RESIDENT EVIL : VENDETTA (バイオハザード ヴェンデッタ) de Tsujimoto Takanori (2017)

RESIDENT EVIL : VENDETTA

Titre original : Resident Evil: Vendetta – バイオハザード ヴェンデッタ – Baiohazādo Vendetta
2017 – Japon
Genre : Animation
Durée : 1h37
Réalisation : Tsujimoto Takanori et Alexander Von David
Musique : Kawai Kenji
Scénario : Fukami Makoto et Joe McClean
Avec les voix de Kevin Dorman, Matthew Mercer, Erin Cahill, John DeMita, Fred Tatasciore, Cristina Valenzuela, Arif S. Kinchen et Arnie Pantoja

Synopsis : Une nouvelle menace bactériologique menace le monde, assez similaire au T-Virus. Chris Redfield va faire appel à Leon Kennedy pour l’aider à empêcher la catastrophe, ainsi qu’à Rebecca Chambers, devenue chercheuse, pour trouver un antidote à temps.

Capcom n’en a pas terminé avec Resident Evil, que ça nous plaise ou non. Autant en jeux vidéo qu’en films d’animations. Heureusement, la saga en films live, c’est terminé (pour le moment). Avec la sortie cette année de Resident Evil VII sur les consoles nouvelle génération, Capcom a décidé de nous offrir un troisième film en images en synthèses après Resident Evil Degeneration et Resident Evil Damnation. Revenons d’ailleurs un court instant sur ses deux films, fait pour brosser le fan dans le sens du poil suite aux carnages de Paul Anderson avec la saga. Degeneration, réalisé par Kamiya Makoto, débarqua en 2009, en même temps que la sortie de Resident Evil 5 en jeu vidéo, et d’un petit jeu iPhone basé sur ce même film. Un film franchement médiocre, assez lent, avec de gros soucis de rythme, qui nous donnait plus l’impression de voir une longue cinématique. Certes, on y trouvait Leon, Claire, Ada, mais rien de bien passionnant. Pour la sortie en 2012 du jeu Resident Evil 6, Capcom a remit ça, avec encore Kamiya Makoto à la mise en scène pour Resident Evil Damnation. Un film qui avait fait de gros progrès visuellement, et même en matière de rythme malgré encore de gros défauts et le fait qu’au final, ça ne raconte pas grand-chose et ne soit que du fan service. Capcom ne pouvait pas laisser son dernier gros jeu sortir sans un nouveau film d’animation la même année, et nous voilà donc avec Resident Evil Vendetta. Et je l’admet, ils ont ce coup-ci fait les choses en grand. Le film n’est toujours pas parfait, cela ressemble toujours à du gros fan service, mais ils ont su corriger certains défauts pour livrer un honnête divertissement, avec au passage une nouvelle équipe technique qui nous fait lever un sourcil, mais pour la bonne cause.

Oui à la mise en scène, nous avons Tsujimoto Takanori, qui avait signé par le passé les deux Hard Revenge Milly, de la bonne action un peu fauchée mais généreuse et bien emballée, ainsi que Bushido Man. Immédiatement, ça fait envie, et même si ce Resident Evil est encore un film en image de synthèse, le réalisateur a le budget pour se faire plaisir, surtout que Resident Evil, c’est devenu au fur et à mesure des années de l’action toujours plus grosse. Ce qui surprend oui, puisque ce film sort la même année que Resident Evil VII, qui retourne à l’horreur et délaisse un peu l’action. Plus étonnant, on trouvera également Kawai Kenji que l’on ne présente plus à la musique tant son œuvre est connue de tous pour des films allant de Ring à Ghost in the Shell. Mais bon, assez parlé technique et passé, parlons de Resident Evil Vendetta. Se déroulant donc après le précédent film du même genre, on nous offre encore un nouveau virus, mais pas d’Umbrella ce coup-ci, juste un gros malade qui a tout perdu et qui veut faire payer le monde.

Resident Evil n’a jamais brillé par l’excellence de son scénario, ce ne sera pas encore le cas ici, c’est gros, c’est cliché, mais qu’importe. Oui Vendetta réussit là où les précédents avaient échoué ! Plus beau, plus fluide, plus rythmé, généreux en action même si parfois totalement improbable, avec en prime trois personnages que les fans aiment bien sur le devant de la scène, à savoir Chris Redfield, Leon Kennedy et Rebecca Chambers que l’on n’avait plus vu depuis le jeu Resident Evil 0, autant dire que ça date malgré la sortie l’année dernière du remaster. L’histoire n’est donc qu’un prétexte à rassembler ces trois personnages pour les faire lutter contre un nouveau virus mortel qui change les humains en zombies, et les faire affronter un gros psychopathe qui comme toujours va se changer en monstre géant pour que nos personnages l’affrontent en guise de boss de fin.

