AVALANCHE SHARKS de Scott Wheeler (2014)

AVALANCHE SHARKS
Titre original : Avalanche Sharks
2014 – Etats Unis
Genre : Requin des neiges
Durée : 1h22
Réalisation : Scott Wheeler
Musique : –
Scénario : Keith Shaw
Avec Alexander Mendeluk, Kate Nauta, Benjamin Easterday, Eric Scott Woods, Kelle Cantwell et Richard Gleason

Synopsis : Des jeunes partent en Spring Break à la montagne. Snowboard, alcool et sexe au programme. Malheureusement, une explosion dans les montagnes va libérer une terrible menace : un requin des neiges préhistorique va semer la panique.

Si mon expérience des requins des neiges n’avait rien d’enthousiasmant (Snow Shark…), la bande annonce de Avalanche Sharks annonçait un programme résolument plus fun. Une petite vision un dimanche soir gris, en doublage français, et le résultat est là : Avalanche Sharks est un film con ! On s’en doutait bien certes, mais les dialogues dans un magnifique doublage vont venir rendre magnifique bon nombre de situations, entre deux scènes ennuyeuses. Car comme souvent, on se retrouve devant un produit fauché qui va reprendre une énième fois l’histoire des dents de la mer. Oui, une station, des requins, un Maire et des organisateurs qui ne veulent rien écouter car la saison rapporte de l’argent, un shérif qui va tenter de protéger les touristes. Oui, rien de neuf. Dans le fond, l’histoire, on la connaît, et la forme ne nous apporte rien de bien enthousiasmant. Mais entre les deux, il y a les morceaux de bravoures, les dialogues et les requins. Requins qui étonnement ne vont pas se montrer tant que ça, restant souvent sous la neige, et n’apparaissant à l’écran qu’un nombre minuscule de secondes à chaque attaque. Ce qui pourrait donc ramener le métrage à Sand Sharks, surtout que le design des bestiaux est assez similaire au final, de ce que l’on peut en voir. Et pour les apparitions en genre fantomatiques d’un coup, on pense au fun Ghost Sharks.

Mais oui, finalement, Avalanche Sharks vaut le coup pour sa bêtise assumée et ses dialogues. Dès la scène d’ouverture, on comprend le produit devant lequel on se trouve en voyant deux jeunes faire du snowboard et alors que l’un d’eux percute un arbre et se fait transpercer par une branche s’écrie : « Ah ouais, quand même, ça fait mal ! Ma mère va me tuer putain ! » avant de se faire manger par un requin. Et ce n’est rien face aux nombreux dialogues qui vont suivre, dont certains resteront dans les annales. À croire que le scénariste a voulu pousser à l’extrême les stéréotypes pour permettre aux acteurs de s’amuser, car le spectateur lui ne pourra s’empêcher de rigoler. Entre des dialogues vulgaires ou tout le monde s’insulte dans la joie et la bonne humeur juste pour sauver sa peau, quelques dialogues marquent. Comme lorsque notre héros tente de sauver le gérant de la station, blessé, qui lui dit alors « Non, ne me laisse pas là, moi je t’aurais sauvé », juste avant de sortir « Non je déconne, je t’aurais laissé crever tu le sais ». Mais la palme reviendra au couple qui ne s’en sort plus. Alors qu’ils déambulent dans la montagne, nous avons droit à la meilleure scène du métrage, et la meilleure dispute de tous les temps, que je vous retranscris ici avec grand plaisir.

« Arrête de te plaindre, tu m’as toujours dis que tu aimais skier »
« Oui mais sur ma X-Box »
« Écoute, on ne peut pas faire que boire de la bière et niquer »
« Quoi ? Tu veux dire que tu aimes plus la bière ? »
S’ensuit une dispute surréaliste sur l’amour, sur « Et mes seins tu les aimes ? Et mes fesses alors ? » avant que la demoiselle ne se fasse couper en deux par un requin (effet plutôt réussi en passant), et que son copain se sauve en courant. Permettant à sa copine de crier avant de mourir « Tu vois, tu fuis toujours toutes les responsabilités » ! Du grand art à 100%, qui restera gravé dans toutes les mémoires. Mais entre deux délires de ce genre et deux attaques, il faut bien avouer que le reste, on a l’impression de l’avoir déjà vu dans les trop nombreuses productions animalières, rendant ainsi le produit final assez bancal malgré ses envolées « lyriques ». Mais avec sa courte durée de 1h19, il faut bien avouer que Avalanche Sharks passe plutôt bien pour l’amateur de nanar.

Les plus

Les dialogues
On rigole bien
C’est bien con

Les moins

Histoire que l’on connaît trop bien
On s’ennuie un peu parfois

En bref : Un nanar qui pour une fois vaut surtout pour ses personnages cons au possible au lieu de ses requins, mix entre Sand Sharks et Ghost Shark. L’amateur s’amusera, les autres seront probablement dépités.

6 réflexions sur « AVALANCHE SHARKS de Scott Wheeler (2014) »

  1. Miam Miam ! Comme tu as dis, je ne pense pas qu’il y ai de juste milieu pour ces films ! lol.
    Personnellement, j’adhère au concept ! Ta critique me donne bien envie de me l’acheter !!!
    Par contre, c’est ultra mega important ! La dernière image se passe dans le désert, donc sa suite est Sand Shark ou compte t-il ramener le requin dans le désert ? Oui, c’est essentiel à la suite de mon avenir cette question !! lool.

    1. Je savais que tu serais au taquet pour ce film mdr. C’est con comme la lune, court, oui il faut aimer.
      Alors la suite n’est pas Sand Sharks, MAIS, info méga importante, deux des quatre boites de prod du truc ont produits Sand Sharks avant lol. Non en fait c’est pas essentiel, ils dévoilent le prochain projet de Carpenter: Ghosts of Mars 2 – Sharks! 😀

  2. Mon Dieu, je l’avais noté sur ma liste de navets à voir, directement à côté de « Ghost Shark » et « Sand Sharks » et ton billet confirme mon immense affection pour les films de requins et autres monstres improbables (Piranhaconda et ton copain The Two Headed Shark, suivez mon doigt).
    J’suis tellement curieuse de voir la scène de la dispute du couple, ahah 😀

    1. Alors fais toi plaisir. Ghost Shark est également très drôle, et en plus, chose rare dans ces produits fauchés produits par Syfy et compagnie, rythmé. Ça dépend le cerveau un soir d’orage on dira (pour se donner bonne conscience 😀 )

      1. Ahah, clairement ! Je ne sais pas si tu as vu « Bait », mais là pour le coup, ce sont des requins qui se retrouvent enfermés dans un supermarché après un tsunami… Bon, ca se prend un peu plus au sérieux que tous ces films que l’on vient de mentionner, mais ca reste délicieusement improbable pour avoir envie de poser son cerveau à côté de soi pendant une petite heure et demie 😀

        1. Je l’ai vu oui, il y a un bail d’ailleurs. Je l’avais trouvé plutôt sympa, un peu lent au début, mais passé le pitch bien improbable, limite ça tenait plutôt bien la route et c’était pas trop mal fichu. Je l’ai toujours d’ailleurs, mais je suis pas motivé pour une seconde vision pour écrire dessus ^^ Après les Sharknado, Snow Shark, Avalache Sharks, Sand Sharks, je me demande bien ce qu’ils vont pouvoir inventer, on a un peu fait le tour, les requins savent tout faire… sauf le café à mon grand désarroi 🙁

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