STARSHIP TROOPERS 3 : MARAUDER de Edward Neumeir (2008)

STARSHIP TROOPERS 3 : MARAUDER

Titre original : Starship Troopers 3: Marauder
2008 – Etats Unis / Allemagne / Afrique du Sud
Genre : Science Fiction
Durée : 1h45
Réalisation : Edward Neumeier
Musique : Klaus Badelt
Scénario : Edward Neumeier

Avec Casper Van Dien, Jolene Blalock, Stephen Hogan, Boris Kodjoe, Amanda Donohoe, Marnette Patterson et Danny Keogh

Synopsis : La guerre contre les arachnides dure depuis maintenant 8 ans, et continue sur Roku San. Johnny Rico est devenue colonel. Alors que le maréchal Anoke vient en visite et que Rico retrouve ses amis Hauser et Lola, les système des sécurité s’effondrent et la base est envahie. Rico est considéré comme responsable et condamné à la pendaison…

La saga Starship Troopers continue et chaque opus ne se ressemble pas. Après les batailles spatiales à 105 millions du premier opus, le huis clos sérieux à 7 millions du second opus, c’est Edward Neumeier, scénariste des deux premiers opus, qui prend la mise en scène du dernier opus de la trilogie, avec, suivant les sources, entre 9 et 20 millions de dollars. Un plus haut budget, qui font encore changer de direction cette suite. Adieu le huis clos donc, mais toujours pas de grandes batailles, puisque ce troisième opus décidé de développer un point particulier du premier film (même plusieurs en fait), à savoir son humour noir. Il le développe tellement qu’on pourra même considérer ce troisième opus comme une comédie bien grotesque. Oui, les fausses pubs sont de retour, et ce dés l’ouverture du film, et ça va continuer tout le long des 1h45 du métrage. Là où le premier opus ironisait beaucoup l’armée et la société, ce troisième opus va plus loin et n’ironise pas, il fonce dans le tas au risque d’en devenir ridicule. Mais le pire, c’est que si on le prend pour ce qu’il est, à savoir un DTV plus friqué que la normale mais néanmoins fauché vu ses ambitions, et bien parfois, ça marche. Voir dés le début le portrait que Ed Neumeier porte sur l’armée et ses personnages est quelque chose d’assez jouissif. Johnny Rico est de retour également, toujours joué par Casper Van Dien (sans doute son meilleur rôle d’ailleurs), est devenu colonel et gère un avant poste, et reçoit dés le début la visite de l’amiral Anoke, un haut gradé dont la spécialisé est de chanter. Oui oui, il a un album, un tube (It’s a Good Day to Die), les petites nénettes s’engagent dans l’armée telles une armée de fans…

Si les personnages sont tournés en ridicule, même traitement pour l’armée en général, avec les personnes contre la guerre considérés comme des traites et donc pendus, et j’en passe. Du côté du message, Starship Troopers 3 fonce dans le tas sans réfléchir, sans recul sur ce qu’il raconte, et en devient donc grotesque, mais fortement amusant. Le reste à côté par contre, ira du très mauvais au très intéressant. Car avec son budget, Ed Neumeier décide de nous montrer une nouvelle planète (désertique), pas mal de personnages (clichés et catastrophiques), pas mal de nouvelles espèces de monstres, et insère dans son récit pas mal d’éléments oubliés par Verhoeven du roman qu’il était censé adapter dans le premier film. Oui, du roman, on retrouvera quelques éléments de l’armée, comme la Q bombe, capable de détruire une planète et donc faisant controverse (normal me direz-vous) et les fameux Marauders du titre, des robots contrôlés par des humains, arme ultime contre les arachnides. Mais chaque chose en son temps. Commençant donc dans un avant poste se faisant attaquer, avant que l’intrigue ne se découpe en deux parties distinctes, une avec l’amiral Anoke et son équipe perdue sur une planète, et de l’autre Rico qui va monter une équipe pour aller les sauver, chaque partie va avoir son lot d’excellentes idées, et de ratages intégrales. Commençons donc par ce qui fâche. Deux éléments fâchent vite dans Starship Troopers 3. D’une, les acteurs et les personnages.

