Godzilla (2014 – Jeu de combat – Playstation 4)

GODZILLA

2014
Studio : Natsume
Éditeur : Bandai Namco Games
Genre : Tout casseeeeeer
Multijoueur : Oui
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : Playstation 3, Playstation 4

Synopsis : Godzilla revient pour se nourrir de l’énergie nucléaire dans 25 niveaux, et il n’est pas content. Divers Kaijus se mettent sur sa route, ainsi que les humains grâce à Kiryu (le dernier MechaGodzilla) ou encore Super X et le Gotengo.

Ah Godzilla ! Je l’aime mon grand Kaiju radioactif. Et le jeu lui, il se sera fait descendre par tout le monde depuis sa sortie en Europe en Juillet 2015. Il faut dire que le jeu souffre de lacunes incroyables, et ne plaira qu’aux fans purs et durs de Kaiju Eiga. À condition de ne pas le payer au prix fort. Profitant d’une réduction sur le ps store et d’un coût total de seulement 4,99 euros, ce fut mon cas. Pas cher, pas moins de 22 monstres différents issus des films de la saga entière, le jeu avait un goût de Final Wars, mais avec juste la destruction et les Kaijus, et sans les dialogues. Godzilla sur PS4 est donc un jeu développé par Natsume. Ça ne parlera sûrement pas à grand monde à part aux connaisseurs, et le développeur se faisant de plus en plus discret, ça n’aide pas. Un développeur qui remonte à la fin des années 80, et qui maintenant, se contente surtout d’éditer. Natsume, c’était par exemple Ninja Warriors, Wild Funs, Harvest Moon sur Super Nintendo. Sur Playstation 3 et 4 par contre, ils sont rares, très rares, voir inexistants. Il est donc très surprenant de les voir ici au développement. Quand à l’éditeur, Bandai Namco, qui n’en perd pas une pour essayer de se faire de l’argent à moindre coût sur des licences Japonaises. Car oui on ne va pas mentir, si Bandai Namco, c’est Tekken (qu’ils développent), mais aussi quelques jeux indépendants qu’ils sortent comme Get Even ou Little Nightmares récemment, c’est aussi des sagas typiquement Japonaises qui ne rapporteront pas des masses mais ont clairement une base de fan. Sword Art Online par exemple, Dragon Ball, Godzilla. Des jeux aux budgets souvent très réduits, fait à la va-vite pour amener rapidement de l’argent. J’avais fais deux des jeux Sword Art Online, et le manque de budget était flagrant. Décors vides, graphismes moches, animations discutables, quêtes répétitives au possible.

Et Godzilla dans tout ça ? Et bien c’est un jeu produit vite pour peu d’argent, et ça se voit dés que l’on lance le jeu. Le jeu nous propose plusieurs modes de jeux. Le Mode dieu de la Destruction, où on se fera 25 niveaux (en réalité, 25 niveaux éparpillés qui nécessiteront plusieurs runs) en détruisant des bâtiments pour grandir, des centrales d’énergie (pour grandir aussi et boucler le niveau surtout), et en pétant la gueule à un autre Kaiju venus nous rendre visite. On y joue le Godzilla de la période Heisei (1989-1995), mesurant au départ 50 mètres, puis pouvant dépasser les 100 mètres, ce qui est nécessaire pour débloquer le niveau 25. Mais en débloquant d’autres Kaijus, l’on pourra tout casser en jouant quelqu’un d’autre, ou alors protéger ces mêmes bâtiments et centrales en jouant un protecteur de la Terre (Kiryu, Mothra, même Jet Jaguar). Puis nous avons le mode Roi des Kaijus, qui nous fait choisir notre personnage et affronter 6 ennemis de suite, le but étant d’aller le plus vite possible (un trophée se débloque pour 10, 8 et 6 minutes). Un mode Versus en ligne vient s’ajouter à tout ça, pour vous mesurer à d’autres joueurs, qui souvent ont joués beaucoup plus que vous, débloqués tous les mouvements et vont vous bloquer dans un coin et vous enchaîner, comme dans un jeu de combat. Puis nous trouvons le mode Évolution, qui sert à, bingo, faire évoluer nos Kaijus, en augmentant la puissance du souffle radioactif par exemple, ou encore en débloquant des attaques arrières, ou des sauts. Deux petits modes bonus s’ajoutent, avec le mode Diaporama, totalement inutile, et le mode Bestiaire, qui fera plaisir aux fans grâce à une description de tous les Kaijus existants, même ceux que l’on ne jouera pas.

