PUMPKINHEAD 4 : LES SACRIFIÉS (Pumpkinhead 4: Blood Feud) de Mike Hurst (2007)

PUMPKINHEAD 4: LES SACRIFIÉS

Titre original : Pumpkinhead 4: Blood Feud
2007 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h35
Réalisation : Mike Hurst
Musique : Rob Lord
Scénario : Mike Hurst

Avec Amy Manson, Bradley Taylor, Lance Henriksen, Rob Freeman et Claire Lams

Synopsis : Depuis des années, dans une petite ville de l’Amérique profonde, les Hatfield et les McCoy se livrent une guerre depuis que l’un des membres des Hatfield s’est retrouvé en fauteuil roulant suite à un accident. Malgré la haine entre les deux familles, Jodie Hatfield et Ricky McCoy s’aiment. Mais un soir, les Hatfield capturent la jeune sœur de Ricky et celle ci perd la vie accidentellement (ou pas). Ricky va alors demander de l’aide à la sorcière pour résuciter Pumpkinhead et qu’il accomplisse sa terrible vengeance envers les Hatfield.

Et le voilà, le dernier opus de la saga Pumpkinhead, entamée en 1988 par Stan Winston himself et terminée pour les deux derniers opus par la chaine de télé Syfy, plus habituée aux monstres aquatiques (requins, crocodiles) ou parfois les araignées et à des films catastrophes bas de gamme. Et à ma grande surprise, le troisième opus, qui était en fait une suite au premier opus, s’était avéré être un film honnête, parfois gâché par des situations  ridicules ou bien du numérique bas de gamme, mais qui tenait la route. On aurait pu en rester là, surtout avec un concept aussi mince qu’un démon qui accomplit la vengeance d’un humain, mais non, voilà donc le dernier opus à ce jour, avec toujours en guest star Lance Henriksen, qui revient sous la forme de fantôme dirons nous depuis l’opus précédent, pour dissuader les personnages d’utiliser le démon, parce que la vengeance c’est mal. Bref, voilà un quatrième opus, où on change les personnages pour faire encore une fois à peut près la même chose, et ne rien ajouter de bien neuf. Et pourtant, l’incroyable se produit encore une fois, Pumpkinhead 4 reste une production Syfy au dessus du panier grâce à un soin certain apporté, du moins à la mise en scène et dans les effets spéciaux, plutôt gore pour la saga. Donc cette fois ci, on nous présente deux familles qui se haïssent, et forcément, le film débute (après un petit prologue) sur une nouvelle querelle entre eux. Les Hatfield se rendent au mariage d’un des McCoy pour y mettre le bordel, et tout ça va se terminer en baston générale. Comme pour le troisième Pumpkinhead, déjà signé Syfy, ce qui surprend en premier, c’est la bêtise de certains passages. Car en effet, cette ouverture ne sert strictement à rien, puisqu’on ne reverra jamais le marié, qu’on n’entendra plus parler de cet incident et qu’il ne changera absolument rien à l’histoire.

Bref, passons, et rapidement, le métrage nous présente Jodie et Ricky, issus des deux différentes familles, mais pas grave si tout le monde se déteste, car eux, ils s’aiment. Oui, on se retrouve devant un Roméo et Juliette, avec tout ce que cela comporte de dialogues et situations niaises en tout genre. On aura droit à Jodie qui s’extasie en disant qu’ils s’aiment, au grand père qui lui dit de rejoindre son amoureux si c’est l’amour qu’ils ressentent, j’en passe et des meilleures. Oui, Pumpkinhead 4 ne fait pas dans la subtilité, et heureusement, quand il s’agira de mettre en scène la chasse du Pumpkinhead, la subtilité ne sera pas non plus de la partie. La sœur de Ricky perd la vie, et malgré les avertissements, encore et toujours, de Ed Harley (Henriksen), Ricky va ressusciter le Pumpkinhead, qui dormait pourtant si bien. Tous les éléments clés de la saga sont là, en passant par la sorcière, au maquillage la vieillissant de plus en plus (dans le cinquième film, à ce rythme, elle ne pourra plus parler et n’aura plus de dents). Et là, première bonne surprise du métrage, le Pumpkinhead sera toujours un homme en costume, ce qui nous évitera de plisser les yeux lors de ses interventions, ce qui était le cas du précédent opus quand le réalisateur voulait faire sauter la bête ou lui faire escalader des murs et des toits. Ici, le Pumpkinhead reste réaliste du début à la fin, ne sautera pas dans tous les coins, et se contentera de faire ce qu’il fait le mieux : tuer ceux qu’il doit tuer. Et malgré des situations parfois étranges, la chasse du Pumpkinhead s’avèrera extrêmement convaincante, parfois très sanglante, et donc par la même occasion, jouissive.

