LA DISPARITION D’ALICE CREED (The Disappearance of Alice Creed) de J. Blakeson (2009)

LA DISPARITION D’ALICE CREED

Titre original : The Disappearance of Alice Creed
2009 – Angleterre
Genre : Thriller
Durée : 1h40
Réalisation : J. Blakeson
Musique : Marc Canham
Scénario : J. Blakeson

Avec Gemma Arterton, Martin Compston et Eddie Marsan

Synopsis : Deux hommes, Vic et Danny, qui se sont rencontrés en prison, préparent minutieusement un projet : le kidnapping d’une jeune femme, Alice Creed. Lorsqu’ils réussissent à enlever cette dernière, ils la séquestrent dans une chambre insonorisée, située dans un appartement, où elle est attachée de force à un lit aux poignets et aux chevilles par des menottes et des cordes. Ils réclament au père d’Alice, un homme riche, de verser une rançon de deux millions de livres.

Petit thriller anglais au budget ridicule de 100 000 livres, La Disparition d’Alice Creed est le premier (et pour le moment dernier) métrage de J. Blakeson, co-scénariste de The Descent 2. Pas forcément une excellente carte de visite pour le réalisateur débutant qui souhaite donc se lancer dans un thriller sérieux, avec seulement trois acteurs, et de plus, en huit clos. Surtout que l’histoire de base, le kidnapping d’une femme de famille riche, avec en prime une demande de rançon au père, n’a rien d’original. Pourtant, il faut bien avouer qu’à la vision du dit métrage, le réalisateur également scénariste s’en sort avec les honneurs, du moins dans sa première partie, notamment grâce aux acteurs. Gemma Arterton (Byzantium, Prince of Persia, Tamara Drewe) récupère là un rôle très difficile. Durant toute la première partie du métrage, elle ne sera qu’attachée au lit, nue, et la plupart du temps cagoulée. Elle n’est qu’un objet, l’objet des autres acteurs, qui voient en elle la solution pour toucher de l’argent. Lorsque finalement on lui retire sa cagoule, l’actrice doit exprimer la peur, la tension, doit pleurer. Et mine de rien, il faut bien avouer qu’elle réussit parfaitement.

Face à elle, Martin Compston, ancien footballeur et Eddie Marsan (Sherlock Holmes, Filth), qui livrent d’honnêtes prestations, et surtout, donnent plus de profondeur à leur personnage que l’on pourrait le croire aux premiers abords. Ainsi, si dans ces grandes lignes le scénario n’a rien d’exceptionnel, la mise en scène, sans être inventive, donne vie aux personnages et dynamise un récit se déroulant dans un appartement uniquement, et même à 60% dans une chambre de seulement 10 mètres carrés à peine. Chapeau. C’est malheureusement dans sa seconde partie, plus dynamique, que le scénario s’emballe quelque peu pour enchaîner les coups de théâtres, retournements de situations et j’en passe. Si certains retournements parviennent à donner un passé et plus de profondeur aux personnages, d’autres arrivent un peu sans prévenir, et certains éléments s’enchainent de manière un peu trop mécaniques.

Les événements et coups de théâtres se multiplient, tout comme les différentes possibilités entre ces personnages, entre trahisons, confiance, coups bas et autres, mais à force de vouloir toujours en faire plus, le film perd dans son dernier tiers en crédibilité. Le réalisateur fait néanmoins tout son possible pour rendre son intrigue intéressante et sans temps mort, rendant son film divertissant à défaut de totalement convaincre. Sans doute que le réalisateur aurait du garder sa toute dernière partie dans le même lieu plutôt que de se risquer à un petit changement, mais l’effort est louable, et son film recommandable.

Les plus
Trois excellents acteurs
Un huis clos prenant et divertissant
Une excellente première partie
Les moins
Un fond très classique
Une succession de rebondissements peu crédibles

En bref : Un premier métrage intéressant et maîtrisé par certains aspects mais qui pèche par un final décevant et prévisible.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading