CREEPOZOIDS de David DeCoteau (1987)

CREEPOZOIDS

Titre original : Creepozoids
1987 – Etats Unis
Genre : Nanar monstrueux
Durée : 1h12
Réalisation : David DeCoteau
Musique : Guy Moon
Scénario : David DeCoteau et Burford Hauser

Avec Linnea Quigley, Ken Abraham, Michael Aranda, Richard L. Hawkins, Ashlyn Gere et Joi Wilson

Synopsis : Alors que la guerre nucléaire fait rage, et que les pluies acides déciment ce qu’il reste de la population, un groupe de déserteurs trouve refuge dans un étrange lieu qui semble avoir été un laboratoire de recherche scientifique ayant appartenu à l’armée. Ils ignorent que les résultats de ces expériences militaires sont toujours là, et que des mutants humanoïdes rôdent dans les entrepôts.

Creepozoids ! Il y a bien trop de choses à dire sur ce métrage. Bien trop de mots clés pour attirer le spectateur curieux. Oui, Creepozoids, c’est le troisième film de David DeCoteau, réalisateur de séries B (Z) au départ sympathiques (Oui, j’aime Puppet Master 3) puis virant un peu trop au délire mec en boxer moulant. C’est une production Charles Band (la Full Moon, c’est lui). Mais c’est également un film où l’on trouve Linnea Quigley au casting (Le Retour des Morts-Vivants, Douce Nuit Sanglante Nuit, Graduation Day), mais aussi étonnant que cela puisse parraître, également productrice. Et qui dit production avec Linnea Quigley, dit plans totalement gratuits sur sa poitrine ? Bingo ! Creepozoids, aux yeux de certaines personnes dérangées mentalement, c’est même devenu culte ! Pas parce que c’est bon, mais parce que tout y est mauvais ! Tourné en seulement 12 jours pour 75 000 dollars dans un lieu désaffecté d’un quartier de Los Angeles, Creepozoids, c’est aussi un film où l’on trouve l’ancienne actrice de X Ashlyn Gere, qui refusa d’ailleurs la présence d’une scène de sexe dans le métrage. Après une scène d’ouverture pathétiquement mauvaise dans laquelle une jeune scientifique dira « hello » après avoir entendu un grattement contre la porte de son labo 5 fois au lieu de se déplacer pour voir, permettant au métrage durant à peine 1h10 de durer 2 minutes de plus, on nous annonce que le film se déroule en 1998… peu de temps après une catastrophe nucléaire, ne laissant que des ruines, et obligeant les survivants à se cacher car la pluie est acide !

Passons sur le fait que nous sommes en 2015 et ne vivons pas encore à l’ère du nucléaire made in DeCoteau (après tout, New York n’est pas devenu non plus une prison en 1997…) et penchons nous sur le film. Après sa scène d’ouverture ratée et le texte explicatif à l’écran (qui reste affiché looooooongtemps pour gonfler la durée), DeCoteau nous présente ses personnages, 5 survivants qui…. Non non non attendez, je ne peux pas me taire plus longtemps ! Qu’est ce que c’est que cette musique ???? Je sais que le budget n’est pas élevé et que le département musique n’a pas du avoir grand-chose pour composer quelque chose de portable, mais sérieusement, c’est quoi ce synthé deux touches. Tin tin tin tin, tin TIN tin TIN tin tin tin tin tin ! Rassurez-vous, le thème revient plusieurs fois, en version longue parfois ! Retournons donc au film, avec sa sublime musique. Cinq survivants avancent dans… des lieux délabrés de Los Angeles, pour des scènes tournées sans autorisations, et nous font croire que c’est le fuuutuuuuuuur apocalyptique. Ainsi, descendre un escalier devient dans le futur compliqué, on cadre un peu de travers, et on s’accroche à un poteau pour faire croire que c’est dur ! Mais non, c’est un escalier… Bon j’accélère, sinon cette chronique n’en finira jamais ! Bref il pleut, donc tout ce bon monde se réfugie en intérieur, ce qui permet d’économiser du budget il est vrai. Ils arrivent dans un labo top secret. Et comme tout labo secret, il y a une salle éclairée de lumières rouges avec un ordinateur dépassé avant 1998, une petite pièce où on range les cartons, et bien entendu, une salle pour dormir où il y a une douche pour mettre un peu de nudité, et LE CONDUIT D’AÉRATION !

Vous allez l’aimer ce conduit d’aération, parce que c’est limite le lieu où la caméra de DeCoteau filme le plus souvent. À un personnage, puis deux, en avançant, en reculant, dans un sens, dans l’autre, en rampant alors que l’on peut avancer accroupit… Vous allez en bouffer du conduit, je vous le dis. Ah et de la musique au synthé, mais je l’ai déjà dit je crois. Bref, dans ce fameux abri, il y a des choses bizarres. Genre des rats mutants de la taille d’un chat… enfin je veux dire de bien vilaines peluches ! Mais aussi le fameux Creepozoids. En gros une grosse bestiole méchant en caoutchouc, enfin un mec en costume, qui va s’amuser parfois à jouer à cache-cache avec les acteurs dans une pièce petite comme ma salle de bain. Mais c’est du cinéma, donc ils ne vont pas se voir. Et comme il y a une équipe et une petite cantine, on pourra placer aussi une scène de repas comme dans Alien. Et une scène de douche pour déshabiller Linnea Quigley, mais ça j’en ai déjà parlé ! Et puis on pourra faire courir les acteurs dans des couloirs vides, et rire à cœur saignant en voyant l’acteur trébucher sur… ben sur rien, le couloir est vide ! Comment vaincre un tel monstre, qui fait trébucher les acteurs et contamine les gens pendant le repas ? Rien de plus simple, il suffit de regarder autour de vous, de prendre la première boite qui vous tombe sous la main, prendre le contenu, ici une seringue, et lui injecter.

Que contient la seringue ? On l’ignore ! En tout cas, l’acteur a du bol, la chance du débutant sans doute puisque Creepozoids est son premier film. Pas le dernier non plus, il se battra contre de nouveaux monstres dés 1988 avec Hobgoblins (à très mauvaise réputation), mais participera également à pleins de séries Z à la réputation tout aussi flatteuse, comme Vampire on Bikini Beach, Vampire Knights, Terror Night ou encore Deadly Embrace ! Ah mince, c’est alors que le monstre tombe que David DeCoteau regarde ses deux autres producteurs, Charles Band et Linnea Quigley ! Le film ne dure pas assez longtemps ! Autant y aller donc à fond pour faire de ce film le messie, avec un bébé en caoutchouc tueur, sans doute l’effet le plus réussi… le moins raté du métrage ! 1h10 après le début, tout va bien, le film est terminé, remettons le thème musical ! Tin tin tin tin, tin TIN tin TIN tin tin tin tin tin ! Le pire dans tout ça, c’est que le film a eu droit à une sortie cinéma en Angleterre (eux qui sont si chiants envers le cinéma de genre, allez comprendre !) et a presque eu droit à une suite !!! Heureusement, le destin en a voulu autrement, et Creepozoids restera seul ! Le seul et l’unique oui !

Note nanarde / Note sérieuse

Les plus

Des moments tellement drôles

Linnea Quigley

Les effets bricolés à l’arrache

Le conduit d’aération

La musique au synthè

Les moins

Des moments tellement pathétiques

Linnea Quigley encore nue

Des effets spéciaux honteux

Encore et encore du conduit d’aération

Crevez moi les oreilles please !

 

En bref : Amateur de bon goût… munissez vous d’assez de bières et de bons potes pour survivre à la vision du futur de DeCoteau !

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