VENDREDI 13 : UNE NOUVELLE TERREUR (Friday the 13th: A New Beginning) de Danny Steinmann (1985)

VENDREDI 13 : UNE NOUVELLE TERREUR

Titre original : Friday the 13th: A New Beginning
1985 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h32

Réalisation : Danny Steinmann
Musique : Harry Manfredini
Scénario : Martin Kitroser, David Cohen et Danny Steinmann

Avec John Shepherd, Anthony Barrile, Dominick Brascia, Todd Bryant, Curtis Conaway, Marco St. John, Deborah Voorhees et Corey Feldman

Synopsis : Tommy qui a tué Jason a maintenant 18 ans et vit dans une maison de repos pour jeunes handicapés mentaux. Mais voilà qu’une série de meurtres recommence.

Jason était mort et enterré à la fin du précédent opus, le bien mal nommé Chapitre Final, réalisé par Joseph Zito (The Prowler). Oui, Jason s’est un peu fait éclaté la tête à coup de machette. Mais les films marchent au box office, et la Paramount ne peut en rester là, oh que non. Nouveau réalisateur donc, nouveaux scénaristes, et c’est Tommy Jarvis, le petit du précédent opus joué par Corey Feldman qui fait la transition. Car la saga Vendredi 13, contrairement à Freddy (où les épisodes se suivants sont les 3, 4 et 5) et Halloween (qui se suivent, mais en groupe, le 1 avec le 2, le 4 avec le 5 et 6, le 7 avec le 8), est une saga où chaque opus se situe directement après le précédent. Mais comme Corey Feldman est plutôt occupé sur le tournage des Goonies, seule la scène d’ouverture contient sa participation (tournée dans son jardin), et l’intrigue reprend donc des années plus tard, avec Tommy en jeune adulte qui souffre encore du traumatisme des événements du 4ème film. Ce cinquième opus est mal aimé dans la saga, mal aimé par les fans, mal aimé en général. Et dans le fond, si ce cinquième opus n’est clairement pas le pire, on ne peut pas en vouloir aux fans, puisque comme pour Halloween 3 sans Michael Myers, ce cinquième opus n’a pas de Jason Voorhees., et on comprend alors que l’élément le plus marquant et intéressant de la saga, c’est bien son tueur. Et ses meurtres également, après tout nous sommes dans un slasher, et dans sa définition la plus basique. À savoir, pas d’ambiance, des meurtres de plus en plus nombreux, des femmes courtement voir pas vêtues, et puisque nous sommes dans le milieu des années 80, une censure de plus en plus envahissante.

Ce nouvel opus prend donc place des années ensuite. Tommy est envoyé dans un centre pour adolescent à problèmes, puisqu’il est traumatisé. Et dés son arrivée, pas de bol, les jeunes commencent à tomber comme des mouches. Un tueur rôde dans les environs. Est-ce donc ce bon vieux Jason qui est revenu d’entre les morts ? Un copycat ? Ou même Tommy qui serait devenu fou ? Ce nouvel opus tente donc d’apporter quelque chose de nouveau dans la saga, et surtout une intrigue. C’est tout à son honneur. Malheureusement, le reste ne suit pas forcément. Les personnages sont toujours aussi vides certes, et notre tueur ne chôme pas, puisque les meurtres sont ici beaucoup plus nombreux que dans les opus précédents (à la demande du producteur, il faut un meurtre toutes les 7 ou 8 minutes), et certaines actrices n’hésitent pas à se dénuder. Mais quelques changements ont lieux. Voulant donc forcément jouer sur le doute, ce cinquième opus se rapproche donc clairement dans le fond d’une ambiance comme dans le tout premier Vendredi 13. Nous ne savons pas avant le final qui est vraiment le tueur, même si nous nous doutons en tout cas de qui n’est pas le tueur. Dans le même ordre d’idées, là où en général la personne survivant et parvenant à se débarrasser de Jason est une femme (sauf dans le précédent opus, même si la sœur de Tommy survit et est une femme forte), ici les femmes ne font que crier et ont besoin de l’aide des autres personnages pour s’en sortir, même si c’est encore une fois un petit garçon.

Bon et les meurtres donc ? Ils sont très nombreux certes, mais font preuve d’un grand manque d’inventivité. Ils ne sont pas aussi sauvages que dans le quatrième opus, et sont souvent très furtifs (censure ?). Et on retrouve à quelques exceptions près des grands classiques, avec des couteaux, des haches et puis voilà. La nudité est présente aussi mais un peu plus rare, et juste prétexte encore une fois à amener un meurtre en général. Très sage, pas toujours intéressant, peu original, ce cinquième opus en fait n’est intéressant que pour le traitement qu’il fait de Tommy Jarvis, traitement donc logique, tandis que le reste du film semble revenir des années en arrière, avec le rebondissement final sur l’identité du tueur, un contenu plus calme, et donc forcément un tueur pas du tout iconifié. Malgré le succès du film d’ailleurs, la Paramount reviendra en arrière avec le sixième opus, comme si ce cinquième film n’existait pas, nous offrant un Tommy Jarvis différent, et remettant sur le devant de la scène Jason Voorhees, et surtout, son vrai masque, celui du film étant ici un poil différent en terme de forme et de couleur. Une déception donc.

Les plus

Une tentative de faire un opus différent
Le traitement de Tommy Jarvis
Beaucoup de meurtres…

Les moins

Mais des meurtres peu originaux
Un film assez sage
Pas de Jason
Une tentative de renouveau qui ne marche pas

 
En bref : Un cinquième opus pas fameux. Définitivement pas le pire de la saga, mais boiteux sur bien des aspects, et manquant de peps, de gore.

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