THE QUAKE (Skjelvet) de John Andreas Andersen (2018)

THE QUAKE

Titre original : Skjelvet
2018 – Norvège
Genre : Catastrophe
Durée : 1h46
Réalisation : John Andreas Andersen
Musique : Johannes Ringen et Johan Söderqvist
Scénario : John Kåre Raake et Harald Rosenløw-Eeg
Avec Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Kathrine Thornbog Johansen, Jonas Hoff Oftebro et Edith Haagenrud-Sande

Synopsis : En 1904, Oslo subit un tremblement de terre d’une intensité de 5,4 sur l’échelle de Richter. Le séisme a entraîné une destruction importante. Les études géologiques montrent que le danger d’un nouveau séisme plus important peut être réel. Presque chaque semaine, des mouvements sont enregistrés à Oslo et dans les environs.

The Wave avait été une bonne surprise, et la surprise était encore plus grande de voir que le film a eu droit à une sortie cinéma en France. Oui, pour un film catastrophe Norvègien avec un budget infiniment plus bas que ce que font les Américains dans le même domaine. In your face Roland Emmerich et compagnie ! Après, The Wave avait la chance d’être réalisé par Roar Uthaug, réalisateur du premier Cold Prey. Un mec donc à la mise en scène classe et posée, et qui sait prendre son temps, ce qui est bien trop rare dans ce genre de films (autant le slasher que le film catastrophe). Voir une suite débarquer trois ans après en 2018 était donc une bonne nouvelle, même si elle pose en premier mieux l’éternel souci des suites du genre. À croire que les personnages courent après les ennuis pour se retrouver encore une fois dans la merde si peu de temps après. Mais j’étais pour. Sauf qu’entre temps, Roar Uthaug lui est parti en Amérique pour tourner Tomb Raider, film où son salaire devait être le budget total de The Wave, mais passons. The Quake, la suite, sera donc réalisé par John Andreas Andersen, qui est avant tout un directeur de la photographie. Au pire, cela nous donnera au moins de belles images et des plans parfaitement composés. Heureusement par contre, niveau casting, la famille revient. Kristoffer Joner joue toujours Kristian, qui après avoir sauvé sa famille dans le premier film (et un bon paquet de gens) vit traumatisé toujours sur les lieux du drame, tandis que sa famille (Ane Dahl Torp jouant sa femme, Jonas Hoff Oftebro son fils et Edith Haagenrud-Sande la plus jeune de la famille) vit à Oslo pour se reconstruire une nouvelle vie. C’est d’ailleurs un fait très appréciable de voir tous les acteurs rempiler, jusqu’à la petite Edith Haagenrud-Sande, qui a naturellement grandie de trois ans (et l’histoire se passe trois ans après, parfait), et qui se montre parfaitement naturelle à l’écran.

Et dans les faits, en plus de réunir plutôt rapidement cette famille dans un nouveau lieu (Oslo donc) malgré les doutes de Kristian, The Quake reprend la même formule que The Wave. À savoir développer ses personnages pour que l’on s’y attache un minimum, prendre son temps pour poser ses enjeux et faire monter la tension, puis faire venir la catastrophe. Est-ce que ça fonctionne aussi bien que le premier film ? Oui et non. Oui car soyons honnête, The Quake est un excellent divertissement, il sait impressionner quand il le faut, et il corrige même le principal défaut de son prédécesseur, qui sur la fin prenait une tournure un peu plus Américaine. Non car The Quake, en étant une suite, aurait pu profiter du fait que le spectateur connaît déjà parfaitement les personnages pour accentuer son côté impressionnant, hors il fait l’inverse, la catastrophe met encore plus de temps à arriver comparé au premier film. Oui, 1h10 pour que la catastrophe, le tremblement de terre tant attendu débarque. Sur un film de 1h48 générique compris, il faut bien avouer que c’est court pour en mettre plein la vue. Pendant 1h10 donc, nous suivons avant tous les personnages, avec Kristian qui comme dans le précédent, a tout vu venir avant tout le monde, les doutes de ses proches, notamment sa famille ainsi qu’un nouveau personnage, fille d’un ami de Kristian (qui passe l’arme à gauche dés le début du film). Alors attention, même si The Quake prend son temps, voir trop de temps, il n’est pas mauvais ou ennuyeux pour autant. Les acteurs sont bons, quelques petites mises en bouche ont de la gueule, et la mise en scène de John Andreas Andersen, sans parvenir à égaler celle du premier film, est tout à fait honnête et ultra fluide.

Mais c’est bel et bien lorsque la catastrophe débarque que The Quake montre ce qu’il a dans le ventre, en prenant la même tournure que le premier film : en mettant donc en avant les personnages, l’instant de survie, et, cliché certes Américain, la famille (ici, il faudra sauver la fille, au plus haut étage de la tour en train de s’écrouler). Mais malgré des préoccupations plus humaines, The Quake n’oublie pas d’être impressionnant, et délivre quelques scènes géniales qui pourront faire frissonner par la qualité de ses effets. Alors que pour info, le budget estimé du métrage, en le convertissant en euros, dépasse de peu les 5 millions de dollars. Encore une fois, les Américains peuvent en prendre de la graine, tant les scènes de destruction impressionnent, et que le film parvient même à avoir un climat plutôt oppressant dans certaines scènes en lieux clos, puisque Kristian et Idun, sa femme, vont se retrouver bloqués dans un ascenseur durant les événements. Par contre, même s’il met, il est vrai, un temps fou à démarrer sans pour autant ennuyer, The Quake se rattrape par la suite en se montrant beaucoup plus méchant envers ses personnages. Il a clairement un côté beaucoup plus dark que The Wave, et ce côté dark, je l’apprécie. Alors oui, ce n’est pas parfait, on aurait aimé que la catastrophe dure plus longtemps, et on pourra même pester contre un cliché dont ce genre de films abuse depuis des années, à savoir le son Inception quand il se passe quelque chose (vous savez, ce gros DUUUUUUUUM). Mais le spectacle est assuré. Espérons par contre que la production ne tire pas trop sur la corde avec un troisième film, car on se dira vraiment que cette famille n’a pas de bol.

Les plus

Des scènes de destructions impressionnantes
Des personnages attachants
Narration et mise en scène fluides
Des passages bien tendus

Les moins

Un peu long à démarrer
Moins surprenant que le premier film

En bref : The Quake est une bonne suite. Moins surprenante même si parfois un peu plus noire, et mettant plus de temps à démarrer, mais qui parvient parfois à impressionner et à avoir un bon suspense. Que demander de plus à un film catastrophe, surtout quand c’est bien emballé et que les personnages sont attachants.

2 réflexions sur « THE QUAKE (Skjelvet) de John Andreas Andersen (2018) »

    1. Pourtant la Norvège doit être un si beau pays à visiter, ils te feront faire la visite guidée. Tu auras raz de marée dans un premier temps, et tremblement de terre ensuite, tout pour des souvenirs inoubliables !
      (En plus, à chaque fois que je vois un film Norvégien, Kristoffer Joner est dedans facile 2 fois sur 3, une célébrité locale te tiendra compagnie)

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading