PEUR BLEUE 2 (Deep Blue Sea 2) de Darin Scott (2018)

PEUR BLEUE 2

Titre original : Deep Blue Sea 2
2018 – Etats Unis
Genre : Suite/remake pourrie d’un film pourri
Durée : 1h34
Réalisation : Darin Scott
Musique : Sean Murray
Scénario : Erik Patterson, Hans Rodionoff et Jessica Scott
Avec Danielle Savre, Rob Mayes, Michael Beach, Nathan Lynn, Kim Suster et Jeremy Boado

Synopsis : Un docteur du nom de Klaus Van Etten fait des expériences sur des requins bouledogue. Ces derniers s’échappent et créent des ravages, menant la vie dure à un groupe de biologistes marins.

Personne ne voulait une suite à Peur Bleue (Deep Blue Sea), personne ! Ce film Warner Bros réalisé par Renny Harlin qui était un nanar à sa sortie mais qui maintenant tient beaucoup plus du navet, car avouons le, les CGI de 1999, c’est bien dégueulasse aujourd’hui. Mais Warner Home Video, aidé par la chaine Syfy, a du se dire qu’en 2018, les nanars animaliers ont une belle vie devant eux. Que dis-je, les comédies nanardes. Car en 1999 avec un gros budget, Peur Bleue faisait office de nanar, mais aujourd’hui, les Sharknado et tout, ils le font exprès, c’est voulu si c’est mauvais car ça fait vendre. Du coup Warner et Syfy se sont dit qu’il fallait impérativement donner une suite au grand nanar animalier de leur catalogue. Et comment donner une suite à un film qui n’en appelait pas une ? Et bien on camoufle en fait un remake comme étant une suite. Même histoire, même narration, mêmes scènes clés, et c’est in the Pocket comme on dit. Peur Bleue 2, avec son introduction non loin des côtes d’Afrique du Sud (mais avec deux pécheurs, un hispanique et l’autre Russe, logique en Afrique du Sud) qui fait échos au premier (une attaque de requin, l’homme à tout faire arrive et ramène les requins dans le complexe) ne s’en cache même pas. Après tout, le public de 2018 n’a pas forcément vu l’original, alors pourquoi se prendre la tête ? Après, trois scénaristes pour raconter la même histoire, c’est un peu beaucoup quand même. On aura donc droit à un nouveau complexe scientifique du pauvre, soit une pauvre cabane au dessus de l’eau et un complexe sous-marin constitué d’une grande pièce et de deux couloirs dont on change les couleurs des lampes pour faire illusion.

On a droit à un nouveau savant fou qui augmente l’intelligence des requins, parce que la première fois ça avait tellement bien marché ! Sauf que ce coup-ci, la raison est différente, et m’aura valut un rire. Dans le premier, c’était pour soigner Alzheimer (why not hein), mais pas ici, non non. En 2018, il faut créer une substance pour augmenter l’intelligence humaine, car je cite le bad guy « l’Intelligence artificielle est dangereuse et la guerre contre les machines approche »………… Oui, le gars s’est cru dans Terminator ! Donc sinon, on a basiquement les mêmes personnages que dans le un, avec le savant fou, le gars qui sait tout faire et tire tout le monde d’un mauvais pas, le méchant qui va mourir, et les personnages secondaires qui ne sont là que pour se faire bouffer, et signaler que leur seule caractéristique, c’est « on est mariés, elle c’est ma femme » « lui c’est mon mari »… Cool votre vie les gens, cool, je me sens tellement proche de vous maintenant… ou pas ! Pendant une heure donc, on a droit à un remake du premier, avec comme seule nouveauté des mini requins, car oui, maman requin était enceinte et accouche en un temps record de quelques secondes de plusieurs dizaines de mini pira… ah non, requins. Moi, j’ai surtout compris que ça permettait de baisser le coût des effets spéciaux, pas besoin de gros requins si ce sont des mini requins, juste besoin de faire bouger la flotte et hop, on flippe (ou pas).

