ALL NIGHT LONG 3 – THE FINAL CHAPTER (オールナイトロング 3) de Matsumura Katsuya (1996)

ALL NIGHT LONG 3 – THE FINAL CHAPTER

Titre original : オールナイトロング 3 – Ooru Naito Rongu 3
1996 – Japon
Genre : Extrême
Durée : 1h23
Réalisation : Matsumura Katsuya
Musique : Uchihashi Kazuhisa

Avec Kitagawa Yuujin, Yuzuki Ryôka, Taguchi Tomorowo et Seri Meika

Synopsis : Un jeune homme qui travaille dans un hôtel de passe devient obsédé par une fille qui habite à proximité. Il commence à collectionner tous ses déchets et à entretenir des relations des plus bizarres avec eux.

All night long 3 est donc le dernier épisode de la série à avoir eu droit à une sortie en dehors du Japon, et on se demande bien comment le réalisateur va s’en sortir. Le second épisode mettait la barre très haute niveau atrocité, comme le montre son titre : Atrocity. Mais le réalisateur, dans sa quête, comme toujours, de réaliser un film choc, a su s’en sortir, et trouver le sujet approprié. Si visuellement, les atrocités peuvent sembler moins choc que le second opus, même s’il faut l’avouer, c’est par moment insupportable, c’est bel et bien dans le fond que ce chapitre final peut choquer au plus haut point, de par son sujet et son discours. Comme dans chaque épisode, nous suivons le parcours d’un homme, pas très bien dans sa tête. Timide, il ne parle presque pas. Avec ses collègues de travail, il espionne les personnages venant dans un hôtel, pour faire l’amour, à travers les grilles d’aérations reliant les pièces. Rapidement, on se rend compte que le mal est partout, dans la rue, sur son lieu de travail, et cela l’affecte beaucoup. Dans la rue, une jeune femme, avec une longue cicatrice sur la jambe gauche, est martyrisée par ces camarades de classe, qui l’obligent à s’humilier en public. Ces collègues de travail sont malheureusement bien pires. En plus d’espionner les clients de l’hôtel, ils n’hésitent pas à en capturer, pour les violer et les humilier à leur tour.

Emporté dans ce tourbillon de violence, notre personnage principal va craquer pour une jeune femme. Son obsession va commencer doucement, franchissant étape par étape les différents degrés de folie. Fouillant les poubelles, il va se mettre à collectionner tout ce qui à un rapport avec l’objet de son obsession : cheveux, poils, cartes, dessins, même des tampons et serviettes hygiéniques !! Son habitation va rapidement devenir une sorte de musée, où il entreposera tout. Suite à un viol qui dérapera, il ramènera la victime chez lui, et va l’attacher, l’observer, l’étudier dans ses moindres recoins, et s’occuper d’elle, allant finalement jusqu’à la tuer. Sa folie a atteint le point de non retour, sa vision de l’humanité est sans retour. La rencontre durant son parcours d’un homme, vivant dans les mêmes conditions que lui et ayant la même « passion » n’arrangera pas les choses. Ces deux hommes en viendront très rapidement à une conclusion très simple : L’homme est une poubelle. Les différents actes de violence ou de sexe parcourant le récit le prouvent bel et bien. Cet autre homme n’est interprété par nul autre que  Taguchi Tomorowo, acteur excellent, présent dans les deux Tetsuo et dans le premier opus de Tomie, et tant d’autres films depuis.

Là est bien la thématique du film, qui par moment, ne peut certes pas justifier de tels excès de violence et de telles atrocités. L’homme est une poubelle. Le sujet évoluera dans son final, pour atteindre bel et bien le point de non retour. L’homme est une poubelle parce qu’on le traite ainsi, donc lui-même considère tout le reste comme une poubelle. C’est un juste retour des choses. C’est sur cette thématique que le personnage principal expliquera ses actes, mais sans chercher une justification juste ou un pardon. Il est ce que les autres ont fait de lui, tout simplement. Ce dernier opus parvient donc à faire ce que les autres ont échoués dans une certaine mesure : parvenir à justifier sa violence, l’empêchant d’être une œuvre totalement gratuite. Mais, justification ou pas, le film s’avère violent, glauque, et malsain, et donc, réservé à un public très avertit.

Les plus
Le meilleur de la saga
Vraiment choc
Pas totalement gratuit (mais un peu quand même)
Les moins
Peut paraître moins extrême que le second
Il est temps que ça s’arrête

En bref : Réussissant à être aussi choquant dans ces images que dans ses propos, All Night Long 3 clôt la trilogie (de base) de manière plus ou moins astucieuse, lui évitant d’être une œuvre totalement gratuite.

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