C’est une catastrophe, les acteurs sont inexpressifs, en font parfois trop, sont énervants, tout comme les personnages, avec la petite blonde religieuse (et fort mignonne en passant), Lola Beck avec ses ravages de chirurgie esthétique et j’en passe. De ce côté là, Starship Troopers 3 fonce encore une fois sans réfléchir dans les clichés, sans le recul nécessaire. Autre élément qui fâche, les CGI. Si Starship Troopers 2 bénéficiait de bons CGI grâce à son obscurité, sa tempête entourant les lieux et surtout le fait qu’il était conscient de ces limites (7 millions de budget), Starship Troopers 3 a les yeux plus gros que le ventre, donc on aura des attaques d’arachnides, pleins d’espèces, des plans dans l’espace et tout ça. Ce qui fâche, c’est que la plupart des plans des arachnides de base sont tous ratés, l’animation est lourde et les bestioles donc peu menaçantes. Le film s’en sort bien mieux avec les autres espèces, comme le cerveau (capturé dans le premier opus, qui a donc bien vieillis), ou les nouvelles espèces, en particulier un gros monstre (créé par maquette) qui semble tout droit sorti de l’univers de Lovecraft. D’autres créatures font leur apparition, comme un scorpion, mais leur utilisation reste minimale et plutôt anecdotique. Malgré des CGI parfois bancals, Starship Troopers 3 aurait pu être un petit DTV fort appréciable, et s’il demeure très sympathique, il est tout de même regrettable de remarque que le métrage se plante intégralement dans ses 5 dernières minutes, en voulant encore une fois en faire trop malgré son budget trop petit pour ça. Oui oui, les fameux Marauder du titre, on se dit qu’il aurait été préférable de les oublier, tant à l’écran, et bien… cela nous ramène 20 ans en arrière à l’époque bénie de… la première Playstation ! Mais grâce à ces bonnes idées, il est difficile de vraiment détester ce troisième opus. Tout ne marche pas, mais il est divertissant et pavé de bonnes intentions.

Les plus

Un côté grotesque amusant
Beaucoup d’humour noir dans l’esprit du premier
Pas mal d’excellentes idées

Les moins

Les personnages et les acteurs
Certains CGI honteux

En bref : Starship Troopers 3 se fait plus proche du premier film, et en reprend son esprit, ses fausses pubs, et même son héros. Certaines idées sont franchement bonnes, mais en se voulant trop ambitieux, certains éléments piquent un peu les yeux.

7 réflexions sur « STARSHIP TROOPERS 3 : MARAUDER de Edward Neumeir (2008) »

    1. MDR !!! Ouais c’est les affiches faites sur photoshop à la va vite. Je préfère tellement les affiches dessinées comme dans les années 70/80, ça leur donnait un style même pour les tout petits films.

  1. Eh mais on voit des seins ! Ce site devrait être interdit au moins de 18 ans c’est une honte ! Je garde d’excellents souvenirs du premier Starship Troopers. J’étais jeune à l’époque, les arachnides me faisaient peur ! J’avoue de pas avoir regardé les deux opus suivants mais pourquoi tel écart au niveau du budget alloué ??? oO

    1. Roh, mais on en voit tout le temps sur mon blog. La joie de faire des captures qui attirent l’oeil 😉
      Le premier Starship Troopers est excellent encore aujourd’hui, en plus d’avoir hyper bien vieillit, les effets spéciaux passent toujours très bien, tu sens le budget et la maîtrise de Verhoeven à la mise en scène. Après, il a été pas mal critiqué à sa sortie, beaucoup étant passé je crois à côté du ton ironique du film pour se focaliser uniquement sur la partie boucherie (qui au final débarque au bout d’une heure). Il est culte aujourd’hui mais a pas mal divisé le public. D’où sans doute les petits budgets pour les suites, surtout que ce ne sont plus des films de cinéma mais des DTV.

      1. D’accord je comprends mieux. Oui il était bien gore ce film j’en ai fait des cauchemars. Faudra que je le revois. Eh oui je sais que t’es un petit coquin y a toujours des photos de nu dans tes critique Lol. T’as raison ça fait du bien de temps en temps.

        1. Ahlala, un rien te fait cauchemarder dis donc haha ! Je plaisante 😉
          Je vais tenter de trouver un film avec beaucoup de nudité alors juste pour te faire plaisir et voir ta réaction lol !!

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