Les requins d’ailleurs, aucune surprise, ils sont en CGI, intégralement ce coup-ci. Et mine de rien, y a pas à dire, les CGI de 2018, même les low cost, ben ils sont mieux que les gros CGI de 1999. Ça ne sauve en rien le film, mais voilà. Les gros requins, on ne les voit pas beaucoup, les petits, on les voit peu, et puis voilà. Quelques plans bien gore à signaler vers la fin, qui font même plutôt plaisir même si ça reste rare et furtif, mais ça fait son petit effet face à la platitude de tout le reste. Car c’est chiant, c’est long, c’est peu intéressant, pas palpitant, les personnages sont cons. Mention spéciale au gars qui se croit trop malin en flottant sur un matelas miniature… ENTOURÉ DE REQUINS. Bravo mec, inscris toi à Koh Lanta, tu feras fureur. Vous l’avez comprit, et on s’en doutais depuis le début, le film n’est pas bon. Parfois drôle dans sa connerie, mais pas bon. Même en tant que nanar, ce qu’il n’est pas au final, il n’est pas bon. On a des moments cons, des requins peu présents, un poil de gore, des éclairages vifs (ça j’aime bien) dans la dernière demi-heure, beaucoup d’eau, un final quasi identique, un bad guy pathétique, beaucoup d’ennui, beaucoup de scènes déjà vues, et un final convenu. Vivement le 3 moi je dis…. Non je déconne !

Les plus

Les plans gore réussis
Les éclairages colorés

Les moins

Mais ce bad guy
Le scénario
Les requins
C’est con quand même non ?

En bref : Peur Bleue n’était pas bon. Peur Bleue 2, c’est pareil mais 19 ans après, en encore plus con.

6 réflexions sur « PEUR BLEUE 2 (Deep Blue Sea 2) de Darin Scott (2018) »

  1. Je me suis dit que j’allais prendre le frais en allant me baigner dans la critique de ce « Peur Bleue 2 ». 2 quoi ? on sait pas. Mais si voyons… des requins bien sûr. Sauf que, voilà…Y a quand même des acteurs qui ont accepté de ruiner une éventuelle carrière en jouant la dedans. On saluera leur courage en passant.

    1. haha parfait comme début de commentaire 😀 Avec l’été et tout, quoi de plus normal que de poster des chroniques de films avec de l’eau et des requins 😉
      Comme dans tous les films du genre, ce sont des acteurs que l’on ne reverra plus, ou alors que dans des films de ce genre.
      (d’ailleurs désolé, je sais que je poste beaucoup moins en ce moment, ce n’est pas que je n’ai rien à poster, mais avec la chaleur étouffante, l’ordinateur est quasi tout le temps éteint sinon ça se transforme en sauna chez moi).

        1. Haha je vois 😉 Vrai qu’il y a quelques mois, je carburais à un article par jour. J’aime avoir un bon rythme mais c’est peut-être un peu trop surchargé après, les articles n’ont pas le temps de… « vivre ». Je vais tenter de faire tous les 2/3 jours maintenant, 4 max (parce que j’ai encore pas mal d’articles de côté, et certaines nouveautés ne le sont plus depuis bien longtemps du coup).

  2. Nul mais relativement divertissant malgré tout. Purée quand le requin espionne une conversation au travers d’un hublot : AH AH AH !!! Et l’héroïne à forte poitrine qui, bien évidemment, ne remonte pas le zip de se combinaison jusqu’au cou ! Ça aurait mérité un petit +1 d’encouragement pour la note ^^ Je suis déçu : tu n’as pas chroniqué le 3, qui relève un petit peu la pente.

    Alors par contre, je ne suis pas vraiment d’accord avec toi quand tu te moques du plan du grand méchant, je te cite : « l’Intelligence artificielle est dangereuse et la guerre contre les machines approche »………… Oui, le gars s’est cru dans Terminator !» .

    Certes, tester ça sur des requins c’est con, mais sur le fond, il n’est pas le seul aujourd’hui à penser ce genre de choses, c’est d’ailleurs l’un des créneaux d’Elon Musk avec sa compagnie Neuralink.

    1. C’est vrai que je n’ai jamais pris le temps d’écrire sur le 3, alors que je l’ai vu, et l’ai aussi préféré et même trouvé sympathique en fait ! Ça mériterait presque une nouvelle vision.

      L’argument, je m’y attendais tellement pas dans le film, exposé comme ça d’un coup par le personnage que ça m’avait limite un peu choqué. Mais je sais bien que la réalité a la facheuse manie de rejoindre la fiction. Donc bientôt, des requins qui seront envoyés pour espionner aux hublots des bateaux étrangers ? 😀

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