Malgré donc des situations stupides, dont ce que j’aime appeler le syndrome Détour Mortel 3, c’est à dire la capacité des personnages à se couper le pied au couteau (ils n’ont pas d’os eux) et sans souffrir, la chasse du Pumpkinhead sera sans répit et extrêmement sanglantes. Décapitations, morsures, éventration, corps lacérés, le réalisateur ne fait pas semblant et y va à fond. Il gère même plutôt bien son rythme et son film, malgré des personnages pas toujours très intéressants, et surtout très caricaturaux. Le bonhomme, à la fois réalisateur et scénariste, n’est autre que Mike Hurst. Pour les plus curieux, ou les connaisseurs, le bonhomme a réalisé par le passé… House of the Dead 2 (oui, la suite du film de Boll), et écrit le scénario d’une production NU Image au dessus du lot : MosquitoMan. Un bonhomme qui connaît les limites de ce genre de productions mais ne se moque pas de son public. Si la chasse du Pumpkinhead s’avère sans doute la meilleure chasse de la saga (ce n’est pas hyper dur ceci dit), il faut avouer que lorsque le métrage veut développer la petite guerre entre les deux familles, ce n’est pas très subtil (comme d’habitude) et surtout, c’est moins intéressant, comme cette scène où les Hatfield vont brûler la maison des McCoy. Toute la famille sortira de la demeure en feu pour se mettre sur la gueule, en oubliant au passage la femme à l’intérieur, qui attendra quelques minutes avant d’appeler au secours pour que l’on vienne la sauver. Oui, Pumpkinhead 4 n’est pas du grand cinéma, on le savait, mais reste pourtant tout à fait regardable et saura plaire à l’amateur de films de genre, et surtout au fan de la saga, si cela existe.

Les plus

Le monstre
La chasse du Pumpkinhead
Du gore

Les moins

Rien de bien neuf
Quelques passages inutiles et WTF

En bref : Pumpkinhead 4 est une bonne production Syfy (vous me lisez bien oui !). Plutôt bien rythmé et maîtrisé visuellement, le scénario est comme souvent banal et parfois incohérent, mais la chasse du démon très sanglante et amusante.

2 réflexions sur « PUMPKINHEAD 4 : LES SACRIFIÉS (Pumpkinhead 4: Blood Feud) de Mike Hurst (2007) »

  1. Pumpkinhead 4 est un film que j’ai vu il y a 1 mois environ !! Comme toi, j’ai passé un agréable moments ! Il est bien meilleur que le 3 et aussi « bon » que le premier ! Pour le deux, il faut que je motive à passer par l’import.

    J’ai vraiment rigolé grâce à la scène où le mec se coupe le pied. C’était trop trop trop trop bon !!!

    Un petit film bien sympathique et saignant !!

    1. Exact, comme quoi, Syfy, quand ils veulent, ils peuvent faire des prod honnêtes (bon toujours très perfectibles, mais honnêtes). En plus j’aime bien la gueule du démon, et avec un tel concept, ils auraient pu en faire des dizaines, façon Jason lol. Mais faut savoir s’arrêter. Le deux, le moins bon de tous… une curiosité on dira, vu qu’il a limite plus grand chose à voir avec les autres, c’est une suite qui n’a pas compris l’original.

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