HOLD YOUR BREATH de Jared Cohn (2012)

HOLD YOUR BREATH

Titre original : Hold Your Breath
2012 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h27
Réalisation : Jared Cohn
Musique : Chris Ridenhour
Scénario : Geoff Meed et Jenny Zinn

Avec Katrina Bowden, Randy Wayne, Erin Marie Hogan, Steve Hanks, Joshua Michael Allen, Brad Slaughter, Seth Cassell et Devanny Pinn

Synopsis : Un groupe d’amis part camper un week-end dans la forêt avec dans l’idée, la visite d’un vieux cimetière… Mais non loin de là, un tueur a été exécuté il y a des années et son esprit rode…

Je vous propose une minute de silence pour la carrière de la sublime Katrina Bowden, qui après avoir prouvé qu’elle pouvait être bonne actrice, et intéresser le spectateur dans Tucker & Dale, aura fait des choix discutables avec Nurse 3D, et ce Hold Your Breath. Hold Your Breath donc, une production qui fait peur dés le lancement malgré son casting et la jolie pochette, car THE ASYLUM PRESENTS. Ouais, eux… Mais bon, on peut se dire que lorsqu’ils s’éloignent des mockbusters et des films animaliers, parfois on a des films presque bons. À la mise en scène d’ailleurs on a Jared Cohn, un habitué des productions Asylum, MAIS un habitué qui ne tourne pas ce genre de productions. Il est plus dans le cinéma d’exploitation, les films d’horreur plutôt gentils on pourra dire. Hold Your Breath est d’ailleurs une de ses premières réalisations, avec 12/12/12 dont j’avais déjà parlé il y a des années, et qui était presque bon, même si filmé avec les pieds. La suite de sa carrière est tout aussi anecdotique, mais on pourra citer le film de femmes en prison Jailbait, avec Sara Malakul Lane, film qui n’hésitait pas à aller dans la nudité la plus gratuite, et encore une fois… presque bon. Hold Your Breath d’ailleurs commence presque bien (oui à force, ça en fait beaucoup des « presque »), avec un flashback revenant sur l’exécution d’un tueur sur la chaise électrique. Électrocution qui forcément tourne mal, et rappelant donc des films comme Shocker de Wes Craven. C’est là qu’on notera d’ailleurs un caméo rapide de la charmante Devanny Pinn (Truth or Dare, Dead Sea, House of Manson). Une scène d’ouverture pas forcément toujours bien fichue, mais qui donne espoir, espoir de voir un film sympathique.

Puis retour de nos jours, avec une bande de jeunes (cliché 1) en route pour un week-end entre amis. Et là, ils passent devant un cimetière, et on apprend de la part de Katrina Bowden qu’il faut retenir sa respiration en passant devant un cimetière. Je ne la connaissais pas celle-là. Sauf que forcément, l’un d’eux ne le fait pas, et l’esprit du tueur va prendre possession de son corps. Rien de bien surprenant donc, prétexte il faut. Et bien entendu, nos personnages vont s’aventurer dans un bâtiment en ruine non loin de là, qui est bien entendu le lieu de la scène d’ouverture. Et comme on a affaire à une bande de jeunes, il faut rajouter des clichés, avec le pote qui voudra faire peur aux autres, les deux qui vont vouloir s’envoyer en l’air dans une salle peu excitante car poussiéreuse et délabrée. Ce qui nous donnera au moins un peu de nudité, mais désolé oh lecteur, ce ne sera pas Katrina Bowden. Oui, des clichés en pagaille. Mais, aussi surprenant cela soit-il, le film semble avoir été fait avec le plus grand des sérieux, et on peut voir que l’ensemble se fait plutôt soigné, du moins dans sa première partie, avec de grands décors plutôt bien mis en valeur, des acteurs jouant certes des clichés inintéressants mais le faisant plutôt correctement. Sauf que bien entendu, ça se gâte lorsque l’action doit se bouger, et que les meurtres doivent s’enchaîner, car qui dit Asylum dit peu d’argent, mais surtout, une tendance à avoir recours au numérique dégueulasse alors que cela aurait certes pris peut-être un poil plus de temps avec des effets pratiques, mais aurait donné un bien meilleur résultat.

Mais non, Hold Your Breath, en plus d’accumuler les clichés et donc de nous faire perdre au fur et à mesure tout intérêt, va partir dans des effets numériques douteux. Sans doute pas les pires de la compagnie, mais bon… En réalité, passé la visite du bâtiment désaffecté, ces beaux décors, et la fameuse scène de sexe inutile et gratuite, et l’apparition d’un orage en CGI, le film commence à se traîner en longueur, tout devient prévisible, et le film entre par la suite dans une dernière partie un brin risible, à coup de bons esprits venus combattre les mauvais esprits en prenant possession des survivants lors de sublimes effets visuels. Les esprits passent de corps en corps, l’action arrive, mais faute de budget, l’ensemble est peu crédible, à coup de montage ultra cut, de bruitages abusifs pour des coups de poings… Mais ce n’est pas tout, puisque l’on aura droit également à des fantômes, transparents donc, qui s’envolent pour s’affronter dans les airs façon Matrix Revolution, avec des éclairs à la clé. Bad-ass…. Ou pas ! Ce qui n’était qu’une petite production Asylum clichée se transforme en production qui veut en faire trop et se plante totalement. Du coup, on se dit qu’au départ, ça ne fonctionnait pas si mal que ça au début…

Les plus

Une première partie clichée mais pas désagréable
Katrina Bowden

Les moins

Beaucoup trop de clichés
Une dernière partie ridicule
Les CGI

 
En bref : Coupons court au suspense, Hold Your Breath n’est qu’une production Asylum banale. Pas la pire, pas du même niveau que leurs films animaliers et leurs mockbusters, mais pas bon pour autant, même si ça ne commençait pas si mal.

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