DERANGED (연가시) de Park Jung-Woo (2012)

DERANGED

Titre original : Yeongasi – 연가시
2012 – Corée du Sud
Genre : Suspense
Durée : 1h49
Réalisation : Park Jung-Woo
Musique : –
Scénario :  

Avec Jeon Gook-Hwan, Choi Il-Hwa, Choi Jung-Woo, Jo Duk-Hyun, Jung In-Ki, Kim Dong-Wan et Kim Myung-Min

Synopsis : En Corée, une épidémie de noyades crée la panique. Un virus mutant, appelé Yeongasi, infecterait les victimes en se logeant dans l’intestin. Les victimes sont alors affamés puis assoiffés, et pour combattre la déshydratation, ils finissent par se jeter dans la rivière ou n’importe quelle autre source d’eau imposante. Alors que les autorités cherchent un remède, Jae-Hyuk, travailleur pharmaceutique, va tout faire pour sauver sa famille, contaminée.

Ah la Corée ! Je ne vais pas revenir là dessus, tout le monde sait déjà que le cinéma Coréen, ce n’est pas ma tasse de thé, mais une fois de temps en temps, la curiosité l’emporte et le film du jour fut Deranged. Véritable carton au box office local lors de sa sortie en Juillet 2012, ramenant plus de deux millions de spectateurs, en seulement une semaine, Deranged nous raconte donc l’histoire d’une contamination, dans le plus pur style de certaines grosses productions plus ou moins bonnes Américaines. Pourtant, a pas mal de niveaux, le film se rapproche bien plus du métrage Contagion de Steven Soderbergh, loin d’être une super production, et se préoccupant bien plus de ces personnages et de la panique que du virus en lui même. Deranged va dans un premier temps nous présenter ses personnages principaux, quoi de plus normal. Au départ peu attachants, on nous présente donc Jae-Hyuk, marié, père de deux enfants, endetté, qui ne veut plus voir son frère, policier et responsable de ses soucis financiers. Jae-Jyuk est à bout, néglige sa famille, recadre sa femme lorsqu’elle fait des choix qui ne lui plaisent pas, se tue à la tâche pour un boulot pharmaceutique qui ne lui plait pas. Son frère, lui, flic donc, cherche par tous les moyens à faire gagner de l’argent à son frère. Une situation pleine de tension, pour des personnages pas franchement intéressants ou même attachants, chacun restants dans sa bulle, restant sur ses choix sans se soucier de ce qu’on leur dit. Il faudra attendre la découverte de dizaines de corps dans la rivière pour que le film débute véritablement et nous montre enfin ce qu’il a dans le ventre.

Car oui, malgré tous mes préjugés et surtout un début qui ne m’a pas impressionné plus que ça, Deranged s’est plutôt avéré être une bonne surprise, du moins à certains niveaux. Là où la rivière était la cachette ultime du monstre dans l’excellent The Host, ici, elle abrite des parasites, s’attaquant normalement aux insectes en les contrôlant afin de se reproduire. Seulement bien entendu, ils ont mutés, et cette fois ci, les victimes, ce sont les humains. Et comme en été quand il fait bien chaud, tout le monde aime se baigner, les contaminés sont très nombreux. Les personnages deviennent par ailleurs beaucoup plus attachants dés qu’ils sont directement concernés par cette histoire de virus. Et le film se découpe alors en deux parties bien distinctes, une extrêmement réussie (oui oui, j’ose le dire) et une autre beaucoup plus classique et clichée, et surtout, bien prévisible. D’un côté, nous avons donc tout ce qui concerne les infectés en eux même, et les conséquences de cette contamination au niveau du gouvernement, des services pharmaceutiques et autres. Cette partie, rappelant donc le Contagion de Soderbergh, se montre très réussite, et carrément parfois pleine de tension. Les scènes de paniques, les nombreux suicides, le gouvernement tentant d’isoler tout le monde, ces scènes sont réalistes et prennent parfois à la gorge, aidée par une bande son (rappelant encore le score de Contagion, qui était signé Cliff Martinez) adéquate. L’ensemble fait franchement froid dans le dos, d’autant que la mise en scène est carrée et le plus souvent dénuée d’effets de style inutiles. Plus les jours passent, et plus l’épidémie frappe le pays, et plus le gouvernement doit prendre des mesures pour contrôler à la fois les infectés, et les non contaminés, apeurés à la fois pour leur santé, et la plupart du temps, pour leur famille.

