DÉTOUR MORTEL 2 (Wrong Turn 2 Dead End) de Joe Lynch (2007)

DÉTOUR MORTEL 2

Titre original : Wrong Turn 2: Dead End
2007 – Etats-Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h37
Réalisation : Joe Lynch
Scénario : Turi Meyer et Al Septien

Musique : Bear McCreary

Avec Erica Leerhsen, Henry Rollins, Texas Battle, Daniella Alonso et Aleksa Palladino

Synopsis: « The Ultimate Survivalist » est une émission télévisée, au cours de laquelle les participants sont abandonnés durant une semaine dans une zone isolée de Virginie, censée représenter un monde post-apocalyptique. Mais les choses ne se passent pas du tout comme elles le devraient, et les concurrents se retrouvent à devoir défendre leur vie pour de bon, face à une famille de dégénérés…

Faire une suite, c’est très courant quand le premier est un succès. Faire une suite à un film d’horreur, ça l’est encore plus. Faire une suite directement pour le marché de la vidéo, c’est encore (oui encore) plus fréquent. Que cette suite soit bonne, c’est un peu plus rare. Faisant suite à un survival basique, mais doté d’une très bonne ambiance, l’équipe du film change totalement pour nous livrer un survival certes prévisible sur de nombreux points, mais contenant suffisamment de gore dans une ambiance rythmée et décomplexée qui fait plaisir à voir. Exit donc la mise en scène classe misant sur des situations réussies (mais parfois soft) du premier opus. Non pas que ce détour mortel 2 possède plus de talent, ce qui n’est pas le cas, mais il ira heureusement au bout de ses idées. L’introduction donne immédiatement le ton. Une actrice chiante traverse une forêt désertique à bord de sa belle voiture pour participer à une émission de télé-réalité débile. Elle renverse quelqu’un sur son chemin, s’arrêtera pour aller le voir, et se fera attaquer, puis littéralement coupée en deux dans le sens vertical, à la hache, avant que ses deux ravisseurs n’emportent chacun un morceau. Une introduction nous plongeant dans le vif du sujet rapidement, et nous montrant ce qu’il se passe quand l’équipe ose aller au bout de ses idées. Car, en dépit de sa réalisation académique faisant très téléfilm (ah oui, c’est un téléfilm au final), cette suite, pas forcément utile, autant l’avouer, se classe à un niveau honnête grâce à son sens de la déconnade et ses nombreux moments gore.

Le pari n’était pas aisé à remporter, tant l’histoire en elle-même s’annonce crétine dés les premiers instants. Une émission de télé réalité, en pleine forêt, censée représenter la fin du monde, où six concurrents vont devoir survivre dans un milieu censé être hostile. Censé puisqu’il s’agît d’une émission, mais qui le deviendra réellement bien assez vite, vu la famille de dégénérés qui se terre ici. Famille tenant autant de celle du premier opus de par leur maquillage que de celle de Massacre à la tronçonneuse par de nombreux aspects du scénario. Mais on peut rapidement laisser le scénario de côté, puisque ce ne sera pas le point fort du film. Parmi les personnages, on retrouve tout ce qu’il faut dans un film d’horreur : la nana rambo, le mec chiant ne pensant qu’au sexe, la pauvre fille, la bimbo sexuelle. Rien de bien surprenant, mais à partir de là, le film va pouvoir enchaîner rapidement les situations, toutes plus sanglantes les unes que les autres, entre des accouchements difficiles, des corps découpés, coups de hache, fléchettes et autre. Non pas que le premier opus manquait de bonnes situations, mais il manquait par moment un peu de gore. Le film se permettra même un peu de nudité (ce qui manquait également au précédent), bien que furtive, et une critique de la télé réalité plus amusante qu’autre chose ici. Si le déroulement sera sans surprise, les différentes mises à morts le seront, et le tout se suit vraiment avec plaisir, avec quelques petites notes d’humour, et certaines scènes surprendront par leur facilité, mais plutôt bienvenue, pour une fois. Ainsi, nous nous retrouveront par moment devant une sorte de copié collé de la scène du repas de Massacre à la tronçonneuse, mais la rapidité à laquelle les évènements se déroulent et la générosité de l’entreprise, malgré ses défauts, rendent le tout plutôt attachant.

Les plus
Bien gore
Une vraie série B
Un peu de nudité
Les moins
Un look de téléfilm
La scène du repas, de trop

En bref : Le film que l’on n’espérait pas voir, c’est généreux en gore, quelques plans de sexe, un peu d’humour, le tout ne se prend pas au sérieux et ça passe vite. Supérieur à l’original.

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