CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES (Fifty Shades Darker) de James Foley (2017)

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES

Titre original : Fifty Shades Darker
2017 – Etats Unis
Genre : Meeeh
Durée : 1h58
Réalisation : James Foley
Musique : Danny Elfman
Scénario : Niall Leonard d’après E.L. James

Avec Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson, Eloise Mumford, Bella Heathcote, Rita Ora, Luke Grimes et Victor Rasuk

Synopsis : Ana est convaincue que Christian et elle ne sont pas compatibles. Après leur rupture, Anastasia commence à travailler pour une maison d’édition. Mais, Christian réapparaît vite dans sa vie en se rendant a l’exposition de photo de José. Il l’invite ensuite à une soirée à laquelle une personne ayant marqué la vie passée de Christian refait surface. Cependant, leur relation passionnée recommence , mais cette fois-ci, tout sera différent : Christian accepte d’essayer d’avoir pour la première fois de sa vie une relation amoureuse. Néanmoins, leur courte séparation a causé chez le jeune homme des problèmes de confiance et une angoisse permanente. Il lui fait une proposition qu’elle ne peut pas refuser. Christian se dévoile et Ana fait face à des personnes ayant marqué le passé de ce dernier.

Oui, j’avais vu le premier opus. Et ce n’était pas bon. Par contre, j’avais énormément rigolé. Souci ? Le film n’était pas une comédie, du moins pas volontaire. Mais, je pourrais cracher sur le film autant que je le voudrais, ça ne retire pas que finalement, c’était très proprement filmé, que la musique était sympa, et que, malgré des personnages nuls, les acteurs s’en sortaient bien. Oui, je n’ai rien contre Jamie Dornan et Dakota Johnson. Oui, on demande au personnage de se mordre les lèvres de désir pendant 2h, elle le fait, mais elle le fait bien. Par contre, elle ne devrait plus avoir de lèvres passé 30 minutes, mais là est une autre histoire. Techniquement donc, ce n’est pas mauvais, sans doute car je ne connais pas le travail de la réalisatrice, Sam Taylor-Johnson, qui ne signait que son second film de toute façon. Je n’avais pas d’attentes. Par contre oui, le fond est tout à fait discutable, comme toutes les romances pour ado actuelles. Et pour un film vendu comme une histoire d’amour SM, vous m’excuserez du peu, mais 3 malheureuses fessées à la ceinture, ce n’est pas du SM. Bref, pour une raison personnelle (donner des idées niaises niveau romance à mes étudiants pour la réalisation d’une bande annonce de type comédie romantique), je me suis lancé dans ce second opus, avec sans doute un peu trop d’espoir. Ça s’appelle 50 Nuances Plus Sombres après tout, donc je veux du sombre. Et puis, cette fois-ci, on n’a pas n’importe qui à la mise en scène, c’est tout de même James Foley, le réalisateur de l’excellent Comme un Chien Enragé en 1986, du bon Fear en 1996, du Corrupteur en 1999. Voir un tel réalisateur s’illustrer sur la saga, c’est un peu comme voir David Slade sur le troisième Twilight… (RIP David Slade, oui tu as fait Hard Candy, 30 jours de Nuit, puis Twilight 3 t’aura directement envoyé à la mise en scène de séries TV…).

Verdict ? Nom de Dieu que c’était mauvais, voir même pire que le premier. Sans doute car mes attentes étaient un poil plus hautes je ne sais pas, mais mon dieu ! Pour tout vous dire, je n’ai pas terminé le film, et normalement, je n’écris jamais sur un film que je n’ai pas vu en entier, mais le courage me manque. Alors déjà, on nous annonce du sombre, mais je le cherche toujours. Ensuite, à la fin du premier, Anastasia quitte monsieur Grey, elle ne veut plus lui parler, mais comme c’est leur histoire d’amour, 10 minutes après le début, tout est pardonné, on peut recommencer. Sinon, et bien, on aura bien Kim Bassinger qui se demande ce qu’elle fait là, et puis et puis les moments les plus malsains des histoires d’amour moderne depuis Twilight. Oui dans Twilight, c’est normal pour Edward de rentrer la nuit par la fenêtre de Bella pour la regarder dormir…. Bon ok, hyper malsain. Et bien 50 Nuances plus Sombres fait pire, Christian Grey est un pur stalker qui ne la lâche pas, veut lui refuser des voyages d’affaire car elle sera loin, il est possessif. Mais le scénario nous dit qu’on doit le pardonner, c’est parce que son enfance était dure…. NON ! Ensuite, la première partie du film. On a un peu l’impression de voir Le Journal de Bridget Jones, Anastasia travaille pour un éditeur, son patron a clairement envie d’elle. Sauf que vous savez quoi ? J’ai aimé Le Journal de Bridget Jones, c’était amusant, le casting bon, c’était rafraichissant comme on dit pour une petite comédie sympathique. Ici non, car ça se prend beaucoup trop au sérieux. Du coup, les rires du premier film sont absents… Au delà de ça, du vide, du vide, encore du vide, comme un plan qui s’éternise sur un serveur qui ouvre une bouteille de vin…

Et puis ensuite, il y a des moments tellement WTF que là, l’on pourra rire. Comme les musiques des scènes de sexe (soft rassurez-vous), ou encore des moments illogiques qui … non, j’ai cherché, il n’y a pas de sens. Depuis le premier, Anastasia s’est bien fait prendre 10 fois, et il faut attendre le milieu du second film et une scène de douche pour que là « oh tu as des cicatrices sur le torse ? »… Puis il y a des moments totalement inutiles au récit et aux personnages, comme la scène de l’hélicoptère, qui se crash (syndrome Resident Evil le jeu ?), les personnages qui paniquent 3 minutes, mais non, Christian revient, vivant et puis… et puis c’est tout, ça ne sert à rien. Sinon niveau sexe, comme le premier, c’est soft, quelques culs, quelques seins, deux trois poils que l’on apercevra, quelques subtils dialogues sur des boules dans le vagin, des regards longs, des lèvres mordues, et puis voilà, passez votre chemin. Et ce qui fait mal, c’est que c’est James Foley qui réalise. Du coup, c’est nul, c’est long, mal écrit, pas intéressant, bourré d’incohérences, de moments inutiles. En bref, ça ne sert à rien, et ce n’est pas aussi drôle que le premier.

Les plus

Ça ne joue pas si mal, enfin vu ce qu’on leur demande de jouer
Quelques moments rigolos

Les moins

Looooooooooong
Pas intéressant
Des incohérences
Soft au possible
Malsain au final

En bref : Comme le premier, c’est mauvais, mais moins drôle, et réalisé par James Foley… C’est loin l’époque où il était bon.

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