L’ASCENSEUR NIVEAU 2 (Down) de Dick Maas (2001)

L’ASCENSEUR NIVEAU 2

Titre original : Down
2001 – Etats Unis / Pays Bas
Genre : Fantastique
Durée : 1h51
Réalisation : Dick Maas
Musique : Paul M. van Brugge
Scénario : Dick Maas
Avec James Marshall, Naomi Watts, Eric Thal, Michael Ironside, Dan Hedaya et Ron Perlman

Synopsis : A New York, l’un des 73 ascenseurs du Millennium Building connaît des disfonctionnements sérieux : un agent de sécurité ainsi qu’un aveugle et son chien sont retrouvés décapités. Tandis que le lieutenant de police Mc Bain mène l’enquête, Mark Newman, un jeune dépanneur, est appelé à la rescousse par Milligan, le directeur de l’immeuble, pour en vérifier le mécanisme. Aucune anomalie ne semble entraver la bonne marche de l’appareil. Et pourtant, les jours suivants, les victimes se succèdent. Mark Newman se retrouve bientôt assisté de Jennifer Evans, une journaliste intrépide chargée de couvrir ces tragiques événements.

En 1983, Dick Maas réalisait aux Pays Bas le film l’Ascenseur. Pas un chef d’œuvre, mais un film à l’ambiance particulière, une série B sympathique qui repart d’Avoriaz en 1984 avec le grand prix, rien que ça. Aussitôt, Dick Maas est approché pour livrer une version Américaine de son film, mais il part vers d’autres projets à la place. Les Gravos en 1986, Amsterdamned en 1988. C’est finalement en 2001 que le réalisateur accepte de livrer une nouvelle version. Tournage à New York et aux Pays Bas, budget de 15 millions, casting alternant les grandes gueules de la série B et des stars montantes, tout est beau. Seulement alors que le film doit sortir, il est tout simplement annulé, suite aux événements du 11 Septembre en Amérique. Ça c’est dommage pour un film visant en priorité le public Américain. En France, le film débarque en Janvier 2002, renommé l’Ascenseur Niveau 2, faisant croire à une suite, alors qu’il s’agît beaucoup plus d’une relecture, ayant en plus pas mal de scènes très (trop) similaires à l’originale. Encore un building, un ascenseur détraqué, et un brave réparateur d’ascenseur qui va devoir faire équipe avec une journaliste afin de comprendre ce qu’il se passe et d’arrêter le carnage. Grosso modo, la même histoire, des personnages similaires, des situations similaires. Remake inutile ? Dans le fond, plutôt, le film manquant clairement de surprises pour qui a vu le métrage original. Surtout que cette version 2001, en bénéficiant d’un plus gros budget, accentue l’aspect technique, qui a de la gueule souvent, mais accentue également les défauts du métrage en voulant rester bien trop proche de son ainé.

Visuellement donc, ça a plutôt de la gueule. New York est grand, bien filmé. Certaines scènes de meurtres sont très efficaces, bien que la plupart proviennent plan par plan du film original. On retrouve le coup de l’aveugle et de son chien, de la petite fille et de sa poupée. Oui, c’est très, trop proche de l’original pour surprendre. Mais par moment, le métrage ose des choses, pas forcément narrativement mais visuellement, et cela fait plaisir. La grosse scène de carnage est plutôt intense, certains éléments de montages amusants et bien trouvés, et il y a THE scène, celle de l’homme aspiré par l’ascenseur, avant d’être éjecté par ce même ascenseur 80 étages plus haut, pour une bien belle chute. Un instant assez WTF et hilarant, mais qui semble voulu comme tel. Il faut bien ça pour divertir le spectateur face à une histoire qu’il connaît déjà, surtout que en américanisant son film, Dick Maas perd un élément important du film original, à savoir l’ambiance. Le film de 1983 avait une ambiance vraiment très particulière, avec un côté exotique de par son origine et le lieu de l’action, un côté un peu fauché ultra attachant, et la bande son qui était également composée par Dick Maas, en plus du scénario et de la mise en scène, contribuait pour beaucoup dans la réussite du titre. Là, on a une ambiance beaucoup plus classique, plus Américaine dans le fond, et la musique signée Paul M. van Brugge est passe partout, sans saveur. Au rayon des déceptions, on pourra signaler, comme pour le film original, le final, bancal et finalement décevant comparé à ce qui précédait, même si pour le coup, le réalisateur semble se lâcher avec le budget alloué.

Ici, c’est carrément les militaires qui interviennent, à coup de bazooka contre l’ascenseur, rien que ça. Au final, ce qui est sûr, c’est que le spectateur qui n’a pas vu le film original pourra aimer le métrage, et que le connaisseur lui sera déçu, sans pour autant passer un mauvais moment. Car L’Ascenseur Niveau 2 se fait rythmé, assez solide techniquement malgré son manque d’ambiance, et bénéficie d’un gros casting. Dans les premiers rôles, James Marshall (Twin Peaks) et Naomi Watts la même année que Mulholland Drive forment un duo plutôt convaincant, à défaut d’être exceptionnel. Mais à leurs côtés, on trouve une flopée de gueules connues qui font plaisir, même si les rôles sont le plus souvent limités. Dan Hedaya en flic (tiens, il apparaît dans Mulholland Drive justement), Ron Perlman (Hellboy) en chef d’entreprise, ou encore Michael Ironside (Scanners, Total Recall), comme toujours jouant le fou. Voir toutes ces belles gueules fait bien plaisir, même si c’est court, et même si c’est souvent tardif. C’est là tout le paradoxe de ce remake, pas forcément utile, par certains aspects moins réussi que l’original, mais parfois plus amusant avec son concept il est vrai difficile à avaler, mais que l’on n’arrive pas vraiment à détester. Enfin, pour l’amateur du genre en tout cas, le film ayant été défoncé par la critique et le public lors de sa sortie.

Les plus

Un bon gros casting
Quelques scènes hilarantes
Les meurtres, réussis

Les moins

Souvent bien trop proche de l’original
Le final, toujours décevant et bancal

En bref : Remake de Dick Maas de son propre film, L’Ascenseur Niveau 2 est parfois bien trop proche de l’original, mais reste plutôt plaisant.

4 réflexions sur « L’ASCENSEUR NIVEAU 2 (Down) de Dick Maas (2001) »

  1. Je crois que c’est Naomi qui te fait craquer, parce que le film… De braves acteurs qu’on retrouve dans des films qu’on aime bien, mais quand on en arrive à envoyer l’armée pour arrêter un ascenseur…

    1. Je l’ai pris totalement au second degrés perso, mais ce final avec les militaires est raté. Il était déjà raté dans l’original même sans les militaires au final !

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