THE SAND de Isaac Gabaeff (2015)

THE SAND

Titre original : The Sand
2015 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h24
Réalisation : Isaac Gabaeff
Musique : Vincent Gillioz
Scénario : Alex Greenfield et Ben Powell

Avec Brooke Butler, Cleo Berry, Cynthia Murell, Meagan Holder, Dean Geyer et Mitchel Musso

Synopsis : Plusieurs jeunes font une petite fête sur une plage abandonnée la nuit. Ils trouvent un œuf étrange. Le lendemain matin au réveil, plusieurs d’entre eux sont encore là, bloqués dans une voiture et dans une cabane, puisque quelque chose dans le sable semble vouloir les manger.

En 1981, Blood Bleach sortait de manière plutôt limitée. Un film avec le même pitch que le métrage qui nous intéresse aujourd’hui. The Sand donc, où quand une bande de jeunes se retrouve bloquée, au choix, dans une voiture, dans un poste de sauveteur ou dans un tonneau, puisqu’une créature est sous le sable et n’attend qu’une chose : que nos jeunes posent un pied dans le sable pour les manger. Avec sa pochette nous montrant un monstre tentaculaire géant, son concept pouvant rappeler Tremors, je ne m’attendais pas à du grand cinéma, mais à un métrage au moins divertissant dans ce qu’il propose. Peu importe s’il a été filmé en seulement 12 jours pour un budget dérisoire. Le problème, c’est que The Sand pèche par plusieurs points très importants. À savoir dans un premier temps l’écriture de ses personnages pour que l’on s’intéresse un tant soit peu à la survie, puis bien entendu les meurtres en question, le film ayant la fâcheuse manie d’avoir recours à des CGI dégueulasses dés qu’il le peut. On suit donc une bande de jeunes pas du tout intéressante, le tout avec une présentation caméra à l’épaule filmée par les personnages eux mêmes, qui font des erreurs stupides sous l’effet de l’alcool dés le début. Oui, les voir ramasser un œuf étrange sur le plage nous choque vu que l’on sait qu’il s’agît d’un film de monstre, mais pas eux. Pareil pour le coup des téléphones enfermés dans le coffre de la voiture car « pas de photos ou de vidéos de la soirée en ligne », qui pourra nous faire soupirer. Au moins on échappe au fatidique « pas de réseau » mais tout de même…

Quand tout commence véritablement, filmé normalement, on comprend au moins que la photographie du film est propre, que c’est filmé simplement et proprement (mais également sans âme, sans génie, sans rien). Déjà pas si mal. Puis nos personnages se réveillent de leur beuverie, personnage inutile numéro 1 pose un pied dans le sable, ne peut plus bouger, et pouf, mangé par le sable. Réaction logique des autres : crier et rester loin du sable. La journée s’annonce longue pour eux. Mais pour le spectateur aussi. Six personnages très subtils, avec la blonde jalouse, la noire qui couche avec le mec de la blonde, la cruche, le noir bourré dans un tonneau qui se réveille avec une bite dessinée sur le visage, et le brun puceau qui veut se faire la blonde. Et quand quelque chose rode sous le sable, quoi de mieux que de s’engueuler dans des moments fatidiques, comme la traversée d’une voiture jusqu’à une table en marchant sur des planches de surf ? Ou de se crier dessus lors du fameux lancer de saucisse pour délimiter la taille de ce qui est sous leur pieds. On atteint le comble de la connerie avec l’arrivée du garde côte (qui ne craint pas le sable car il a des chaussures, le petit malin) qui ne croit personne, n’écoute rien, veut les faire marcher sur le sable, et est prêt à leur envoyer du poivre dans les yeux pour un oui ou pour un non. Définitivement des personnages navrants et énervants. Et le monstre donc ?

Et bien durant la première heure, on ne verra rien, si ce n’est de simples petites « lignes » (ouais j’ai pas d’autres mots) dépassant du sable pour se coller à la peau et emmener sa proie sous terre… sous sable. Nos victimes sont donc entrainées sous le sable, dans un beau numérique pas naturel. Et lorsqu’ils commencent à être mangés à la surface, on a un mélange de maquillages (pas si dégueu que ça) et de gerbe de sang numérique à rendre aveugle un cinéphile. On soupire une nouvelle fois puisque le métrage ne nous propose vraiment rien à se mettre sous la dent, et on craint pour la dernière demi-heure et lorsque l’on se doute, la créature sera révélée dans son intégralité. Et bien même pas, puisque lorsqu’une ou deux tentacules sortiront du sol, les effets, bien qu’un peu grotesques (des tentacules qui brillent dans le noir), s’avèrent beaucoup plus sérieux que les précédents. Est-ce que cela sauve le film et nous fait nous intéresser un minimum pour ces clichés énervants sur pattes ? Pas du tout malheureusement. Seul le plan final annonce de bonnes choses, mais il annonce aussi le début du générique de fin. Donc oui The Sand n’est pas bon, par moment on pourra en rire, jaune devant tant de conneries, mais ce n’est pas bon, pas intéressant, pas bon pour les yeux.

Les plus

C’est court

Les moins

Les effets numériques bien ratés
Les persos crétins et énervants
Mal joué
La créature

En bref : Prévisible, pas intéressant, pas palpitant, avec des CGI non finalisés, un scénario qui oublie parfois des choses (deux personnages meurent au début, mais l’un d’eux est oublié de tous)… non, vraiment, à éviter !

2 réflexions sur « THE SAND de Isaac Gabaeff (2015) »

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