GODZILLA TOKYO SOS (ゴジラ×モスラ×メカゴジラ 東京SOS) de Tezuka Masaaki (2003)

GODZILLA TOKYO SOS

Titre original : ゴジラ×モスラ×メカゴジラ 東京SOS – Gojira Mosura Mekagojira Tōkyō Esu Ō Esu
2003 – Japon
Genre : Kaiju Eiga
Durée : 1h31
Réalisation : Tezuka Masaaki
Musique : Ôshima Michiru
Scénario : Tezuka Masaaki et Yokotani Masahiro
Avec Kaneko Noboru, Yoshioka Miho, Koga Mitsuki, Nagasawa Masami, Otsuka Chihiro et Koizumi Hiroshi

Synopsis : Après son combat contre son double de métal Kiryu, Godzilla est blessé et retourne à la mer. Le gouvernement lance alors les réparations de Kiryu en attendant le retour du monstre. Les Shojibin, les fées protectrices de Mothra, rendent visite à une vieille connaissance qui les avait aidé 43 ans auparavant pour porter au Japon un message, celui de se débarrasser de Kiryu, bâti avec les ossements de Godzilla.

Godzilla X MechaGodzilla en 2002 avait été un succès, et son réalisateur, Tezuka Masaaki, qui avait déjà signé (le pas fameux) Godzilla contre Megaguirus en 2000 propose alors à la Toho de faire une suite directe à son dernier métrage. Chose qui n’avait encore jamais été faite dans l’ère Millenium de la saga, qui à chaque fois, relançait l’histoire comme étant une suite du Godzilla original de 1954. Pour la première fois donc, deux épisodes racontent une seule et même histoire. À la fin du précédent film, Godzilla était blessé et partait dans les fonds océaniques (oui comme Jason, il finit souvent dans l’eau). MechaGodzilla, Kiryu donc, était lui endommagé. Tokyo SOS reprend un an après, le gouvernement s’apprête à réparer Kiryu, à lancer également les réparations sur la ville. Aucun signe de Godzilla à l’horizon. Mais on s’en doute bien, le monstre s’apprête à revenir avec sa soif de destruction. Pour ne pas fournir un bête Godzilla X MechaGodzilla 2, le réalisateur décide d’ajouter un nouveau Kaiju au programme. Et quoi de mieux que Mothra, un des Kaija préféré du public depuis sa première apparition dans Mothra en 1961, et qui s’invite dans la saga Godzilla à de multiples reprises depuis (dès Mothra vs Godzilla en 1964). Mothra aura même eu droit à sa saga à côté, avec les Rebirth of Mothra, souvent orientés vers un jeune public, entre 1996 et 1998. Alors du coup, soyons clairs, Godzilla Tokyo SOS n’est pas un mauvais film, ni même un mauvais Kaiju. Mais arrivant en 2003, en faisant suite à Godzilla X MechaGodzilla, le film prouve qu’il atteint certaines limites. Une limite au sein de la période Millenium de la saga (ironiquement le dernier film de cette période changera tout mais se plantera), mais un peu au sein de la saga également.

Puisque Tokyo SOS, s’il fait directement suite au précédent opus, s’il rajoute Mothra (juste mon Kaiju préféré, ces versus avec Godzilla sont un peu mes métrages préférés de la saga peu importe la période), laisse un petit côté de redite aux spectateurs. Il faut dire qu’au rythme d’un film par an depuis 1999, l’ère Millenium commence à tourner en rond, et avec ce nouvel opus, cela se ressent, la faute à plusieurs éléments. Mais ce n’est pas qu’en terme de structure. Même l’ajout de Mothra finalement déçoit quelque peu, car si paradoxalement elle nous offre des moments de pure beauté (le moment où Mothra vole au soleil couchant au dessus de la ville), son ajout dans l’intrigue ne fait que reprendre quasiment pas à pas le déroulement de Mothra vs Godzilla de 1964. Mothra est mourante, va affronter Godzilla, périr, son œuf éclot, il y a deux larves dedans, pour des jumelles donc, et elles vont affronter Godzilla de la même manière pour en finir. Mais encore une fois, malgré ce gros manque de surprise, Tokyo SOS intéresse et plaira à l’amateur de Kaiju Eiga pour plusieurs raisons. Encore une fois, Tezuka Masaaki soigne totalement son métrage, les affrontements sont dantesques, Mothra est belle comme tout, le métrage une fois rentré dans le vif du sujet ne s’arrête pas en plus de ne durer que 1h30. Oui, encore un épisode très court après le précédent. Le spectacle est donc assuré en terme de destructions et d’affrontements.

