ANTISOCIAL de Cody Calahan (2013)

ANTISOCIAL

Titre original : Antisocial
2013 – Canada
Genre : Horreur
Durée : 1h30
Réalisation : Cody Calahan
Musique : Steph Copeland
Scénario : Cody Calahan et Chad Archibald

Avec Michelle Mylett, Cody Ray Thompson, Adam Christie, Ana Alic, Romaine Waite, Ry Barrett et Eitan Shalmon

Synopsis : Cinq amis s’enferment pour fêter le Nouvel An pile au moment où un virus terrible décime la planète. A l’aide de leurs téléphones et ordinateurs portables, ils vont tenter de découvrir quelle en est la cause, tandis que la paranoïa s’installe entre eux.

Antisocial est un film totalement inconnu bien qu’ayant fait le tour de quelques festivals. Mais parfois il en faut peu pour se lancer dans un film. Un pitch sortant un peu de l’ordinaire pour le genre (car ici, pour un film de zombies, on parle de réseaux sociaux avant tout), et une pochette qui a de la gueule (une fille les vêtements en sang tenant une hache) et c’est parti pour Antisocial, un métrage Canadien qui n’a absolument rien à avoir avec la chanson de Trust, donc gardons notre sang froid ! Un réalisateur totalement inconnu, des acteurs inconnus également (mais ayant néanmoins une carrière derrière eux) et on se lance dans la chose. Le début met en confiance, puisque la scène d’ouverture nous gratifie d’un montage efficace et d’une ambiance sympathique. Puis on nous présente le personnage principal, Sam, une jeune femme étudiante à l’aube du nouvel an. Ses amis lui font une surprise et c’est parti pour la fête. Fête qui immédiatement fait peur, puisque le réalisateur abuse d’effets de styles sur une musique dubstep qui font immédiatement penser à un film pour jeunes. Puis à peine cinq minutes plus tard, le carnage commence, et le film entre pleinement dans le genre zombies.

L’épidémie est là, et la télévision informe le public de s’enfermer chez soit et de n’ouvrir à personne. Nous nous retrouvons à suivre cinq jeunes bloqués dans une maison, qui vont se servir des réseaux sociaux pour essayer de comprendre ce qu’il se passe en dehors de la maison. Les huit clos avec des survivants essayant de tenir dans une maison ne sont pas une chose nouvelle, mais ici, internet a une place particulière dans l’histoire, ce qui mettra rapidement le doute parmi les personnages. Bien entendu, ce lieu unique d’action est aussi une manière de camoufler le très faible budget du métrage, et permet au réalisateur de soigner son travail. Malheureusement, quelques soucis s’invitent rapidement dans le métrage. Le premier souci sera le manque de rythme du métrage, qui tente d’installer une ambiance certes, mais qui ne prend pas toujours. Le tout ne sera pas aidé par des dialogues pas toujours très passionnants entre les différents personnages. Sans doute la difficulté de faire tenir son sujet sur la durée d’1h30. Pourtant, il y avait de l’idée et de quoi faire avec cette contamination dont les premiers symptômes seront des saignements par les « orifices » humains (nez, oreilles, je vous laisse imaginer le reste), contamination amplifiée par les réseaux sociaux. Le sentiment de paranoïa qui s’empare des personnages est bel et bien là, et si la sauce prend lors de quelques moments (les vidéos postées par les morts) mais l’ensemble manque de moments clairement poignants pour capter toute l’attention.

Néanmoins, l’ensemble se regarde facilement, et le réalisateur nous gratifie également de quelques très beaux plans et d’une relativement bonne utilisation des réseaux sociaux et des moyens de communication vidéo, qui sont plus que jamais dans l’ère du temps. Sans trop en révéler, certains points rappellent dans une certaine mesure le cinéma de Cronenberg à ses débuts. Antisocial baigne dans de bonnes intentions, même si certains points sont plutôt maladroitement traités, ou du moins amenés (le fin mot de l’histoire, de la contamination donc). Pour le reste, le réalisateur s’en sort plutôt bien, livrant quelques scènes d’hallucinations réussies et quelques moments sanglants qui surviennent sans prévenir. C’est alors que débarquent ses 20 dernières minutes, où le réalisateur se fait plaisir en moments sanglants et surtout beaucoup plus viscéraux. Le film accélère son rythme au fur et à mesure que les survivants sont moins nombreux, et c’est ce que l’on retiendra. L’envie du réalisateur de proposer un film différent, pas toujours aboutis par bien des aspects, mais fait avec sérieux et un minimum de compétence.

Les plus

Un traitement intéressant

Quelques bons moments sanglants

Les hallucinations

Une mise en scène travaillée

Les moins

Quelques soucis de rythme

Des révélations pas toujours bien amenées

 

En bref : Petite production Canadienne, Antisocial tente de mixer réseaux sociaux et invasion de zombies. Malgré quelques soucis de rythme, le réalisateur fait du bon boulot et soigne son ambiance. Sympathique.

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