ne sont pas toujours enthousiasmants (Ti West, auteur d’un des plus mauvais sketchs du premier The ABCs of Death), mais il faut le voir. Deux heurex plus tard, je me sens roulé ! Où est passé le métrage effrayant et à la fois fun que l’on m’a vendu ? Bonne question, mais ce métrage là, je ne l’ai pas vu. Le fil conducteur reliant en général les différentes histoires des films à sketchs est rarement bon (voir Darkside, Necronomicon), mais ici, le carnage commence dés le début, lorsque Adam Wingard (qui reviendra sur V/H/S 2) nous propose de suivre des jeunes, donc forcément, des mauvais garçons, qui s’éclatent à voir les seins des femmes dans les parkings ou à détruire les fenêtres de maisons abandonnées.

Oui, à la vision de ce fil conducteur, j’ai soupiré. Profondément. Mais comme il ne faut pas juger un film à sketch par la fine intrigue reliant le tout, je me suis accroché. Mais n’empêche, c’est filmé avec les pieds, et comme ça s’appelle V/H/S, la qualité d’image est dégueulasse ! Un rapide coup d’œil à ma collection de Blu-Ray, à la qualité d’image irréprochable, et je me plonge dans le premier sketch. Un certain David Bruckner réalise. Un coup d’œil sur le web, et je m’aperçois qu’il n’a fait que des sketchs pour des films ou des courts métrages. Par contre, il est prévu pour le reboot de Vendredi 13. Bon, heureusement, puisque son métrage est un des plus réussis de l’anthologie. Sans pour autant m’avoir convaincu. Oui, définitivement, le found footage et moi, ça fait deux. Je demande un minimum, comme quelques belles images, une caméra un minimum stable pour comprendre ce qu’il se passe. Ici, la caméra est en fait une caméra miniature placée sur les lunettes du personnage principal, qui va sortir pour draguer et ramener une jeune femme à l’hôtel avec ses amis. Donc forcément, dés qu’il baisse les yeux, dés qu’il tourne la tête, la caméra fait de même. Mes yeux en prennent un coup, mais je m’accroche pour découvrir une histoire finalement assez sympathique, avec quelques débordements sanglants, et une ambiance pas si mauvaise que ça. Oui c’est pas mal, si l’on passe outre la mise en scène finalement. Même si les V/H/S, ça fait chier, il y a toujours des sautes d’images lorsqu’il se passe un truc intéressant… ou des sautes d’images quand le réalisateur veut camoufler un défaut ou un manque d’argent. Mais ça passe, je suis lancé, passons au second sketch !

Ti West… je te hais ! Après avoir livré un sketch aussi inutile que mauvais pour The ABCs of Death, tu refais la même chose ici. Long, inutile, peu intéressant, où il ne se passe finalement rien de passionnant. Une perte de temps, pure et simple, sauf si vous voulez voir un couple ensemble, puis se faire filmer la nuit par un inconnu. Vite, passons au troisième, intitulé Tuesday the 17th et se déroulant dans les bois. Amusant hommage à Vendredi 13, et il s’agîra justement d’un tueur, invisible, rapide, sauvage. Oui oui, même que lorsqu’il est là, on ne voit que son contour façon Predator et que la caméra qui filme se met à déconner en mode « je viens de tomber dans l’eau je rend l’âme ». Pas inintéressant en soit, mais finalement loin d’être passionnant, et abusant de tics visuels assez énervants sur la durée. Je regarde ma montre, ouf, plus de la moitié de la durée est passée. Quatrième sketch, avec un réalisateur qui a au moins cette fois une carrière derrière lui. Et là tout de suite, c’est mieux. Simple, le film utilise le procédé utilisé par Unfriended plus tard, à savoir filmer un écran d’ordinateur. Oh oui, la caméra est stable tout du long. Sur une courte durée, le métrage parvient à se la jouer Paranormal Activity, sauf que cette fois-ci, il se passe des choses. Peut-être même trop pour le coup, mais l’essai reste intéressant, et encore une fois, la courte durée fait passer l’ensemble relativement bien. On pourra même noter quelques effets sanglants.

Puis arrive (enfin) le dernier sketch, réalisé à 4 par Radio Silence Productions, un studio de Los Angeles. On nous invite à suivre une bande de jeunes le soir d’Halloween qui cherche une soirée. Et là, je vais vous avouer quelque chose de plutôt honteux, mais ce sketch, alors que sa vision date d’il y a quelques jours, ne m’a laissé aucun souvenir. À part les mêmes critiques faites au reste du métrage, avec cette caméra qui tremble, ses sautes d’images, ses couleurs moches. Si, des petites bribes me reviennent. Une fille, une secte dans une cave, des mains passant à travers des murs. C’est tout ? Oui, je n’ai pas aimé, et mon cerveau a du décider qu’il était meilleur pour ma santé d’oublier tout ça. Ah le found footage ! On me dit à côté que je ne suis pas assez ouvert au genre et à cette mode. Je n’ai qu’une chose à dire : j’aime bien REC, il y avait une bonne tension. J’aimais bien The Bay, en utilisant toutes les caméras possibles, le résultat était plutôt original et la réalisation savait par moment se poser. Mais en toute honnêteté, il serait surtout temps que cette mode passe. Tout comme celle des remakes tiens !

Les plus

Le premier sketch, sympathique
La mise en scène posée du quatrième sketch
Quelques idées pas mauvaises dans le troisième

Les moins

Le fil conducteur
La caméra folle en mode VHS
Le sketch de Ti West, inutile
Le dernier sketch

 
En bref : V/H/S, c’est tout les défauts du found footage et du film à sketchs, mais malheureusement sans toutes leurs qualités !

Une réflexion sur « V/H/S de Adam Wingard, David Bruckner, Ti West, Glenn McQuaid, Joe Swanberg et Radio Silence (2012) »

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