Dommage que le film, comme le précédent, possède quelques petits soucis de rythme. Là où le précédent avait un petit ventre mou au début de son second acte, ici c’est l’opposé, le film mettra un peu de temps avant de démarrer, notamment puisqu’il faut introduire Mothra et les deux petites jumelles, nous donnant alors une première partie qui met du temps à vraiment se lancer, surtout pour une histoire que l’on connait déjà, et surtout alors que l’on a déjà eu la première moitié durant le film précédent. L’autre petit défaut, ce sera clairement ses personnages humains, moins intéressants que dans les films précédents, et ayant moins d’incidence sur l’histoire en elle-même. À part le grand-père et son petit fils qui appelleront Mothra à la rescousse dans le métrage, les autres, notamment le fils mécanicien de Kiryu, et les différents pilotes du robot géant ne seront pas forcément intéressants, surtout que le combat à venir entre Godzilla, Kiryu et Mothra rend quelque peu ses personnages impuissants, moins intéressants également. Si on ajoute en plus à cela que les personnages et même l’ensemble du métrage semblent revenir un peu en arrière, c’est-à-dire en se voulant moins sombre, on ne peut qu’être déçu. Ses défauts heureusement sont contrebalancés par une véritable générosité dans les moments plus musclés.

Les plus

Les affrontements
Mothra
Un film généreux et plutôt fun

Les moins

Manque de surprises 

En bref : La recette commence à tourner en rond, le film n’a pas de véritable surprise, mais ce qu’il nous propose, il le fait bien. On retrouve avec plaisir Mothra, et quand l’action démarre, ça ne s’arrête plus.

6 réflexions sur « GODZILLA TOKYO SOS (ゴジラ×モスラ×メカゴジラ 東京SOS) de Tezuka Masaaki (2003) »

    1. Je suis bien triste que mon gros papillon ne te tente pas ahlala ! Mais bon, après deux découvertes pour toi avec Dark Waters et Brûle Sorcière Brûle, on ne peut pas t’intéresser à tous les coups 😉

        1. J’ai vu (un peu par hasard) le trailer du nouveau Godzilla US, et j’avoue que ça me tente pas mal pour deux raisons : le film semble avoir compris que quand tu t’appelles Godzilla, faut le montrer un minimum. Et puis, c’est le réalisateur du trés sympathique Krampus, et je suis curieux de voir la suite de sa carrière.

          1. Tiens c’est vrai, je n’avais pas fait le lien avec le réal de ce Krampus de bonne réputation. Effectivement. A la décharge de Gareth Edwards, son truc c’était plutôt le hors-champ, comme dans son premier film. Michael Dougherty serait plutôt dans l’exhibition.

            1. Voilà, même si Krampus prenait peu de risques et restait un « Gremlins » like made in 80, c’était très sympathique et bien fichu. Du coup curieux de voir avec un gros budget ce qu’il fait.
              Le problème du Godzilla de Gareth Edwards, c’est qu’il faisait une belle montée en puissance, il faisait monter la sauce, mais au bout d’un moment, il faut quand même montrer Godzilla, quand ton film porte le nom du monstre. Le film en a frustré plus d’un, dont moi.

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