Au programme donc, de la destruction en masse, des Kaijus géants. Maintenant, mannette en main et yeux rivés à l’écran, qu’est ce que ça vaut ? Alors comme je le disais dans ma longue introduction, le jeu Godzilla s’adresse avant tout aux fans de Godzi, car il faut bien avouer que les lacunes sont énormes, voir même extraordinaires à ce niveau. Graphiquement déjà, mon dieu que c’est moche, avec une distance d’affichage catastrophique, des textures baveuses, des niveaux vides et clairement moches. Seuls nos Kaijus sont bien faits, prouvant encore une fois que le jeu a été fait pour les fans uniquement. Et puis les niveaux, s’ils s’inspirent des films Godzilla (la baie de Tokyo, quelques quartiers de jour ou de nuit, et même un niveau dans la mer et sur une île) sont au final très peu nombreux, certains revenant plusieurs fois, et le niveau final se déroulant sur une map vide, sans aucun immeuble, avec juste quelques tanks et hélicoptères qui se balladent dans le coin. Le pire, c’est que même en étant déjà moche, le jeu nous proposera à un moment un niveau que l’on connaît déjà, mais avec en bonus de la brume, réduisant encore plus la distance d’affichage et rendant le tout encore plus moche. Bon point, c’est tellement moche et avec peu de choses à afficher qu’au final, le jeu tourne bien, il n’a aucun ralentissement, et c’est la moindre des choses. Mais les soucis ne s’arrêtent pas là, puisque manette en main, une autre catastrophe arrive, à savoir la maniabilité.

Celle-ci, pour coller à l’image des monstres et de Godzilla, est lourde au possible. Notre Kaiju préféré se déplace doucement, lourdement, met 5 plombes à effectuer un coup. Mais la lourdeur générale n’est pas le seul souci. Les coups sont au départ peu nombreux, entre l’attaque faible, l’attaque lourde, un coup de souffle radioactif et la possibilité de charger, et puis… ah non, ce sera tout. Il faudra jouer pour débloquer d’autres attaques, comme le saut pour la charge, ou une attaque lourde en arrière, ou sur les côtés. Ou encore la possibilité de remplir trois barres au lieu d’une pour le souffle radioactif, et de le rendre plus puissant. Mais peu importe le Kaiju que l’on jouera, au final, la maniabilité sera la même : lourde, lente, et avec peu de coups. Reste l’emballage musical, répétitif mais plutôt sympathique, avec le fameux thème que l’on connaît tous lors de la vidéo d’intro, puis le générique de fin. Heureusement, oui fort heureusement, juste pour le fan, nous aurons la possibilité de jouer 22 Kaijus, et donc d’affronter 22 Kaijus, et ceux-ci proviennent de toutes les périodes de la saga. Autant dire qu’il y a de quoi faire, et qu’avoir la possibilité de jouer tous ces Kaijus fera plaisir. Encore une fois, au fan seulement, les autres ne verront là encore une fois que des monstres ridicules à la maniabilité identique.

