CLOSED SCHOOL (폐교) de Choi Hyo-Won (2019)

CLOSED SCHOOL

Titre original : 폐교 – pye-gyo
2019 – Corée du Sud
Genre : Fantastique
Durée : 1h21
Réalisation : Choi Hyo-Won
Musique : –
Scénario : –

Avec Chun Yi-Seul, Lee Yoon-Soo, Seo Deo-Hyun, Hwang Myung-Hwan et Ahn Sang-Eun

Synopsis : Yoo-Ra souffre de cauchemars toutes les nuits. Un soir, alors qu’elle est au restaurant avec ses amis, elle ne se sent pas bien, et après un jumpscare putassier dans les toilettes, elle s’évanouie. Alors que ses compagnons la ramènent chez elle en voiture, ils sont victimes d’un accident causé par un jumpscare putassier et d’un subtil fond noir. À leur réveil, se retrouvent dans une école, de nuit. Une école fermée depuis longtemps.

Le cinéma fantastique Coréen, au lieu de se forger une identité forte et propre, n’a fait que surfer depuis le début des années 2000 sur le succès Asiatique du moment, à savoir Ring, le film Japonais de Nakata Hideo. Aucune surprise d’ailleurs que dés 2000, un remake Coréen fut tourné, nommé The Ring Virus (il faudra d’ailleurs que je me penche dessus un de ces jours). Mais bien que reprenant souvent une formule qui fonctionne ailleurs, certains réalisateurs se sont fait une spécialité dans le genre, comme Ahn Byeong-Ki (Nightmare, Phone, Bunshinsaba, APT), et certaines sagas méritent amplement le coup d’œil, comme les Whispering Corridors, dont seul le second opus, nommé Memento Mori, aura eu droit à une sortie en France. Tout ça pour dire que souvent, quand on regarde un film fantastique Coréen, on a 90% de chances de se retrouver avec un lieu hanté ou des fantômes féminins aux cheveux longs, c’est comme ça. Et après 20 ans, et malgré le fait que même au Japon, le genre est devenu bien triste (voir le récent Sadako, justement réalisé par Nakata, voilà qui boucle la boucle), les métrages continuent de débarquer, un peu comme si finalement, faire un film de fantômes, c’était l’assurance de se faire un peu d’argent sur le dos de spectateurs voulant juste quelques frissons faciles, ou que c’était un moyen facile pour de nombreux réalisateurs de financer leur premier film. Bon, je synthétise, et j’imagine beaucoup, et je dois bien avouer que je suis friand de ce genre de métrages, même si à force d’en voir, mon regard se fait de plus en plus critique. Ce qui nous amène donc à ce Closed School, film Coréen sorti au pays du matin calme mais apparemment aux nuits agitées en Septembre 2019. Un film plus ou moins méconnu. Surtout plus que moins d’ailleurs, le métrage ne possédant aucune page sur imdb, n’étant pas répertorié sur beaucoup de sites, et n’ayant jamais eu les honneurs de sous titres, ne serait-ce qu’anglais. Et avant que l’on ne vienne me dire que je ne parle pas Coréen, et bien oui, c’est vrai, mais néanmoins, le métrage n’est pas bien compliqué à comprendre dans ces grandes lignes.

Et puis, si j’ai déjà pu voir un film en provenance de Hong Kong doublé en Russe par dessus les voix originales, je pense que plus rien ne me fait peur. Bref, Closed School, c’est du cliché à 200%, visuellement, mais aussi sur le papier. Enfin, oui et non, car il y a des idées, mais on a parfois l’impression que le réalisateur ne sait pas trop quoi en faire. Enfin, des idées, rien de trop surprenant non plus. Le harcèlement scolaire, on y a déjà eu droit dans le troisième opus de Whispering Corridors, dans Bunshinsaba et tant d’autres. Et ses personnages qui se retrouvent enfermés de nuit dans une école abandonnée aussi, que ce soit en Corée ou au Japon. En tout cas, il faut bien avouer que ça commence mal, avec cette scène de cauchemar en ouverture qui nous offre tous les clichés du genre, avant que l’intrigue ne se lance vraiment, avec Yoo-Ra (la très charmante Chun Yi-Seul) qui retrouve ses amis un soir dans un restaurant. Le métrage nous montre qu’il est soigné visuellement, avec une très jolie photographie souvent nocturne, malgré le choix étrange du réalisateur à vouloir filmer 98% de son film caméra à l’épaule. Filmer de très longs couloirs vides pour créer une ambiance avec une caméra fixe n’aurait-il pas été plus efficace ? Enfin, c’est son choix, pas le mien. Closed School bénéficie en tout cas de très beaux décors. Un peu vides certes, mais justifiés clairement par son intrigue, qui voit plusieurs amis enfermés dans cette école afin d’affronter les conséquences de leur passé, à savoir la mort d’une camarade de classe qu’ils harcelaient. Si certaines idées restent sympathiques et surtout que le film se lâche parfois dans quelques mises à morts sanglantes, ce qui reste relativement rares dans le genre du film de fantômes, le reste fait preuve d’un manque d’originalité flagrante.

Et pire par moment, d’une certaine paresse d’écriture. Voir nos personnages se réveiller dans une école, de nuit, alors qu’ils étaient en voiture, et leur premier reflexe sera de suivre un bruit ou une ombre à l’étage. Sans même tenter de sortir de l’école par la porte d’entrée ou une fenêtre. Vous me direz, au moins, le scénario n’a pas à justifier le fait qu’ils passent le film dans l’école, c’est un élément en moins à expliquer. Pour le reste, une accumulation de jumpscares peu efficaces, un fantôme aux cheveux longs et noirs qui apparaît de temps en temps (et aux yeux qui brillent, allez savoir pourquoi), et des mises à mort survenant sur les personnages, les uns après les autres, avec petit flashback à la clé pour que l’on comprenne comment ils en sont arrivés là. Des flashbacks d’ailleurs qui fonctionnent bien, permettant de voir une violence plutôt psychologique sur les personnages, avant que l’on retourne dans le présent pour voir une mise à mort, à coup de tournevis dans les oreilles par exemple (la première mort, qui viendra tout de même après 42 minutes… sur 1h21). Mais voilà, Closed School ne propose rien que l’on n’a pas déjà vu ailleurs, et surtout ne propose pas mieux. Il n’est pas totalement mauvais en soit, mais il reste un film anecdotique qu’il est difficile de conseiller. Une jolie photographie et une jolie actrice qui débute ne sont pas suffisant pour vous conseiller un film plein de jumpscares dans une école vide de nuit.

Les plus

Sympa visuellement
Quelques mises à morts inventives
Chun Yi-Seul toute mignonne

Les moins

Ultra cliché, classique et prévisible
Pourquoi tant de caméra à l’épaule ?
Des jumpscares putassiers de partout
Scénario trop mince et bourré de facilités

En bref : Closed School n’invente absolument rien dans le genre, se contentant de reprendre les clichés et tics du genre sans rien y ajouter. Pas mauvais véritablement, mais totalement oubliable.

2 réflexions sur « CLOSED SCHOOL (폐교) de Choi Hyo-Won (2019) »

    1. Pourtant, dans pas mal de pays d’Asie, on a eu des films surfant sur la vague et qui étaient parfois très sympa. Un peu pour ça qu’Oli et moi, on continue d’explorer de temps en temps le genre. Mais faut bien avouer que là la contrefaçon est bien moyennasse. Je pense que ça se remarque de toute façon dés mon résumé de l’intrigue, où j’ai remplacé les twists par le mot « jumpscare putassier » haha.

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