GODZILLA CONTRE BIOLLANTE (ゴジラvsビオランテ) de Ômori Kazuki (1989)

GODZILLA CONTRE BIOLLANTE

Titre original : Gojira tai Biorante – ゴジラvsビオランテ
1989 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h44
Réalisation : Ômori Kazuki
Musique : Sugiyama Koichi
Scénario : Ômori Kazuki

Avec Mitamura Kunihiko, Tanaka Yoshiko, Satsume Kempachiro, Takegami Masao, Takahashi Kôji et Odaka Megumi

Synopsis : Quelques cellules de Godzilla sont récupérées à Tokyo sur le lieu du combat précédent. Le professeur Shiragami est chargé de les étudier, mais malheureusement le laboratoire est attaqué et sa fille bien-aimée tuée. Le professeur abandonne le projet, et se consacre à une rose, trouvée près du corps de sa fille, et dans laquelle l’âme de cette dernière s’est, pense-t-il, réincarnée. Cinq ans plus tard, le professeur est recontacté pour créer une arme bactériologique à partir des cellules de Godzilla, car ce dernier est en train de se réveiller. Mais le professeur Shiragami mélange en fait les cellules du monstre avec celles de la fameuse rose qui est en train de mourir. Cela va donner naissance à Biollante.

Godzilla avait eu droit à quasiment 10 ans de repos après Mechagodzilla Contre-Attaque en 1975. Après ça, le lézard géant ne sera revenu qu’en 1984 avec Le Retour de Godzilla. Mais il était revenu en forme. Hashimoto Kôji avait reprit la mise en scène après pas mal d’opus réalisés par Fukada Jun, et Godzilla redevenait bien méchant, et bien sérieux donc. Adieu les affrontements de monstres, rebonjour le film catastrophe, l’humanité face à un méchant Godzi qui se réveille. Il aura pourtant fallut attendre encore 5 années pour avoir une suite, pour que Godzilla revienne dans un nouveau métrage, à la fois similaire au précédent mais un peu différent. Ce qu’il faut savoir, c’est que Godzilla contre Biollante est né d’un concours de scénario de la part de la Toho. Ce qui amène d’ailleurs dans le scénario quelques éléments inhabituels dans la saga. Et pourtant, dans ses grandes lignes, ce nouvel opus est à la fois une suite et une relecture du précédent métrage. Les bases du scénario sont les mêmes, la structure également. Sauf que là où le métrage fait fort, c’est dans ses ajouts, qui amènent alors le métrage vers quelque chose de différent. Dans sa première partie, nous serons surpris de nous retrouver devant une histoire d’espionnage industriel, certes un peu kitch de nos jours, mais assez inhabituelle dans la saga. L’histoire reprend pile après le précédent, et le gouvernement récupère quelques cellules de Godzilla. Et là, tout le monde va se battre pour ses cellules.

Ce qui va amener un brave docteur ayant perdu sa fille à créer une nouvelle créature à base de plante (oui oui) et des cellules de Godzilla. Ce qui donne Biollante, une créature inédite et jamais revue depuis. Une créature étrange, puisque dans le fond kitch, mais finalement assez poétique et intéressante. C’est ce qui étonne d’ailleurs dans le métrage, c’est que beaucoup d’éléments, qu’il s’agisse du nouveau monstre ou bien de la partie espionnage, paraissent kitch, mais que l’ensemble est fait avec le plus grand sérieux du monde et parvient même à tirer son épingle du jeu pour nous offrir de très grands moments. Biollante évoluera d’ailleurs tout au long du film, passant d’une petite cellule à une magnifique plante avec une rose, avant de devenir une plante féroce tentaculaire qui bouffe tout ce qu’elle veut. Godzilla peut donc se réveiller, revenir vers Tokyo pour affronter la nouvelle créature. Au bout de 50 minutes néanmoins, cet opus s’attardant un peu trop dans sa première partie sur l’espionnage industriel entre diverses nations. Et c’est ce qui est dommage, car malgré son idée de vouloir faire quelque chose de différent, la première partie souffre clairement de quelques soucis de rythme.

Le réalisateur en semble lui-même conscient puisqu’il va redoubler d’efficacité ensuite, que ce soit dans les quelques plans de destruction avec Godzilla à Tokyo, ces quelques affrontements contre Super X2, un véhicule amélioré du précédent métrage, ou bien entendu, Biollante dans sa forme finale. Les années passant et les techniques évoluant, Godzilla contre Biollante se fait donc plus généreux mais également plus impressionnant que par le passé. Les destructions sont impressionnantes, les combats majestueux, la mise en scène se fait plus dynamique, impressionne plus également. Le dernier duel, assez long, en sera la preuve, donnant à l’amateur de Kaiju Eiga tout ce qu’il aime, avec une qualité jamais atteinte encore cette année là. Souffle radioactif, tentacules animées et féroces, explosions, ennemi chargeant Godzilla à toute vitesse. Un grand spectacle pour les yeux, avec Biollante laissant à la porte toute la poésie de ces précédentes formes pour devenir uniquement un adversaire redoutable. Dommage que dans ses derniers instants, le métrage retourne à son intrigue d’espionnage, moins intéressante. Ce qui est probablement son plus grand défaut. Malgré toutes ces qualités et surtout son envie d’être différent, il ne parvient pas à rendre chacun de ses aspects passionnants. Mais reste malgré tout un très bon opus pour cette seconde période.

Les plus

Biollante, une belle nouvelle créature
De très bons affrontements
Godzilla pas très content

Les moins

La partie espionnage, un peu kitch
Quelques soucis de rythme

 
En bref : Ce second opus de la seconde période de la saga nous offre un nouveau monstre original et des moments poétiques réussis, avant de revenir à la formule de destruction et de combats, qui impressionnent. Malheureusement, il y a également quelques soucis, tous les aspects de l’intrigue n’étant pas aussi intéressants.

2 réflexions sur « GODZILLA CONTRE BIOLLANTE (ゴジラvsビオランテ) de Ômori Kazuki (1989) »

    1. Mais oh il m’en reste qu’une quinzaine 😀 Puis tu vas pouvoir rire, car j’ai gardé les mauvais pour la fin. J’en ai quelques bons de côté, puis après, la période catastrophique de la saga…. Et oui, le jeu était en promo, il est moche, la maniabilité est lourde, mais pour le fan, ça défoule de tout casser !
      Merci en tout cas ^^

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