SAVAGED de Michael S. Ojeda (2013)

SAVAGED

Titre original : Savaged
2013 – Etats Unis
Genre : Revanche Indienne
Durée : 1h35
Réalisation : Michael S. Ojeda
Musique : César Benito
Scénario : Michael S. Ojeda

Avec Amanda Adrienne, Marc Anthony Samuel, Rodney Rowland, Tom Ardavany, John Charles Meyer et Brionne Davis

Synopsis : Une muette est témoin du meurtre d’un Indien par des bouseux, et se fait capturer, violer, puis tuer. Un Apache tente de la sauver mais l’esprit d’un guerrier assassiné des années plus tôt prend possession du corps de la jeune femme, qui ne pourra trouver le repos que lorsqu’elle se sera vengée.

Savaged, je ne savais pas grand-chose du film avant de me lancer. Au final, on pourra dire que le métrage m’aura donc surpris sur pas mal de points, autant bons que mauvais, pour un résultat souvent bancal et au final très moyen. On y rencontre donc une jeune muette, Zoe, qui après un beau cadeau de sa maman (une superbe voiture GTO qui appartenait à son père), part traverser l’Amérique pour rejoindre l’amour de sa vie et s’installer avec. C’est beau l’amour. Sauf que rapidement, son voyage vire au cauchemar lorsqu’elle est témoin du meurtre de deux apaches, se fait tirer dessus et se retrouve attachée à un lit avec du barbelé pour être violée. Oui, Savaged commence fort, et on pense comprendre rapidement où le film va nous amener. Zoé risque fort bien de passer un très mauvais quart d’heure (ou une mauvaise demi-heure suivant le rythme du film) avant de se venger de ses tortionnaires. Un Rape & Revenge classique en soit. Et en effet, la jeune femme va morfler, puis au bout de 20 minutes, comme elle devient gênante pour certains membres du groupe, sa vie est jouée à une partie de poker. Oui, la vie ne vaut pas grand-chose quand on est chez des connards finit ! Et du coup, et bien, un coup de couteau dans le dos et on enterre madame dans le désert. Ok film, je comprends maintenant pourquoi tu nous montrais si souvent le petit ami bien triste de la disparition de Zoé, c’est lui qui va partir en quête de vengeance. Et il prend la voiture, armé de tracts. Sauf qu’en fait, pas du tout. Zoé, entre la vie et la mort, est récupéré par un vieux sage qui va tenter de la sauver, sauf que l’esprit d’un Indien va prendre possession du corps de Zoé qui va elle-même venger sa propre mort.

Oui, Savaged en réalité, c’est la version supernaturelle de I Spit on Your Grave, ni plus ni moins. Zoé, revenue d’entre les morts avec l’esprit d’un grand chef Indien en elle, va partir en quête de vengeance, armée de son arc, son couteau et de sa hache de guerre. Ça paraît un peu stupide, mais dans un premier temps, ça fonctionne. Tout va vite, Zoé est souvent prise de pulsions meurtrières bien gore, l’ensemble alterne le sérieux et le grotesque. On pestera juste sur l’intrigue tournant autour de son amoureux, assez inutile au final (et qui le restera, en plus de devenir un peu plus envahissante par la suite). Les meurtres s’enchaînent, et le film bénéficie d’effets spéciaux très sérieux compte tenu du budget du film, que l’on devine assez bas. Après tout, le réalisateur est également scénariste, monteur du son et de l’image, s’occupe des effets visuels, et s’occupe également de la photo de son film. Et donc pour un petit budget, ça a de la gueule, on a beaucoup d’effets spéciaux fait sur le plateau en ce qui concerne le gore, Amanda Adrienne est crédible en sourde muette, tandis que le reste du casting fait le boulot avec ce qu’ils ont, à savoir des stéréotypes sur patte. Seul le petit ami, pourtant là pour rajouter une touche d’humanité au personnage, n’a pas franchement sa place dans le récit tant il ne sert pas à grand-chose. Mais le film se suit, et entre les meurtres, on découvre aussi le corps de Zoé, qui se détériore au fur et à mesure.

Puis le métrage décide de passer à la vitesse supérieure avec une scène d’action sur l’arrière d’un camion qui roule à toute vitesse. Et à partir de là, le film se tire en quelque sorte une balle dans le pied, en voulant en faire toujours plus, à tous les niveaux. Quand il peut faire autrement, Savaged s’en sort, à défaut de convaincre, comme lors de cette fameuse scène de combat sur un véhicule en marche, archi découpée au niveau du montage pour faire passer la pilule. Mais ensuite pour le final, alors que Zoé doit en finir, saute partout, fait des actions improbables, et bien les CGI rentrent en jeu, et quand on n’a pas le budget, et bien, ça fou tout en l’air. Oui, Zoé esquive des voitures numériques qui font des tonneaux, saute sur des toits, et les CGI rendent mal. Je sais, c’est facile de tirer sur l’ambulance lorsque l’on n’a pas le budget, mais n’était-il pas préférable d’éviter alors ces scènes et de rester dans la même ambiance qu’avant, à savoir une vengeance violente et expéditive, bien plus réussie ? Surtout que le petit copain, capturé par les méchants, devient franchement envahissant, essayant de donner un ton plus dramatique (et inutile) au film. Savaged aurait du rester la simple série B sanglante qu’il était supposé être et qu’il était d’ailleurs durant sa première heure, au lieu de vouloir en faire trop et de se saborder lui-même sur la fin. Du coup au final, même si ça se regarde, c’est plus que moyen.

Les plus

Une première partie violente qui ne perd pas de temps
Les effets de maquillage réussis

Les moins

Les CGI ridicules
Quelques personnages inutiles

 
En bref : Savaged commençait bien, se faisait rythmé. Mais sur la fin, il veut en faire trop, autant dans l’action avec l’utilisation de CGI que dans le propos avec la mise en avant d’un personnage peu utile.

2 réflexions sur « SAVAGED de Michael S. Ojeda (2013) »

  1. Il a l’air complètement déjanté et grotesque ! ^^. Comment fais-tu pour trouver tous ces films si peu connus ? Tu l’as en DVD également ?

    1. Et malheureusement, pas si fun que ça. Ça aurait été sympa si le film ne se prenait pas autant au sérieux au final.
      De base, je cherche en priorité les films peu connus, sortant du lot, en espérant toujours une bonne surprise, voir la perle cachée. Mais euh…. pas celui-là haha. Et oui, comme beaucoup, soit DVD, soit Blu-Ray, soit VOD, et avant parfois Netflix (mais je n’ai pas renouvelé mon abonnement).

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