Oui, c’est assez léger, mais c’est plutôt rythmé, plutôt généreux en action, et plutôt bien réalisé. La mise en scène fluide parvient à rendre les scènes d’action bien bad ass, et le fan service est bel et bien là. Chris explorera un manoir qui rappellera bien des souvenirs aux fans (ou alors ils diront « oh encore »), Leon fait office de Chris dans cette histoire (c’est-à-dire qu’on nous le présente au début comme un gars qui en a marre et aime boire), Rebecca est toujours aussi inutile sur le terrain, le boss de fin ne veut jamais mourir, on aura des zombies, même des chiens zombies pour une scène en moto plutôt fun. Ce qui est étrange avec ce Vendetta, c’est qu’il est tellement simple narrativement qu’on pourrait presque le considérer comme un DLC de…. Resident Evil 6 le jeu vidéo. Si vous savez, ce jeu affreusement mauvais que la plupart des joueurs essayent d’oublier. Ce qui est encore plus étonnant, c’est la sortie de ce film en CGI à l’heure où le dernier jeu essaye de retourner à l’ambiance et à l’horreur en délaissant les personnages gros bras dopés et nous livre des personnages plus réalistes et normaux. Il ne faudra certes pas chercher la logique chez Capcom, elle est sans doute perdue depuis des années. Car oui dans Vendetta, un méchant peut survivre à une attaque à coup de missiles alors que tout le monde est mort autour de lui (oui bon visuellement c’est à tomber, niveau crédibilité par contre on repassera), des chiens peuvent poursuivre une moto sur l’autoroute, nos héros survivent à tout et n’importe quoi. Logique de côté, le divertissement proposé fait plaisir à voir malgré tout, et quelques scènes valent clairement le détour. Pas si mauvais donc.

Les plus

Retrouver 3 personnages clés
L’action bien emballée
Mieux rythmé que les précédents
Beau visuellement

Les moins

Une intrigue simple faisant office de DLC
Des personnages bien clichés
Des situations assez… illogiques

 
En bref : En laissant toute logique et crédibilité de côté, Resident Evil Vendetta parvient à être un bon divertissement, grâce à quelques scènes bad ass et une mise en scène affutée de Tsujimoto Takanori. Du fan service et de l’action donc.

4 réflexions sur « RESIDENT EVIL : VENDETTA (バイオハザード ヴェンデッタ) de Tsujimoto Takanori (2017) »

  1. Je ne savais pas qu’il y avait ce genre de films d’animation. Ça m’a l’air bien gore et sympa. Tu fais référence a un univers que je ne connais pas trop, j’ai joué au premier quand j’étais enfant et depuis je n’ai pas continué la saga Resident Evil. Certes ça n’a jamais brillé par son scénario comme tu le dis dans ton article, mais ce n’est clairement pas ce qu’on attend de la franchise 😉 ! On veut du sang!

    1. Et si, et il va (ou est) sorti ce mois-ci en France en Blu-Ray et DVD (bon moi je l’ai vu depuis 2 mois, la critique attendait sur le disque dur….).
      Pour te résumer la saga en jeu :
      Le un faisait flipper mais a vieillit. Le deux agrandissait bien l’univers, une réussite. Le trois était un peu plus action mais très sympa. Le Code Veronica a un scénario plus solide mais est parfois frustrant (et le doublage d’époque a bien vieillit). Le 4 est juste une claque même si quasi plus rien à voir. Le 5 est une redite du 4, en moins bien, et sans le côté réfléchit derrière. Le 6 est une purge infâme que l’on doit encore lapider pendant au moins 10 ans. Le 7 est un retour à l’horreur de l’époque, bien sympa.
      Mais oui clairement, du sang, des zombies, et des persos bad-ass qui prennent la pose. Mais parfois, surtout quand une saga est sacrément longue, un peu d’effort n’est pas de refus ^^

        1. Voilà, pour ça qu’en jeux, les 5 et 6 ne sont pas bons, ils ont copiés le 4 sans comprendre pourquoi tel ou tel élément marchait bien…
          Mais bon, tant que ça leur rapporte de l’argent, faut pas trop réfléchir non plus hein…

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading