BIRTH OF THE WIZARD (エコエコアザラクⅡ) de Sato Shimako (1996)

BIRTH OF THE WIZARD

Titre original : Eko Eko Arazaku 2 – エコエコアザラクⅡ
1996 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h23
Réalisation : Sato Shimako
Musique :  Katakura Mikiya
Scénario : Sato Shimako

Avec Yoshino Kimika, Shihodo Wataru, Shiratori Chieko, Otani Akira, Amamoto Eisei et Saito Akira

Synopsis : Des archéologues découvrent le cercueil de Kirie, une sorcière morte depuis une centaine d’années. À peine l’ont-ils ouvert que cette dernière se réveille et les réduit en charpie, n’épargnant une fille que pour la posséder et partir à la recherche de celle qu’elle a attendu pendant toutes ces années. Cette élue n’est à première vue qu’une adolescente ordinaire, mais la plus puissante sorcière de tous les temps sommeille en la jeune Kuroi Misa. Posséder son corps donnerait à Kirie le pouvoir absolu mais c’est sans compter sur Saiga, un autre sorcier bien décidé à se dresser en travers de son chemin et à l’anéantir. Pour cela, il devra protéger Misa jusqu’à ce que cette dernière prenne conscience de son destin et apprenne à maîtriser son pouvoir sans limites. Car elle seule pourra renvoyer Kirie en enfer et sauver le monde…

Birth of the Wizard est le second épisode de la saga Eko Eko Azarak, et se situe avant le premier épisode, soit Wizard of Darkness, et nous dévoile donc les origines de la sorcière Kuroi Misa, avant que celle-ci ne prenne conscience de ses pouvoirs. La saga des Eko Eko Azarak a le don d’être variée et très agréable à suivre, où les différents épisodes différent sans cesse des précédents. En ce sens, la saga se rapproche d’une autre saga populaire au Japon, tirée elle aussi d’un manga : Tomie. Enfin bref, parlons enfin de ce second opus, arrivant pile un an après le premier. Ici, nous suivons également Kuroi Misa, toute jeune, étudiante, aimant faire la fête chez elle le soir, vu que ses parents ne sont jamais là. Si la solitude commence à la lasser et donc, que sa vie familiale n’est pas à son top, d’autant plus qu’elle n’a pas de copain, malgré le fait qu’un de ses amis s’intéresse à elle, on peut dire de Misa qu’elle est une lycéenne comme les autres. Un tableau totalement différent du personnage que l’on connaissait par le premier épisode, plutôt froide, refusant carrément aux autres de s’attacher à elle à cause de sa condition de sorcière. Dans ce second opus, Misa se rendra rapidement compte qu’un homme la suit dans la rue, et s’en inquiète. Mais une autre personne en a après elle, dans un but beaucoup plus funeste. Passé cette petite introduction du personnage et de sa situation, on retrouve quasiment tout ce qui a fait le charme du premier épisode, avec quelques ajouts, et quelques suppressions bien venues, comme la dose de sexe, agréable, mais fort inutile. Finit les délires lesbiens, Birth of the Wizard prend une voie beaucoup plus sérieuse de bout en bout.

Pendant toute la première demi-heure, le film prendra la tournure d’une course contre la montre, où Misa, encore innocente, ne saura qui croire, que faire, ni où se cacher. C’est bien simple, elle n’a jamais le temps de dire ouf, ni de se sentir en sécurité. Un homme inconnu fera irruption chez elle et tuera ses amis avant de se lancer à sa poursuite, et l’homme semble invulnérable. Ce n’est pas une chute de plusieurs étages, plusieurs coups de feu ou même un choc en voiture qui va l’arrêter. Mais à côté de cela, un autre homme va se lancer à la poursuite de Misa, et l’emmener avec lui, la protégeant de son précédent agresseur. Mais comme toute fille normale, qui pourrait faire confiance à un homme tentant, certes, de nous protéger, mais pour cela, qui irait jusqu’à écraser un autre homme en voiture. L’aspect fantastique, et surtout, gore, est rapidement présent, bien que la magie, elle, ne semble pas vraiment là. Ça gicle, ça tranche, ça charcute, tout est là, sans nous laisser à nous non plus le temps de souffler, pour notre plus grand plaisir. On ne comprend pas encore les enjeux de tout cela, mais peu importe. Passé cette demi-heure, et une première utilisation (accidentelle) de magie par Misa elle-même, l’histoire commencera alors à se dévoiler, et tout prend forme. Les pièces du puzzle s’emboîtent les unes dans les autres, et tout nous semble logique. Saiga est un homme, sorcier, vieux de plus de cent ans, cherchant à protéger Misa de la réincarnation d’une grande sorcière, Kirie, voulant tuer Misa afin d’obtenir un pouvoir magique illimité. Ce que Misa possède, sans vraiment le savoir. Mais comme dans le premier opus, où ses pouvoirs étaient bloqués par un sortilège, Misa n’utilisera ici que très peu la magie, pour la bonne et simple raison qu’elle n’y connaît encore rien, le film se déroulant avant.

Le film prendra alors le temps d’exploiter plus en profondeur les caractéristiques et le passé des différents personnages, rendant Misa véritablement attachante, alors que dans le premier opus, bien qu’intéressante, le public ne pouvait pas vraiment se raccrocher à elle, vu le peu d’informations qui filtraient. La réalisatrice, Sato Shimako, déjà responsable du précédent opus, s’en sort à merveille, autant dans les scènes d’action, les scènes gore, ou bien les scènes plus intimistes, véritablement belles. Ces petites pauses, calmes et explicatives, sont bien insérées au reste du métrage et ne feront jamais tâche. Quant à la dernière partie du métrage, elle se révélera finalement assez semblable à celle du précédent opus, le film se changeant en huit clos dans un bâtiment, scellé par la magie. Les décors sont assez semblables, mais grâce à ces quelques scènes chocs et au développement des personnages qui précédait, ce passage évite la redite et s’avèrera plutôt prenant, même si la majorité des évènements s’avèrent prévisibles. Une préquelle qui vaut donc le détour, surpassant l’original sur de nombreux points.

Les plus
Le meilleur de la longue saga Eko Eko Azarak
Sérieux et sombre
Des personnages bien développés
Un film assez sanglant
Les moins
Très peu de magie
Un final déjà vu et prévisible

En bref : Le tout est donc mené tambour battant pour que l’on ne s’ennui jamais, et le sujet est plus développé que dans le premier opus, permettant à Birth of the Wizard d’être le meilleur opus de la saga.

0 réflexion sur « BIRTH OF THE WIZARD (エコエコアザラクⅡ) de Sato Shimako (1996) »

  1. Ahhh !! Cette suite a l’air vraiment intéressante mais impossible de le trouver avec des sous titres anglais. Merdeeeee

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading