DARK UNIVERSE de Steve Latshaw (1993)

DARK UNIVERSE

Titre original : Dark Universe
1993 – Etats Unis
Genre : Z Monster Movie
Durée : 1h23
Réalisation : Steve Latshaw
Musique : Jeffrey Walton
Scénario : Pat Moran
Avec Joe Estevez, Blake Pickett, Laurie Sherman, Bently Tittle, John Maynard et Paul Austin Sanders

Synopsis : Retournant vers la Terre, le Nautilus passe dans un nuage de spores étrangères causant à son passager, Steve Thomas une transformation en monstre.

En voilà un film qui trainait sur mon disque dur depuis longtemps. Trop longtemps. Et en période de grande fatigue et de canicule, quand on cherche un film pas prise de tête, pas trop long, mais qu’on a pas envie de chercher trop longtemps, et bien on prend ce qui vient. Et après une scène et un générique, l’horreur, indescriptible ! La scène d’ouverture aurait du me mettre la puce à l’oreille tant rien ne colle vous me direz. Un cosmonaute revient sur Terre après un voyage dans l’espace. En deux minutes, aie, déjà. Un cosmonaute habillé comme moi un dimanche aprèm déjà, ça fait tâche. On n’a pas des combinaisons spéciales dans l’espace ? Bon ensuite, sa navette… Bon, ben, une pièce de 1 mètre carré, avec des boutons colorés collés aux murs qui clignotent. L’acteur ? Et bien, je ne sais pas de quelle école il sort, mais en terme de non jeu, ça se pose là, et pourtant ce ne sera pas le pire du métrage. La musique ? Aussi énervante qu’horripilante. La mise en scène ? Aucune mon bon monsieur. Face à lui, un brave monsieur, nul autre que Joe Estevez (oui, vous vous doutez c’est le frère de qui), lui parle depuis la terre, et lui indique que ohlala attention, il va traverser un champ d’astéroïdes. On doit le croire sur parole, car même dans les plans bien cheap de la navette dans l’espace, on ne voit aucun astéroïde. Forcément, ça tourne mal, un coup de morphing dégueulasse comme on en faisait plus depuis 50 ans, et notre brave acteur se change en monstre, la navette se crash (sans doute un plan venant d’un autre film), et le générique commence. Pleins d’inconnus au bataillon, puis le drame survint. Producteur exécutif de cette bande au budget de 40 000 dollars : Fred Olen Ray. Ah ça, après Scalps, ce n’est pas Dark Universe qui va me faire apprécier le monsieur.

Bon, au moins, ne crachons pas dans la soupe, ça dure 1h22, et un film de monstre mutant alien dans des marécages qui copie à la fois Alien et Predator en 1993, sans CGI, ça peut-être amusant non ? NON ! Il y a beau avoir un gros monstre tout moche en latex, quelques plans boobs gratuits, des acteurs jouant comme des quiches, un marais qui semble être la forêt du coin avec le parking toujours placé juste derrière la caméra, mais non, ça ne prend pas, ça ne fait pas rire. Car Dark Universe, c’est surtout assez chiant. Oui, on a un gros monstre tout moche qui attaque le casting assez souvent. Sauf que le monstre, il est moche, mal fichu, se déplace avec une lenteur impossible, a une vue predator du pauvre, fait un bruit pas possible et pourtant personne ne l’entend venir, et il faut voir les réactions des acteurs, quand ils jouent la peur, ou pire, la mort. À ce stade, je crois qu’il est même impossible de les appeler des acteurs. C’est catastrophique, mais en fait, tout est tellement catastrophique à tous les niveaux que ça ne parvient même pas à en être drôle. Comme si tout avait été torché en mode automatique, par un réalisateur accro à la drogue qui dirait « c’est la bonne » à chaque prise sans vérifier le jeu des acteurs, la lumière, le son, rien. Oui, ça s’appelle tirer sur l’ambulance, mais l’ambulance parfois elle cherche à se faire tirer dessus nom de dieu ! Même quand le film veut verser dans quelques effets un peu plus sanglants, lorsque notre alien se nourrit et liquéfit carrément les acteurs, et bien on a juste droit à un effet de morphing tout pourri encore une fois. Mais pas un effet travaillé, non, un effet genre, l’effet de base si moi je fais un montage et insère un fondu enchainé entre deux plans, sans aucun travail, sans changement dans la durée. Le plan, une seconde de fondu, et hop, le résultat final.

Sinon à part notre gros monstre qui fait ah grou grou et se déplace comme un camion 36 tonnes, on aura des sangsues aliens, qui sont animées par…. Qui ne sont pas animées en fait. On pourra sourire en voyant les acteurs se débattre mollement avec une sangsue sur leur dos. Ou comme moi, se dire simplement « pourquoi tu ne vires pas ta veste connard ? ». Et les plans boobs ? Il y en a oui, mais ils sont bien rares. Alors jusque là, le tableau n’est pas glorieux. Rajoutons quelques mots pour la bande son… En fait non, c’est juste horrible pour les oreilles. Bon, mais peut-on rire de Dark Universe ? Sans doute pour les plus courageux d’entre nous, mais pas moi. On s’y ennuie plus qu’autre chose. Certes le jeu d’acteur et certaines lignes de dialogues sont si mauvais que l’on pourrait presque en rire, le monstre est risible, mais il ne se passe pas grand-chose, les incohérences sont partout, l’incompétence aussi. Et sinon, comment on tue un super monstre ? Ben, un petit tir bien placé, quelques flammes, et notre alien meurt. Oui, pourquoi pas, mais pourquoi trois malheureuses flammes le tuent alors que bon, il est arrivé sur Terre à bord d’une navette en feu qui a littéralement explosée au sol. Mais bon, je ne suis pas dans la tête de Fred Olen Ray, ce grand monsieur, et son cinéma m’échappe surement. Pour le meilleur, et surtout pour le pire. J’accepte en tout cas de lui laisser une seconde chance comme réalisateur, mais il a intérêt à me faire rire le petit.

Les plus

Quand ça se termine

Les moins

Le monstre risible
Le rythme nul
La musique atroce
Les acteurs de 39ème zone
Juste un film fauché pas bon

En bref : Dark Universe, avec son budget de 40 000 dollars, est juste un film de monstre fauché qui n’essaye même pas de bien faire les choses et d’être généreux. C’est le plus souvent ennuyeux, le monstre souvent montré mais ridicule. Reste pour l’amateur quelques plans boobs…

4 réflexions sur « DARK UNIVERSE de Steve Latshaw (1993) »

  1. Ça sent bon la SF bricolée avec des effets (très) spéciaux de chez La Foir’fouille ! Blake Pickett ne m’est pas inconnu puisque je l’ai vue dans une production Surrender Cinema, « The Exotic House of Wax » (aka « Le musée du désir » lors de son passage sur M6); et aussi dans un « Sex Files », mais je ne sais plus lequel…

    1. Et bien dis donc, ça c’est de la culture underground haha ! En espérant que Pickett soit plus convaincant ailleurs car là.
      Le réalisateur a lui malheureusement pas mal continué en écrivant pas mal de séries Z dont les titres me font déjà peur : Megaconda, Planet Raptor, The Curse of the Komodo…

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