AND SOON THE DARKNESS de Marcos Efron (2010)

AND SOON THE DARKNESS

Titre original : And Soon the Darkness
2010 – Etats Unis
Genre : Argentine agressive
Durée : 1h31
Réalisation : Marcos Efron
Musique : Tomandandy
Scénario : Jennifer Derwingson et Marcos Efron d’après le scénario de Brian Clemens et Terry Nation

Avec Amber Heard, Karl Urban, Odette Yustman, Gia Mantegna et Adriana Baraza

Synopsis : Deux amies partent en vacances en Argentine et décident de faire une balade à vélo dans une partie reculée du pays. Mais quand l’une des deux disparaît, la seconde va tout faire pour la retrouver.

Et encore un remake. And Soon the Darkness était un petit film méconnu de 1970 où deux amies partaient en vacances en France, et là, ça tournait mal. Je n’ai pas pu voir le métrage, donc la comparaison s’arrêtera ici, cette nouvelle version se passant en Argentine. Sorti plutôt discrètement en DVD en France chez Studio Canal, le film nous promet une Amber Heard comme toujours sexy, des séquestrations, un peu de violence, des mystères, de l’exotisme Argentin. Tout pour plaire à l’amateur de séries B. Malheureusement, le métrage est bien loin de remplir son contrat, et on comprend rapidement pourquoi l’original comme le remake sont plutôt méconnus. Car outre le fait que le métrage ne propose rien de nouveau en terme d’histoire, le tout est mené par un rythme franchement pas folichon. On s’ennuie plus qu’autre chose durant une bonne partie du métrage. On nous propose de suivre les vacances de deux amies en vacances en Argentine donc, et pour cela, on les suivra sur la route, en vélo, dans leur chambre d’hôtel, en soirée à regarder des hommes ou à danser. Amber Heard est, oui, jolie, mais ce n’est pas avec And Soon The Darkness (qu’elle coproduit d’ailleurs) qu’elle aura fait un grand film. Son choix (ou alors on ne lui propose que ça ?) de se cantonner à un cinéma de genre fait plaisir, mais sa carrière n’est pas faite de films inoubliables. All The Boys Love Mandy Lane avec sa réputation surfaite, The Ward plus sympathique qu’il n’y paraît mais pas exceptionnel, Helldriver avec Nicolas Cage, Machete Kills qui ennuie sur la fin… Oui, pas de grands films en vu. Et ce n’est pas ce film qui changera la donne.

Au bout d’une assez longue demi-heure, l’amie de Amber disparaît, et celle-ci va donc tout faire pour la retrouver, suivant les pistes, demandant de l’aide à la police, où à un homme qu’elle croise à l’hôtel joué par Karl Urban (Dredd). Nous entrons donc dans une partie mystérieuse, faite de faux semblants et de rebondissements assez prévisibles qui ne vont donc pas faire décoller le rythme de sitôt. Tout est tellement prévisible et classique que l’on ne fait que regarder l’écran, ne se sentant pas concerné un seul instant par ce qu’il se passe sous nos yeux. Pourtant, encore récemment, quelques métrages ont su faire preuve d’un certain classicisme tout en dynamisant l’ensemble avec des idées sanglantes ou une mise en scène n’appartenant qu’à son auteur, comme No One Lives de Kitamura Ryuhei. Mais pour And Soon the Darkness, rien de tout ça, le film se fait long, très sage, et assez anodin, si ce n’est la beauté naturelle de miss Amber Heard. La jeune fille va courir, crier, aller de pistes en pistes, de fausses pistes en fausses pistes, se faire avoir car tout le monde n’est pas gentil autour d’elle, loin de là, mais rien à faire. On aura bien l’actrice et quelques décors naturels pour se consoler, mais c’est bien peu.

Heureusement, la dernière partie du film va tenter enfin de faire décoller un peu l’ensemble, avec difficulté pourtant. Et à de rares instants (les derniers instants en fait), le film parvient à trouver enfin une petite énergie qui fait plaisir à voir, mais qui arrive bien trop tardivement pour pardonner toutes les erreurs qui précédaient, et toute la banalité de l’entreprise sans personnalité. Ne durant qu’1h28, il faudra attendre la dernière demi-heure pour que le film se permette quelques idées sympathiques et une hausse du rythme, et même par moment, quelques effets sanglants qui surprennent vu qu’on ne les attendait plus vraiment. Mais comme dit, il est trop tard pour faire de And Soon the Darkness un bon film. Il nous traîne tellement de clichés en clichés que le déroulement même de l’histoire en devient lourd, d’autant que la mise en scène peine à donner un quelconque sentiment de peur ou d’immersion à cette histoire. Même la musique de Tomandandy (Les Lois de l’attraction, Resident Evil 4 et 5, I Melt With You) reste assez passe partout et peu engageante. Une perte de temps que les plus courageux pourront obtenir sur le marché de l’occasion à bas prix, et heureusement, car ça ne vaut pas un achat au prix neuf.

Les plus

Amber Heard
Ça décolle un peu sur la fin

Les moins

Une réalisation peu inspirée
Un rythme trop lent
Classique et prévisible, et parfois ennuyeux donc

En bref : Un métrage classique qui ne sort pas de la masse. Ennuyeux dans sa première partie, ça se réveille sur la fin, mais il est déjà trop tard.

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