CHARLIE’S ANGELS de Elizabeth Banks (2019)

CHARLIE’S ANGELS

Titre original : Charlie’s Angels
2019 – Etats Unis
Genre : Comédie d’action
Durée : 1h58
Réalisation : Elizabeth Banks
Musique : Brian Tyler
Scénario : Elizabeth Banks
Avec Kristen Stewart, Naomi Scott, Ella Balinska, Elizabeth Banks, Patrick Stewart, Djimon Hounsou, Sam Claflin et Jonathan Tucker

Synopsis : Depuis plusieurs années, l’agence de détectives Townsend est réputée pour les services offert par ses Anges : un trio de femmes qui change d’une génération à l’autre. Mais ce temps est désormais révolu, l’agence est maintenant internationale et dispose de plusieurs équipes d’Anges partout dans le monde, toutes guidées par des Bosley. Quand Elena Houghlin, une scientifique de génie, découvre que la société pour laquelle elle travaille, Brock Industrie, veut mettre sur le marché une technologie nommée Calisto, qu’elle a créée, elle avertit son supérieur que le projet est loin d’être terminé et qu’il peut, dans de mauvaises mains, être transformé en arme. Néanmoins, cela ne l’arrête pas. Elena se tourne donc vers les services de l’agence Townsend. Rebekah décide de former une nouvelle équipe composée de Sabina Wilson, une Ange rebelle, et Jane Kano, ancienne agent du MI-6. Avec l’aide d’Elena, cette nouvelle génération d’Anges va devoir enquêter pour retrouver la technologie Calisto et la récupérer.

Je suis peut-être un des seuls, et c’est d’ailleurs souvent un sujet épineux lors des discussions avec mes amis cinéphiles, mais j’aime bien le premier Charlie et ses Drôles de Dames réalisé par McG en 2000. C’était clairement encré dans son époque avec un abus de ralentis et de l’action ultra câblée, mais c’était frais, fun, amusant, généreux et pas prise de tête. En plus d’avoir un bien beau casting, avec Cameron Diaz, Drew Barrymore, Lucy Liu, Sam Rockwell, Crispin Glover, Tim Curry et Bill Murray. On ne peut pas en dire autant de sa suite en 2003, toujours réalisé par McG, beaucoup moins prenante, parfois embarrassante et donc je ne me souviens au final que de quelques scènes d’action et de la bande son, allant de Prodigy à Journey en passant par du Edwyn Collins. Mais c’était en 2003, et en 2019, Sony a décidé que c’était le bon moment pour relancer la saga avec une suite, mettant en avant une nouvelle génération d’anges. Enfin, 2019, l’idée date de 2015 et aura donc nécessitée quelques années. C’est Elizabeth Banks qui écrit, réalise et produit le métrage (aux côtés de Drew Barrymore, toujours présente à la production), mais à sa sortie mi-décembre en Amérique et le 25 Décembre en France, c’est un flop total. Des critiques désastreuses partout, et un score tout à fait décevant au box office, avec 70 millions contre un budget d’environ 50 millions (donc, avec les frais de marketing, le film n’est pas remboursé). Pourquoi tant de haine ? C’est ce que j’ai voulu savoir, et je me suis donc lancé corps et âme dans la vision de ce troisième opus. Un opus tout neuf, ne contenant que quelques caméo d’acteurs de la série et des apparitions du casting des précédents films avec des photos (et le remplacement de Bill Murray par Patrick Stewart sur les dites photos), délaissant les chorégraphies ultra découpées et les folies aériennes pour un film plus terre à terre, avec des guns, des explosions, des punchlines et quelques gadgets.

