SPIDERBABE de Johnny Crash (2003)

SPIDERBABE

Titre original : SpiderBabe
2003 – Etats Unis
Genre : Comédie Érotique
Durée : 1h29
Réalisation : Johnny Crash
Musique : –
Scénario : John Paul Fedele et Terry M. West

Avec Misty Mundae, Julian Wells, Darian Caine, Adam Cox et Christine Domaniecki

Synopsis : Une fille timide et un peu en retrait socialement, Patricia Porker, se fait mordre par une araignée radioactive et se transforme en super héros combattant le crime et partant après chaque homme (ou femme) avec qui elle veut être au lit.

Je ne sais plus dans quel film de super héros quelqu’un a dit qu’un héros sommeille en chacun de nous. Sauf que là, nous parlons de SpiderBabe, la production E.I. Cinema avec Misty Mundae, qui va me faire dire qu’un pervers sommeille en chacun de nous. Oui, il y a une dizaine d’années, quand j’étais bien jeune et commençais à travailler, j’avais acheté plusieurs dvd de titres avec Misty Mundae. Ce qui avec le recul me paraît un peu stupide, puisque d’une part, le cinéma érotique dans sa description la plus courante m’ennuie, puisque les scènes s’étirent en longueur et sont trop présentes, et que d’un autre côté, la plupart des films parodiés étaient des films dont je n’étais pas fan. Qu’importe, je fouillais un vieux carton plein de bordel, retrouvant des jeux Playstation 2, du bordel, et le dvd de SpiderBabe. Sourire un peu gêné aux lèvres, entre la honte, le « qu’est ce que j’ai ça ? » et le « oh Misty » et me voilà à regarder Spiderbabe. Bon premier point donc, je n’aime pas Spider-Man. Oui, c’est un peu (beaucoup) niais, je n’aime pas le costume du méchant (mais j’adore Willem Dafoe), je n’aime pas Tobey Maguire, et les effets spéciaux du début des années 2000 ont sacrément vieillis. Vous me direz, il y a pire, il y a Spider-Man 3 mais bon. Deuxième point en insérant le film, ben oui c’est fauché mais ça je le savais, et les tournages en 4/3, j’ai du mal aujourd’hui. Forcément à l’époque où les écrans étaient eux-mêmes en 4/3, l’image occupait tout l’écran, mais à présent avec les écrans géants 16/9, et bien ça me dérange un peu les grandes bandes noires sur les côtés. J’arrive à y faire abstraction sur un film Troma certes car c’est fou et bourré d’idées, ou sur Tetsuo car… c’est Tetsuo. Sur un film plus léger, ça me dérange.

Bref, SpiderBabe commence. 4/3, lumière naturelle, puis hop, Misty Mundae en petite tenue, fantasmant sur un garçon de sa classe, et avec en plus des lunettes lui donnant encore plus un air de petite fille timide, ce qu’on le sait, elle n’est absolument pas. Mais bon, je ne vais pas vous décrire le film dans son intégralité, même si cela est parfois tentant (pour faire dans la facilité). Spiderbabe est-il un bon film ? Est-il un bon film érotique ? Est-il une bonne parodie ? Fait-il rire ? Va-t-il exciter les plus impressionnables d’entre vous ? Hmmm en fait c’était plus simple de décrire le film dans son intégralité… Dans ses grandes lignes donc, SpiderBabe reprend l’histoire du film de Sam Raimi. Oui, Patricia Porker de son nom ira visiter un labo, se fera mordre par une araignée, va développer des pouvoirs et va sauver New York d’un super méchant. Super méchante ici même. Oui, on aura les scènes clés du film de Sam Raimi, à savoir la découverte des pouvoirs, les photos dans les magazines, le bisou dans une ruelle la tête à l’envers, la mort de l’oncle Ben. En terme de parodie donc, le métrage a clairement de quoi faire, surtout qu’en version non censurée, il ne dure que 1h29 (le Sam Raimi durait bien 2h). Pour ce qui est de l’érotisme, aucune crainte, c’est très soft, rien qui ne choquera le public, et ça intervient de manière régulière. La parodie érotique parfaite donc ? Non loin de là. Car SpiderBabe, même s’il commence bien et qu’il m’aura même plu durant sa première demi-heure, fait le choix de toutes les autres productions du genre par la suite, à savoir multiplier encore plus les scènes érotiques car de toute façon, ils n’ont pas le budget pour autre chose.

