TERREUR POINT COM (Feardotcom) de William Malone (2002)

TERREUR POINT COM

Titre original : Feardotcom
2002 – Etats Unis / Canada / Angleterre / Allemagne / Luxembourg
Genre : Horreur
Durée : 1h41
Réalisation : William Malone
Musique : Nicholas Pike
Scénario : Josephine Coyle

Avec Stephen Dorff, Natascha McElhone, Stephen Rea, Udo Kier, Jeffrey Combs, Amelia Curtis et Nigel Terry

Synopsis : Mike Reilly, un jeune inspecteur new-yorkais, se trouve confronté à plusieurs morts horribles, probablement consécutives à une mystérieuse épidémie. Epaulé d’une ambitieuse chercheuse du Département de la Santé, Terry Huston, il découvre l’existence d’un site Internet, Terreurpointcom, sur lequel les victimes se sont connectées deux jours avant leur décès. L’épidémie dissimulerait en fait une série de meurtres, orchestrés par une « veuve noire » qui hante le réseau et cherche à se venger. Mike ne tarde pas à se connecter au fameux site. Il dispose dorénavant de 48 heures pour trouver et détruire cet esprit démoniaque, sinon il subira le même sort que les autres victimes.

Terreur Point Com… Fear Dot Com ! J’avais raté le film à sa sortie pour je ne sais plus quelle raison. Malgré de très gros défauts, j’avais bien aimé le précédent essai de William Malone dans le cinéma de genre, à savoir La Maison de l’Horreur, remake de La Nuit de Tous les Mystères. Certes, certains effets épileptiques étaient énervants, le final était bien raté, mais le casting était bon, certains moments étaient franchement bons, l’ensemble se suivait avec plaisir. Et bien avec Fear Dot Com, un film plutôt mal aimé, William Malone a fait fort, puisqu’il conserve tous les défauts de son précédent métrage, mais aucune de ses qualités. Tout commence par un mauvais scénario. Oui, bien que plutôt classique sur le papier et surfant sur les nouvelles technologies de l’époque, à savoir internet, voilà que le métrage veut se la jouer malédiction, façon Ring. Un site internet avec des meurtres réels, et 48 heures après, voilà que nos personnages meurt, confrontés à leur plus grande peur. Bon, c’est tiré par les cheveux, mais pourquoi pas après tout, ce ne sera pas le premier film avec un point de départ bancal qui pourrait être sublimé par une mise en image sérieuse sublimant le tout. Ce n’est absolument pas le cas du métrage. Le scénario se fait confus pour pas grand-chose, part dans pas mal de directions sans en choisir une en particulier, et contient des trous énormes. Le montage d’ailleurs n’aide pas, puisque le tout se fait chaotique et décousu dans le meilleur des cas, et épileptique dans le pire des cas.

Le montage enchaîne les scènes pas toujours avec une grande cohérence. On pourra passer d’une fouille dans des dossiers, se terminant par un saignement de nez hallucinatoire, puis l’instant d’après notre personnage se retrouve dans la maison d’une ex victime, sans raison. Enfin si, la raison, on s’en doute, l’adresse doit être dans le dossier qu’elle consultait, mais la mise en scène ne fait jamais le choix d’aiguiller les éléments par un plan bien choisi, annihilant toute logique narrative au profit de… on ne sait pas trop. Mais le montage et le scénario ne sont pas les seuls éléments ratés du métrage. Parlons de la mise en scène de William Malone. Il bénéficie ici d’un bon directeur de la photo (de base). Christian Sebaldt est même l’on pourrait dire un habitué des petits budgets qui cherchent à camoufler leur manque de budget par une photographie assez sombre. Starship Troopers 2, La Mutante 3, Resident Evil Apocalypse. Pas des bons films certes, mais à la photographie souvent honnête. C’est le même cas pour Fear Dot Com, la photographie est honnête, sait mettre en valeur certains plans, MAIS la volonté du réalisateur à vouloir jouer sur l’obscurité et les plans clipesques détruit tout. Souvent, c’est trop sombre, parfois, les plans durent à peine une seconde, avec un éclairage stroboscope et une caméra un peu libre. William Malone augmente donc ses effets de styles ratés et inutiles, retirant alors toute ambiance et sentiment de peur de son film (un comble quand le titre contient le mot Fear – Terreur).

Pour ne pas aider, les acteurs semblent peu concernés, et les personnages qu’on leur offre font toujours des choix stupides. Une piste dans un lieu abandonné ? Bien entendu, il faudra y aller seul… Stephen Dorff devait être dans une mauvaise passe, avec également Alone in the Dark ses années là, et joue un détective auquel on a bien du mal à croire. À ses côtés Natascha McElhone n’est pas mieux. Et les rôles secondaires aussi vides qu’inutiles sont nombreux. À quoi bon utiliser encore Jeffrey Combs si c’est pour lui donner 2 minutes inutiles à l’écran ? À quoi bon mettre Udo Kier dans la scène d’ouverture si c’est pour le faire mourir le plus bêtement du monde ? Car oui, pour une « malédiction » tuant les gens grâce à leur plus grande peur, on aura vu bien pire comme peur. Udo Kier se fait écraser par un train bêtement, un autre hommage mourra d’un accident de voiture. Et que dire de Stephen Rea dans le rôle du grand méchant, qui semble en roue libre et peu concerné par ce qu’il doit faire. Alors oui, de mauvais personnages, avec en plus un mauvais scénario, une mise en scène digne de MTV la plupart du temps, et bien ça donne un film ennuyeux et que l’on a pas forcément envie d’apprécier. Tout semble raté, forcé, tiré par les cheveux, énervant parfois. L’avantage de Netflix dans ces cas là, c’est que l’on n’a pas à devoir revendre notre DVD, où a effacer le fichier du disque dur. Mais cela fait tout de même 1h40 de perdue…

Les plus

Quelques très très rares bonnes scènes

Les moins

La mise en scène clippesque
Le scénario tiré par les cheveux
Les personnages aux réactions stupides
Ennuyeux

 
En bref : Le métrage est digne de sa catastrophique réputation. Rien de surnage vraiment de cet océan de médiocrité, voir de nullité. William Malone s’est planté en voulant accentuer son style.

2 réflexions sur « TERREUR POINT COM (Feardotcom) de William Malone (2002) »

  1. Ah mais non 3/20 !!! Je l’ai vu quand il était sorti en DVD, je ne me souviens plus si j’avais aimé à l’époque mais si ça avait été aussi mauvais je m’en serais souvenue ^^

    1. Ah mais ça aurait pu être pire hein, je n’ai pas mis 00 (le 0, il est réservé pour les films comme The Amazing Bulk) ! Après, on était tout jeunes à sa sortie, et on était aussi sans doute plus cléments, et avec moins de culture dans le genre aussi. Aujourd’hui le film est vraiment pénible à regarder, et très sombre en plus on ne voit pas grand-chose – ça permet de cacher que pour une histoire se déroulant à New York, c’est filmé au Luxembourg haha.

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