Et bien on peut le dire, le constat est mitigé, même en laissant tout espoir de côté. Non pas que Charlie’s Angels soit totalement mauvais, mais en faisant le choix de retirer ce qui faisait le charme des deux précédents films (enfin, du premier) et en voulant en faire un film d’action plus réaliste et dans l’ère du temps, Charlie’s Angels ne devient qu’un film d’action lambda parmi tant d’autres. C’est bien là la première erreur du métrage. Rien ne différencie Charlie’s Angels de tous les autres métrages d’action sortant chaque année sur les écrans. Mais bon, commençons par le commencement voulez-vous. On nous invite à suivre ici deux Anges, jouées par Kristen Stewart, vue récemment dans Underwater, et Naomi Scott, aidées par la jeune Elena et par Bosley, enfin, une Bosley, vu que maintenant il s’agît d’un rang dans l’agence, jouée par Elizabeth Banks qui accumule donc les postes sur le métrage. Le but, retrouver une technologie volée nommée Calisto. Et puis voilà. Premier point, le film se fait énormément critiquer pour son scénario, et surtout, ses facilités, trous dans le scénarios, tout ça tout ça. En fait, on reproche facilement au film tout ce que l’on peut critiquer à énormément de blockbusters actuellement (hein Star Wars IX). Dans un cas comme dans l’autre au final, ça a recourt à de grosses ficelles scénaristiques bien voyantes, à des twists que l’on voit venir à des kilomètres la faute à un gros manque de finesse d’écriture. Mais Charlie’s Angels n’a aucune autre prétention que d’être une petite comédie d’action légère mettant en avant trois jeunes femmes. Est-ce que le film réussi son pari sur ces points ? Dans le fond, si on prend ses différents éléments de manière séparée, on pourrait dire que oui, sauf qu’ironiquement, sur la durée d’un long métrage avoisinant les deux heures, ça laisse un petit goût amer.

Car oui, si l’on prend certaines blagues comme ça, sur le tas, elles sont parfois amusantes. Bon parfois elles tombent aussi à l’eau, mais rien de véritablement catastrophique non plus. Pareil pour les scènes d’action. La course poursuite en voiture avec gatling au début du métrage est courte mais plutôt bien foutue, quelques fusillades et autres poursuites sont aussi sympathiques, malgré le budget plutôt serré pour un film d’action (oui, 50 millions environ). Mais justement, à force de vouloir être une comédie d’action mais de ne pas forcément en avoir les moyens, on a un certain déséquilibre qui s’instaure dans le dit métrage. Les blagues s’accumulent, mais toutes ne fonctionnent pas, et les scènes d’action, bien que sympathiques, se font vraiment rares et donnent au rythme général du film un côté bâtard. Forcément quand à côté de ça, on a une mise en scène pas honteuse mais ultra simple de Elizabeth Banks (encore oui), l’ensemble ne part pas gagnant. C’est simple, et ça veut souvent aller dans un côté girly (logique me dira-t-on). Mais ça semble parfois un peu forcé. Reste le casting au final, plutôt sympathique, avec notamment Kristen Stewart qui se lâche totalement dans le registre de l’humour et parfois, de la séduction, chose que l’on n’est pas trop habitué à voir la concernant. Finalement, l’échec du film peut s’expliquer d’une manière simple. Il est fort probable qu’en étant actrice, productrice, scénariste et également réalisatrice de son métrage, c’était un peu trop pour Elizabeth Banks, et qu’elle aurait pu demander un coup de main concernant le scénario, pour l’étoffer un peu ou éviter certains pièges, ou tout simplement à la mise en scène, en laissant quelqu’un avec une vraie vision prendre le poste. Le spectacle en soit n’est pas honteux (contrairement à ce que beaucoup en disent), mais n’a pas les moyens ni les qualités nécessaires pour sortir du lot. En fait, ça aurait même fait un film parfait pour une soirée pluvieuse en cherchant un quelconque catalogue VOD.

Les plus

Le casting
Quelques scènes d’action sympathiques
Kristen Stewart se lâche

Les moins

L’humour ne fonctionne pas toujours
Un scénario blindé de défauts et facilités
L’action est finalement rare
Scénario, mise en scène, tout est si simple

En bref : Pas la honte annoncée, mais pas non plus un bon film, Charlie’s Angels fait plus office de DTV de luxe sortant sur grand écran. Le casting est bon et quelques scènes font plaisir, mais le reste semble forcé et manque de rythme par moment.

4 réflexions sur « CHARLIE’S ANGELS de Elizabeth Banks (2019) »

    1. Je m’en doutais 😀
      J’en parlais avec mon pote Oli peu de temps avant de le voir, il a un peu réagit comme toi. J’étais curieux, je suis coupable, je l’admet !

  1. Bien courageux d’avoir tenté « ça ». Je pense que je ne le verrai jamais, même si je devais choisir entre ce film et une partie de Scrabble !

    1. Mon courage n’a aucune limite (enfin si, comparé à une certaine personne que l’on connait tous les deux, beaucoup en fait 😀 )

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