Car comme dit plus haut, les personnages principaux deviennent beaucoup plus attachants dès lors que l’épidémie est là et qu’ils sont directement concernés. Mais bien entendu, on n’échappera pas à une grosse ombre au tableau. Alors que tout ce qui concerne l’épidémie est franchement réussi, le film développe à côté une histoire bien plus classique, une histoire de pouvoir, de manipulation, d’argent, et bien entendu, d’humain. Oui, même si le métrage tente de faire durer le suspense, on comprend les tenants et les aboutissants de l’histoire bien avant d’arriver à son final. Le virus a bien entendu été créé par l’homme, par des hommes de pouvoirs, qui vont tenter de se faire du bénéfice avec cette panique. Rien de bien surprenant, et il faut avouer que c’est déjà plutôt bien passé dans certains métrages par le passé. Sauf qu’ici, comme souvent, le film fait preuve d’une certain naïveté, qui, au vu de ses prévisibles événements, désamorce la plupart des scènes à rebondissements. Et ce jusqu’à son final, bien trop léger compte tenu de tout ce qui a précédé et de la noirceur générale de toutes les scènes mettant en avant la contamination. Bien entendu, on a vu bien pire dans le genre (ou en cinéma Coréen si je peux me permettre), et le film parvient à ne jamais vraiment être ennuyeux sur la durée, malgré un début pas franchement passionnant et une fin très légère. C’est même un divertissement plutôt honnête.

Les plus

Les scènes de paniques et de contamination

Bien réalisé

Le score musical

Les moins

Moins passionnant quand il parle de complot

La fin légère

En bref : Deranged est un honnête divertissement, très efficace lorsqu’il se penche sur le virus et les contaminés, et beaucoup moins convaincant quand il s’attarde sur le pourquoi du comment.

2 réflexions sur « DERANGED (연가시) de Park Jung-Woo (2012) »

  1. bonjour. je te découvre par hasard car je suis hk mania et d’autre . sincèrement ton blog est bien conçue et ont peu voir tous les horizons . ce qui m’amène a te laisser un message, c’est que moi aussi je suis un mordu du cinéma depuis frissons de cronenberg ,tu vois un peu ce que j’ai pu voir comme film! étant très vite cinéphile, j’ai du voir des films américains de toutes sorte mais moi, mon film de chevet c’est IL était une fois en amérique , donc pour faire bref j’ai vue tout les films de coppola, de palma, scott, scorsese,oliver stone ,paul verhoven, kubrick,cimino,,nolan,les frêres cohen,la liste n’est pas finit , mais pour finir ,les films américain tournent un peu sur place et cela vient du fait que ils (il) james cameroun a lui tout seul a était révolutionnaire, de terminator qu’il a fabriqué avec 2 ou 3 maquette a Avatar en passant par Abysse ou il a tourné dans une central nucléair désaffecter, bref a lui tout seul il a révolutionné le cinéma. maintenant a part les films de plus en plus avec effet-spéciaux et gros budget , j’ai du mal a voir un très bon films . maintenant depuis que l’ont a connu john woo est son chez-d’oeuvre The killer est une balle dans la tête (ou il a reconnu que il y avait un peu de Voyage au bout de l’enfer avec pour moi robert de niro (mon acteur préférée ) j’ai commencer a regarder des films asiatique c’était des films humaniste, lyrique ,beau et surtout nouveau. maintenant depuis , on connait (pour certains) les films de kim ki-duc,johnni to, houg sang-so, kim jee-woon, park chan-wook, bong joon-ho , les acteurs song kang-ho ,lee buyn-hung, choi min-sik , kim youn-seok, won bin sans évidement cho yun -fat et tony leug mais c’est depuis 2010 qu’ils ont (les réalisateurs) percé depuis les sucée de leurs films. Et tous ça pour moi aussi j’ai une page sur facebook mais personne ne le connait ,donc je voudrais savoir si tu avais besoins de quelqu’un pour t’aider a faire ton blog .toi tu aime plus les films japonner et moi les films coréen et hong-kongais, ont pourrait s’aider si tu veux bien. merci a toi de me répondre, merci.

    1. Bonjour à toi, désolé du temps de réponse, je suis un peu moins présent en ce moment. Merci pour le message et les compliments, cela me fait plaisir.
      Pour Cameron, disons que je n’ai pas spécialement apprécié son Avatar, qui est surtout de mon point de vue une démo visuelle, qui pèche beaucoup par son scénario. Après le reste, rien à redire ^^ En tout cas oui 2013 aurait été une année assez vide cinématographiquement, je ne retiens que quelques rares films (Only God Forgives, Trance, Gravity et Byzantium en tête), le reste ayant été très décevant la plupart du temps.
      Après, succès ou pas, peu de titres débarquent chez nous, et en général ce sont les titres qui peuvent potentiellement marcher (des têtes connues en tête d’affiches, des adaptations de manga). Beaucoup d’excellents films restent dans l’ombre un certain temps (5 ans pour que débarque Love Exposure en France).
      Quel est le nom de ta page Facebook? J’irais voir ça 🙂
      Merci de ta proposition pour m’aider pour le blog, mais j’y travaille vraiment seul ici. J’avais un site avant où on était 3 et au bout d’un moment ça n’allait plus, d’où la création de mon blog perso. Merci beaucoup pour la proposition en tout cas.

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