Dommage au final, car lorsque le métrage essaye vraiment de parodier le film de super héros, il s’avère drôle et nous met même quelques situations bien trouvées. L’Oncle Ben est donc un débile qui ne sait pas parler, la toile que Spider-Man lance normalement avec ses doigts viennent de… euh… de l’entre jambe de Misty (au moins la métaphore du passage à l’âge adulte n’est pas cachée), notre personnage va en effet chercher du travail pour se faire de l’argent et s’imaginer faire du ménage ou être infirmière. L’ensemble est au début plutôt rythmé, et plutôt drôle. Misty Mundae a toujours su être convaincante à l’image, et elle l’est encore une fois. La première demi-heure nous présente au final tout au plus deux scènes gentiment érotiques de 2 minutes chacune qui passent bien et même s’avèrent plutôt joliment filmées. Par contre oui, le métrage est bien fauché, quand on nous montre un escalier censé être dans une école, on ne verra qu’une malheureuse cage d’escalier venant sans doute d’un building résidentiel. Une salle de classe et l’on verra juste un bureau avec 6 malheureuses chaises pour 6 malheureux étudiants. Il ne faut pas avoir trop d’attentes. Mais malheureusement, quand le métrage entre dans le vif du sujet après une première demi-heure au final sympathique, il laisse de côté son histoire et multiplie les scènes érotiques.

Et fatalement, l’ennuie tombe. Quand des combats débarquent, on pourra sourire tant l’ensemble paraît lent, et peu aidé par quelques CGI d’un autre âge. L’intrigue est oubliée pour ne revenir que dans les 5 dernières minutes, où l’équipe se rend compte alors qu’il faut résumer sans doute 40 minutes de film en seulement 5. Et tout s’accélère alors jusqu’au fatidique générique de fin. Que penser donc de SpiderBabe. Honnêtement, dur à dire, et d’ailleurs cette critique n’aura pas de note. Non, même pas de note nanarde, de note érotique, de multi notes sur chaque aspect. Car dans le fond, SpiderBabe délivre la marchandise attendue dans le fond. On a de la parodie (souvent réussie), on a de l’érotisme (beaucoup trop), on a Misty Mundae (craquante), on a des combats (ratés), des effets spéciaux (d’un autre âge). Tout ce que le métrage nous vendait est présent, dans un emballage fauché certes, mais tout de même présent. La vision n’est pas désagréable (même si mon œil aura dans la dernière partie souvent déviée vers un jeu sur mon iPhone), il faut dire que voir Misty Mundae toute nue est un plaisir pour les yeux (rappelez vous : un pervers sommeille en chacun de nous), et que la dame sait jouer, faisant des moments comiques des moments qui fonctionnent. Mais à côté, la multiplication des scènes érotiques dans la deuxième partie, qui en plus s’étirent, m’aura plutôt ennuyé, tout comme la multiplication des combats ratés. Reste que de mémoire, c’était toujours mieux rythmé que d’autres parodies de la même société.

Les plus

Misty Mundae, crédible et craquante
Le côté parodie assez drôle
Quelques scènes érotiques rapides et jolies

Les moins

Puis beaucoup trop de scènes érotiques, longues
Le côté ultra fauché
Les combats bien mous
Les effets spéciaux

 
En bref : SpiderBabe est ce qu’on peut attendre de lui. Une parodie érotique fauchée de Spider-Man. Par moment, surtout au début, ça marche, puis sur la fin, beaucoup moins.

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