Qu’avons nous donc au programme ici ? Et bien du choix messieurs dames. Rien qu’en terme de Godzilla, nous pourrons jouer le Godzilla original de 1954 (oui du coup, le jeu étant moche et en plein jour souvent, il n’est pas franchement crédible), celui de la période Heisei (tout beau tout grand), malheureusement pas celui de la période Millenium (snif), mais surprise, nous pourrons même jouer le… Godzilla de 2014, du film de Gareth Edwards. Pourquoi pas, un bonus sympathique. Aux côtés de Godzilla, on retrouve des Kaijus bien variés, autant des bons que des mauvais, car on ne va pas mentir, certains Kaijus de la fin des années 60 et du début des années 70 n’étaient pas fameux. Heureusement, Megalon n’est pas présent, ouf. Il y a en tout cas assez de choix pour faire plaisir aux fans qui auront chacun leur métrage préféré dans la saga. Nous aurons donc Anguirus (du Retour de Godzilla en 1955), Mothra que l’on ne présente plus (et reste mon Kaiju préféré), King Ghidorah mais également sa version Mecha King Ghidorah, Rodan, Hedorah, MechaGodzilla dans pas moins de 4 versions différentes (jusqu’à la version Kiryu de Godzilla X MechaGodzilla), Battra (de Godzilla & Mothra, un de mes opus préférés), Gigan… Et pour aller dans le kitch total, nous aurons SpaceGodzilla et Jet Jaguar, ce dernier étant toujours aussi risible. Et pour le fan, le vrai, attention, nous aurons Biollante (de l’opus de 1989), mais surtout Destoryah et même Godzilla en fusion, du même film (Godzilla contre Destoroyah, en 1995). Bon, si certains sont clairement dispensables (qui a dit Jet Jaguar ?) et que l’on nous offre quand même 4 Godzilla différents, ainsi que 4 MechaGodzilla (deux auraient suffit), autant dire qu’il y a de quoi faire plaisir.

Alors, c’est moche, c’est lent et lourd, c’est répétitif, mais y a pleins de Kaijus de toutes les périodes, certains excellents, d’autres moins. Une personne sain d’esprit et ne connaissant absolument pas se contentera de dire que Godzilla est un mauvais jeu. Car c’est le cas, Godzilla en soit n’est pas bon, du tout. Mais le fan lui aura parfois une pensée heureuse en voyant tous ces Kaijus, se rappellera les différents opus, et jouera au jeu avec bonheur, certes, mais également à petite dose, pour éviter de s’énerver et surtout de s’ennuyer face à un contenu au final assez maigre. C’est le genre de jeu fait juste pour le fan, qui le relancera une fois de temps en temps pour débloquer un nouveau Kaiju et se défouler en cassant tout après une dure journée, et puis c’est tout. Pas de sens profond, pas de vraie rejouabilité, juste un jeu bourrin souffrant d’énormément de défauts à tous les niveaux. Un jeu qui nous rappellera à la fois les meilleurs moments de la saga lorsque Mothra viendra à notre rencontre près d’une grande roue (ah, Godzilla & Mothra de 1992), et les pires moments de la saga lorsque l’on affrontera 3 fois Jet Jaguar lors d’un seul run, et qu’au terme du dernier combat, nos deux adversaires se serreront la main, venant rappeler le très douloureux souvenir de Godzilla contre Megalon, étron cinématographique n’ayant aucun sens. Un jeu pour le fan donc, auquel il faudra jouer doucement mais pouvoir l’apprécier un minimum. Après honnêtement, Godzilla Unleashed sur Playstation 2 était au final plus fun, tout en proposant autant de monstres, voir plus. Oui, nous avions sur Playstation 2 la possibilité de jouer Megalon (erf), Orga, Baragon, le Godzilla Millenium, Moguera, Megaguirus, et sur Wii la possibilité de jouer King Caesar (bon je ne l’apprécie pas), Varan et j’en passe.

Les plus

Un jeu pour le fan
22 Kaijus à jouer

Les moins

Graphiquement ultra dépassé
Une maniabilité lourde
Ultra répétitif

En bref : Descendu en flèche par la presse et une grande partie des joueurs, le jeu Godzilla est pour le fan de Kaiju Eiga, et lui seulement. Seul le fan pourra prendre un peu de plaisir sur le jeu, pour une partie courte de temps en temps.

4 réflexions sur « Godzilla (2014 – Jeu de combat – Playstation 4) »

  1. beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte. un blog très intéressant. J’aime beaucoup. je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon blog. au plaisir

    1. Désolé de la réponse tardive, je n’avais pas vu votre commentaire.
      Merci beaucoup pour le compliment, je vous retourne le compliment pour votre blog. Même si je suis souvent discret, je le visite à chaque mail pour vos nouvelles photos.

    1. J’essaye oui, mais on commence à voir des premiers signes de fatigue malgré tout, avant c’était tout le temps à 00h01, là je commence à être désordonné, ça publie à n’importe quelle heure. La fin est proche 😀 (bon j’exagère).

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